Charnier à Srebenica
Mise à jour du 20 mars 2019: la justice passe
Ayant fait appel de sa condamnation, Karadzic est condamné à la perpétuité pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité
Justice est ainsi faite, notamment en raison du génocide de Srebrenica en juillet 1995, qui fut le dernier génocide du 20 siècle.
Une coïncidence terrible rappelle à quel point les actions génocidaires et les crimes de guerre motivent et inspirent la poursuite et la réitération des actes de violence raciste. Le tueur des mosquées de Christchurch, Brenton Tarrent, est obsédé par la croisade des nationalistes serbes contre les Musulmans de Bosnie. En route pour commettre sa tuerie, il se filme écoutant un chant serbe à la gloire de Karadzic, condamné pour génocide.
Memorial 98
Il s'agit d'un événement historique dans la lutte contre les génocides et les crimes contre l'humanité, qui survient trois jours après la condamnation par la Cour Pénale internationale d'un autre auteur de crimes contre l'humanité.
Le 11 juillet 1995, alors que les milices serbes de Bosnie approchent de l'enclave de Srebrenica, des dizaines de milliers de civils musulmans prennent la route de Potocari, à 8 kilomètres de distance de la ville. C'est là qu'est basé le quartier général du bataillon néerlandais de soldats de la Force de protection des Nations unies (Forpronu). Quatre cent cinquante casques bleus y sont chargés d'assurer la protection des quelque 40 000 habitants de Srebrenica, en majorité des Musulmans .
Quand les miliciens serbes de Bosnie commencent à séparer les hommes des femmes, les "Casques bleus" le voient et laissent faire. Les hommes sont entassés dans des cars et seront exécutés. 8.000 hommes sont tués et jetés dans les fosses communes par les forces serbes. Ce massacre a été, à juste titre, qualifié de génocide par la Cour Internationale de Justice et par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). L'ordre écrit donné en amont plusieurs mois en avance, puis sa réalisation par le tri et la séparation des hommes ainsi que leur extermination massive, "industrielle", portent les caractères du génocide. Srebrenica constitue le dernier génocide du vingtième siècle qui en connut tant
Karadzic a aussi été déclaré responsable, « en tant qu’individu », de plusieurs accusations de crimes commis pendant la guerre en Bosnie : prise d’otages, meurtres et persécutions.
Radovan Karadzic était inculpé de onze chefs d’accusation pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre en Bosnie, qui a fait plus de 100 000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995. Il est le plus haut responsable à être jugé par le tribunal pour des crimes commis pendant cette guerre, après la mort en 2006 de l’ancien président serbe Slobodan Milosevic au cours de son procès.
Les juges du TPIY ne l'ont pas condamné en revanche, par manque de preuves formelles, pour deux autres accusations de génocide, dans sept municipalités de Bosnie hors Srebrenica: « La chambre n’a pas été capable, sur la base des preuves présentées, d’identifier une intention de génocide de la part de l’accusé (dans ces cas-là)"
Concernant Srebrenica et le massacre de 8000 Musulmans en juillet 1995, la preuve formelle existe puisque dès le mois de mars 1995, Radovan Karadzic signait un ordre à l'intention du chef militaire Mladic.
C'est la fameuse "directive n° 7", qui ordonne aux soldats bosno-serbes de « créer une situation insupportable d’insécurité totale sans aucun espoir de survie ou de vie pour les habitants de Srebrenica ».
Le génocide de Srebrenica est encore mal connu et reconnu, notamment en Serbie où la pression négationniste est forte. Le parallèle avec la position de l’État turc à l'égard du génocide arménien est frappante : les autorités serbes font des déclarations de contrition et de regret, reconnaissant des crimes, mais s'arc-boutent pour nier qu'il y ait eu un génocide planifié et commis par les milices serbes. Du coup, la population est encouragée dans sa position de déni, comme c'est aussi le cas pour une grande partie de la population turque. Une réconciliation ne peut avoir lieu sans que soit reconnu le caractère génocidaire, exterminateur du massacre et la compréhension du processus d'"épuration ethnique" mis en œuvre à l'égard des musulmans bosniaques et qui a fini par culminer dans le génocide.
