Nantes: cinq jeunes gens sont interpellés sur un lieu de rencontres homosexuelles. Ils étaient occupés à jeter des bouteilles d'acide en direction des hommes et de leurs véhicules.
Dans un premier temps, le quotidien local Presse-Océan publie un article où il est notamment indiqué que les jeunes hommes auraient reconnu en garde à vue qu'ils savaient qu'il s'agissait d'un lieu de rencontres.
Mais l'article est dépublié ( version en cache visible ci-dessous): en effet, à l'issue de la garde à vue , le procureur décide qu'il n'y a pas de charges suffisantes pour poursuivre, dans la mesure où les jeunes expliquent avoir choisi l'endroit "au hasard" pour "tester" leurs bouteilles d'acide. Ils écopent d'un simple rappel à la loi.
On a beau tourner l'affaire dans tous les sens, l'étrangeté de la décision demeure: depuis quand en effet, a-t-on le droit de "tester" des jets de bouteilles d'acide en les lançant dans un espace où véhicules et personnes stationnent ?
Depuis quand le simple fait de nier avoir agi par homophobie est-il un argument légal suffisant pour abandonner les charges ? Depuis quand le fait d'être pris en flagrant délit constitue-t-il une absence de charges ?
Si ces jeunes gens avaient jeté des bouteilles d'acide devant le Palais de Justice, à l'heure de la sortie des magistrats, le procureur aurait-il estimé que cela méritait un simple rappel à la loi ?
C'est à ce genre d'affaires, traitées de manière lapidaire par la justice et par la presse, qu'on mesure le long combat qui reste encore à mener pour que les présomptions d'homophobie soient prises au sérieux, même lorsqu'elles sont évidentes.
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