L'observatoire national contre l'islamophobie rapporte qu'au seul 1er trimestre 2015, les actes anti-musulmans ont été multipliés par six.
Cela va des injures et menaces, dans la rue, au boulot ou sur les réseaux sociaux, à des attentats à la grenade et aux agressions physiques. Les femmes en sont particulièrement la cible.
La vie quotidienne en France pour une partie des femmes consiste à avoir en tête en permanence la possibilité d'une agression raciste violente. On peut sentir l'anxiété monter à chaque fois que des politiciens vous pointent poliment du doigt, car sur le terrain, le doigt stigmatisant se traduit toujours par des coups de poing.
C'est ainsi qu'une femme portant le foulard a été violemment agressée mardi 24 mars 2015 à Toulouse : coups, menaces de mort très réelles puisque l'agresseur a sorti un couteau...
En réalité, les actes anti-musulmans répertoriés sont uniquement ceux qui ont fait l'objet au minimum d'une plainte ou d'une main courante remontée au Ministère de l'Intérieur, soit probablement une minorité.
Une mosquée d'Isère en 2012 |
Cela va des injures et menaces, dans la rue, au boulot ou sur les réseaux sociaux, à des attentats à la grenade et aux agressions physiques. Les femmes en sont particulièrement la cible.
La vie quotidienne en France pour une partie des femmes consiste à avoir en tête en permanence la possibilité d'une agression raciste violente. On peut sentir l'anxiété monter à chaque fois que des politiciens vous pointent poliment du doigt, car sur le terrain, le doigt stigmatisant se traduit toujours par des coups de poing.
C'est ainsi qu'une femme portant le foulard a été violemment agressée mardi 24 mars 2015 à Toulouse : coups, menaces de mort très réelles puisque l'agresseur a sorti un couteau...
En réalité, les actes anti-musulmans répertoriés sont uniquement ceux qui ont fait l'objet au minimum d'une plainte ou d'une main courante remontée au Ministère de l'Intérieur, soit probablement une minorité.
Pourquoi? Parce qu'on
porte rarement plainte, par exemple, pour un propos raciste lancé
rapidement dans la rue, et que la police n'accepte que très rarement ce
type de plaintes. Parce qu'on porte encore moins plainte quand le
racisme émane de la police , du salarié d'une administration dont on a besoin, ou d'un supérieur hiérarchique au boulot.
Et puis surtout, parce que les grandes vagues de racisme amènent au fatalisme, tant elles semblent inévitables. Quand les nuages d'orage approchent à toute vitesse, la première des réactions, c'est de se terrer chez soi.
Face au raz de marée raciste qui a suivi les attentats, une
plainte, pour beaucoup, c'était comme se fatiguer à combattre une
inondation avec une cuillère à soupe. Mais qui sait, avec beaucoup de cuillères à soupe, ou en construisant collectivement des outils plus adaptés, on garde l'espoir d'assécher la boue raciste.
Memorial 98
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.