De ce point de vue on en est encore loin du compte, malgré les efforts de valeureux militant.e.s serbes qui œuvrent pour la reconnaissance du génocide .
Ceux qui font profession d'attiser la haine contre les musulmans se placent du côté de Karadzic, comme avant lui de Milosevic . C'est le cas notamment de l'extrême-droite qui dans le monde entier a toujours soutenu le nationalisme serbe et sa violence exterminatrice.
On peut aussi le constater dans des réactions aux articles qui font état aujourd'hui de la condamnation de Karadzic. Les deux exemples ci-dessous figurent sur la page FB du journal Le Monde:
Le combat contre les génocides et leur négation doit se poursuivre à chaque instant afin de contribuer à empêcher la diffusion des idéologies de haine qui permettent de telles horreurs.
Memorial 98
Enfin! L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, a été condamné ce 22 novembre à la prison à perpétuité par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour génocide (Srebrenica), crimes de guerre et crimes contre l’humanité (notamment lors du siège de Sarajevo) . Au total, le « Boucher des Balkans » a été reconnu coupable de dix chefs d’accusation sur onze.
MEMORIAL 98
Le Tribunal spécial pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a confirmé le 30 juin la peine de 22 ans de détention prononcée contre deux anciens hauts responsables des Serbes de Bosnie pour leur rôle dans les massacres en Bosnie entre 1992 et 1995.
Proches de leur chef politique Radovan Karadzic, l'ex-ministre de l'Intérieur des Serbes de Bosnie Mico Stanisic, 62 ans, et son ancien subordonné Stojan Zupljanin, 64 ans, ont déjà été reconnus coupables en 2013 de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
Ils avaient interjeté appel de la condamnation prononcée au terme du procès en première instance, durant lequel ils avaient plaidé non coupable.
Le procureur, qui avait également fait appel, soutenait que la gravité des crimes commis mérite une peine plus élevée.
Tous deux étaient accusés d'avoir ordonné le déploiement de forces de sécurité qui ont participé, avec l'armée des Serbes de Bosnie, à des atrocités, exécutions, viols et tortures contre des Musulmans et des Croates dans des municipalités ou centres de détention à travers le pays (voir ci-dessous)
En tant que ministre de l'Intérieur, Mico Stanisic avait autorité sur l'ensemble des forces de sécurité serbes de Bosnie. Son subordonné était le plus haut responsable de la police dans la région de la Krajina bosnienne, au nord-ouest de la Bosnie, avant de devenir conseiller de Radovan Karadzic.
Après tant d'années, la justice commence à se faire jour.
Memorial 98
Actualisation 31 Mars:
Actualisation 29 mars:
Florence Hartmann vient d'être enfin libérée. C'est le résultat de la mobilisation internationale en sa faveur. Honte à ceux qui l'ont emprisonnée, alors qu'elle a toujours combattu aux côtés des victimes des crimes contre l'humanité et du génocide en Bosnie.
Actualisation 26 mars:
Alors même que le tribunal de La Haye rendait un verdict important contre Radovan Karadzic la journaliste Florence Hartmann spécialiste de la région, a été arrêtée rudement en dehors du tribunal par les gardes du TPIY, pendant qu’elle attendait le verdict du procès de Karadzic avec les familles concernées.
La journaliste milite en effet pour la justice et la reconnaissance des droits des familles qui ont subi les massacres ordonnés par Karadzic.
Elle a alors été emmenée à Scheveningen au sein de la prison « United Nation Detention Unit » dans le quartier des criminels de guerre qu’elle a inlassablement dénoncés.
Elle a été condamnée, en tant que journaliste, pour avoir dénoncé un accord afin de ne pas incriminer l'état de Serbie d’acte de génocide, empêchant ainsi les familles de victimes d’obtenir réparation.
