Cela
devait arriver : c'est devenu tellement banal de diffuser des photos de
pédophiles présumés ou de terroristes présumés, d'ailleurs, et une
partie du public n'aime rien tant que la chasse à l'homme virtuelle.
Qu'une association à vocation antiraciste se prête à cela témoigne bien
du fait qu'aujourd'hui, beaucoup de choses sont à reconstruire dans ce domaine.
A Bruxelles, le 20 août, un jeune Pakistanais se baladait sur l'avenue Louise son matériel pour jouer au cricket.
Pensant à un potentiel djihadiste se promenant avec une arme, la police finit par lancer un avis de recherche le 15 novembre. Bien qu'il s'agisse d'une méprise, le jeune homme devra quitter le pays lui et sa famille.
L'employeur de son père a licencié ce dernier quand il a vu les articles de presse consacré à son fils.
La presse qui a relayé l'information initiale, la police fédérale et la Ligue Belge Contre l'Antisémitisme qui ont brandi l'accusation du "tueur antisémite" portent une responsabilité dans le drame qui s'abat sur cette famille.
Les réseaux sociaux et les blogs permettent une dilution de la responsabilité dans ces cas-là : on partage en une seconde n'importe quel hoax, n'importe quelle vidéo" marrante" d'une personne ridicule photographiée dans la rue, parce que c'est amusant. On relaie les photos de massacre ici ou là, sans se soucier de vérifier que la photo est bien celle de la situation et du pays qui est dénoncée. Parfois, ce sont les médias ou une association qui vont lancer la rumeur et la chasse, mais parfois aussi ce sont les internautes qui à force de partager une rumeur vont inciter les médias à la reprendre, pour ne pas être largués.
Et puis, si la rumeur s'avère fausse, si la victime d'une campagne de dénonciation s'avère innocente, on se dit "après tout je ne suis pas le seul à avoir partagé, et puis je pensais que c'était vrai". On ne s'excuse pas, parce qu'après tout "on a été aussi un peu victimes de la rumeur, on s'est fait manipuler aussi".
C'est devenu une attitude assez générale, cette déresponsabilisation, au moment du partage comme après.
A Bruxelles, le 20 août, un jeune Pakistanais se baladait sur l'avenue Louise son matériel pour jouer au cricket.
Pensant à un potentiel djihadiste se promenant avec une arme, la police finit par lancer un avis de recherche le 15 novembre. Bien qu'il s'agisse d'une méprise, le jeune homme devra quitter le pays lui et sa famille.
L'employeur de son père a licencié ce dernier quand il a vu les articles de presse consacré à son fils.
La presse qui a relayé l'information initiale, la police fédérale et la Ligue Belge Contre l'Antisémitisme qui ont brandi l'accusation du "tueur antisémite" portent une responsabilité dans le drame qui s'abat sur cette famille.
Les réseaux sociaux et les blogs permettent une dilution de la responsabilité dans ces cas-là : on partage en une seconde n'importe quel hoax, n'importe quelle vidéo" marrante" d'une personne ridicule photographiée dans la rue, parce que c'est amusant. On relaie les photos de massacre ici ou là, sans se soucier de vérifier que la photo est bien celle de la situation et du pays qui est dénoncée. Parfois, ce sont les médias ou une association qui vont lancer la rumeur et la chasse, mais parfois aussi ce sont les internautes qui à force de partager une rumeur vont inciter les médias à la reprendre, pour ne pas être largués.
Et puis, si la rumeur s'avère fausse, si la victime d'une campagne de dénonciation s'avère innocente, on se dit "après tout je ne suis pas le seul à avoir partagé, et puis je pensais que c'était vrai". On ne s'excuse pas, parce qu'après tout "on a été aussi un peu victimes de la rumeur, on s'est fait manipuler aussi".
C'est devenu une attitude assez générale, cette déresponsabilisation, au moment du partage comme après.
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