Contrairement à certaines idées reçues, elle n’a jamais été jugée en tant qu’ex-employée du TPIY. De plus, dans cette affaire sans fondement juridique valable, le tribunal était la fois la juge et partie. Memorial 98 soutient depuis 2009 le combat de Florence Hartmann lui réaffirme son entier appui et appelle à signer et diffuser la pétition internationale en sa faveur
Memorial 98
Ayant fait appel de sa condamnation, Karadzic est condamné à la perpétuité pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité
Justice est ainsi faite, notamment en raison du génocide de Srebrenica en juillet 1995, qui fut le dernier génocide du 20 siècle.
Une coïncidence terrible rappelle à quel point les actions génocidaires et les crimes de guerre motivent et inspirent la poursuite et la réitération des actes de violence raciste. Le tueur des mosquées de Christchurch, Brenton Tarrent, est obsédé par la croisade des nationalistes serbes contre les Musulmans de Bosnie. En route pour commettre sa tuerie, il se filme écoutant un chant serbe à la gloire de Karadzic, condamné pour génocide.
Memorial 98
Il s'agit d'un événement historique dans la lutte contre les génocides et les crimes contre l'humanité, qui survient trois jours après la condamnation par la Cour Pénale internationale d'un autre auteur de crimes contre l'humanité.
Plus de vingt ans après le massacre génocidaire de Srebrenica et le
siège sanglant de Sarajevo, l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan
Karadzic, a été jugé, jeudi 24 mars, « pénalement responsable »
du génocide à Srebrenica par le Tribunal pénal international pour
l’ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye et condamné à quarante ans de prison.
Le 11 juillet 1995, alors que les milices serbes de Bosnie approchent de l'enclave de Srebrenica, des dizaines de milliers de civils musulmans prennent la route de Potocari, à 8 kilomètres de distance de la ville. C'est là qu'est basé le quartier général du bataillon néerlandais de soldats de la Force de protection des Nations unies (Forpronu). Quatre cent cinquante casques bleus y sont chargés d'assurer la protection des quelque 40 000 habitants de Srebrenica, en majorité des Musulmans .
Quand les miliciens serbes de Bosnie commencent à séparer les hommes des femmes, les "Casques bleus" le voient et laissent faire. Les hommes sont entassés dans des cars et seront exécutés. 8.000 hommes sont tués et jetés dans les fosses communes par les forces serbes. Ce massacre a été, à juste titre, qualifié de génocide par la Cour Internationale de Justice et par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). L'ordre écrit donné en amont plusieurs mois en avance, puis sa réalisation par le tri et la séparation des hommes ainsi que leur extermination massive, "industrielle", portent les caractères du génocide. Srebrenica constitue le dernier génocide du vingtième siècle qui en connut tant
Karadzic a aussi été déclaré responsable, « en tant qu’individu », de plusieurs accusations de crimes commis pendant la guerre en Bosnie : prise d’otages, meurtres et persécutions.
Radovan Karadzic était inculpé de onze chefs d’accusation pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre en Bosnie, qui a fait plus de 100 000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995. Il est le plus haut responsable à être jugé par le tribunal pour des crimes commis pendant cette guerre, après la mort en 2006 de l’ancien président serbe Slobodan Milosevic au cours de son procès.
Les juges du TPIY ne l'ont pas condamné en revanche, par manque de preuves formelles, pour deux autres accusations de génocide, dans sept municipalités de Bosnie hors Srebrenica: « La chambre n’a pas été capable, sur la base des preuves présentées, d’identifier une intention de génocide de la part de l’accusé (dans ces cas-là)"
Concernant Srebrenica et le massacre de 8000 Musulmans en juillet 1995, la preuve formelle existe puisque dès le mois de mars 1995, Radovan Karadzic signait un ordre à l'intention du chef militaire Mladic.
C'est la fameuse "directive n° 7", qui ordonne aux soldats bosno-serbes de « créer une situation insupportable d’insécurité totale sans aucun espoir de survie ou de vie pour les habitants de Srebrenica ».
Le génocide de Srebrenica est encore mal connu et reconnu, notamment en Serbie où la pression négationniste est forte. Le parallèle avec la position de l’État turc à l'égard du génocide arménien est frappante : les autorités serbes font des déclarations de contrition et de regret, reconnaissant des crimes, mais s'arc-boutent pour nier qu'il y ait eu un génocide planifié et commis par les milices serbes. Du coup, la population est encouragée dans sa position de déni, comme c'est aussi le cas pour une grande partie de la population turque. Une réconciliation ne peut avoir lieu sans que soit reconnu le caractère génocidaire, exterminateur du massacre et la compréhension du processus d'"épuration ethnique" mis en œuvre à l'égard des musulmans bosniaques et qui a fini par culminer dans le génocide.
De ce point de vue on en est encore loin du compte, malgré les efforts de valeureux militant.e.s serbes qui œuvrent pour la reconnaissance du génocide .
Ceux qui font profession d'attiser la haine contre les musulmans se placent du côté de Karadzic, comme avant lui de Milosevic . C'est le cas notamment de l'extrême-droite qui dans le monde entier a toujours soutenu le nationalisme serbe et sa violence exterminatrice.
On peut aussi le constater dans des réactions aux articles qui font état aujourd'hui de la condamnation de Karadzic. Les deux exemples ci-dessous figurent sur la page FB du journal Le Monde:
"Giacomo Kasanova brave
homme Karadzic, qui a contenu l'invasion musulmane dans son pays. Un
visionnaire quand on voit ce qu'il se passe dans les pays européens
aujourd'hui. Tout le monde aurait dû suivre son exemple. L'Histoire
reconnaîtra son erreur dans quelques années et les musulmans
terroristes de Belgique sont la preuve qu'il fallait les éliminer avant
qu'ils n'agissent!!
Aubin de Nessac Une
éradication de musulmans est au contraire un sauvetage de l'humanité,
un débarras de la Terre de ces illuminés dégénérés qui croient en un
dieu imaginaire, un ami avatar !!! L'humanité n'a pas besoin de ça,
quand il y a un nid de termites, il faut le détruire pour que la maison
ne tombe pas en ruines."
Le combat contre les génocides et leur négation doit se poursuivre à chaque instant afin de contribuer à empêcher la diffusion des idéologies de haine qui permettent de telles horreurs.
Memorial 98
Mise à jour spéciale du 22 novembre 2017 (voir également d’autres mises à jour à la fin de l'article)
Mladic (à g.) et Karadzic associés dans le crime
Enfin! L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, a été condamné ce 22 novembre à la prison à perpétuité par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour génocide (Srebrenica), crimes de guerre et crimes contre l’humanité (notamment lors du siège de Sarajevo) . Au total, le « Boucher des Balkans » a été reconnu coupable de dix chefs d’accusation sur onze.
Le
tribunal a estimé que Mladic avait contribué « de façon importante » au
génocide commis en 1995 à Srebrenica.
La
justice a également déclaré qu'il avait « personnellement » dirigé
le bombardement de Sarajevo. La capitale de la Bosnie avait subi un siège
meurtrier, notamment pour des milliers de civils, de 1992 à 1996. De façon plus
générale, l’ancien général a été reconnu coupable d’avoir cherché à chasser les
musulmans et les Croates du territoire bosniaque.
Mladic a immédiatement fait appel sa condamnation; il est soutenu par les nationalistes
serbes dont certains sont au pouvoir. Ce sont eux qui l'ont abrité pendant ses
16 années de "cavale"
La
présidente de l’association des mères des enclaves de Srebrenica et de Zepa,
Munira Subasic, s’est dite « partiellement satisfaite » du
verdict. Elle déclare:
« C’est plus que pour (Radovan) Karadzic
(condamné à 40 ans de prison en mars 2016 voir ci-dessous). Mais ils ne l’ont
pas reconnu coupable de l’accusation de génocide dans plusieurs villages (autres
que Srebrenica) . »
Le
haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a salué la condamnation à
perpétuité de l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie qu’il a qualifiée de « victoire
capitale pour la justice ».
« Ce verdict est un avertissement aux
auteurs de tels crimes qu’ils n’échapperont pas à la justice, aussi puissants
soient-ils, et quel que soit le temps qu’il faudra. Ils devront rendre des
comptes. »
Rappelons
que l'ONU est gravement mise en cause dans le génocide de Srebrenica car ses
troupes de " Casques Bleus", présentes sur place n'ont pas agi
pour empêcher le massacre faute d'ordres dans ce sens (voir ci-dessous)
Il
reste à espérer que les autorités et la population serbes acceptent et
comprennent le sens de ce verdict et que recule là bas le négationnisme qui y est encore si répandu.
Il
reste également à agir afin que soient empêchés d'autres massacres et crimes
contre l'humanité en cours ou menaçants en Syrie
(où sévit Poutine, allié fidèle du nationalisme serbe), au Burundi,
en Birmanie contre les Rohingya, en Centrafrique, au Soudan...
Il
reste également à imposer que soient enfin reconnus, par les autorités des pays
qui les ont commis, le génocide
des Arméniens ainsi que celui des
Herero et Nama. Dans ce dernier cas il s'agit du premier génocide du 20e
siècle alors que Srebrenica en fut l'ultime.
Il
reste également à combattre toutes les formes du négationnisme, qui prend
le parti des bourreaux contre les victimes. Les négationnistes participent du
crime et en assument la responsabilité à travers leur négation. Il est donc
légitime de les traquer et de les dénoncer .
Memorial
98 salue la condamnation de Mladic et y puise une volonté renouvelée de
combattre contre le racisme et les négationnistes: le combat
pour le justice et contre l'impunité se poursuit plus que
jamais.
Actualisation du 18 août 2016:
Les ultra-nationalistes du parti radical serbe ont organisé le 16 août à Belgrade une manifestation de soutien à Trump.
Le chef du parti radical serbe Seselj, récemment acquitté par le Tribunal international en raison d'un manque de preuves (voir ci-dessous), a violemment dénoncé le vice-président US Biden et appelé à voter pour le candidat républicain.
L'extrême-droite serbe qui a mis en place la "purification ethnique" est très liée à Poutine et fait partie de l'Internationale xénophobe qui se met en place autour de la candidature Trump
Memorial 98
Actualisation du 11 juillet: recueillement et négationnisme maintenu.
Les ultra-nationalistes du parti radical serbe ont organisé le 16 août à Belgrade une manifestation de soutien à Trump.
Le chef du parti radical serbe Seselj, récemment acquitté par le Tribunal international en raison d'un manque de preuves (voir ci-dessous), a violemment dénoncé le vice-président US Biden et appelé à voter pour le candidat républicain.
L'extrême-droite serbe qui a mis en place la "purification ethnique" est très liée à Poutine et fait partie de l'Internationale xénophobe qui se met en place autour de la candidature Trump
Memorial 98
Actualisation du 11 juillet: recueillement et négationnisme maintenu.
Des
milliers de personnes ont rendu hommage lundi 11 juillet à Srebrenica (voir ici)
aux victimes et particulièrement aux 127 personnes dont les restes y ont
été enfin inhumés à l'occasion du 21e anniversaire du génocide.
En tout 8.372
hommes et adolescents ont été assassinés en quelques jours et jetés
dans 77 fosses communes, Plus de mille corps sont encore recherchés,
selon l'Institut bosnien pour les personnes disparues. Plus de 6.400
victimes sont enterrées à Srebrenica et 230 ailleurs.
Le
même jour Milorad Dodik, chef de la Republika Srpska, l'entité serbe de
Bosnie, a de nouveau nié ce génocide : "Je vous le dis, nous ne
reconnaîtrons pas le génocide. Le génocide n'a pas eu lieu", a-t-il
déclaré.
Actualisation 30 juin: nouvelle décision de justice
Actualisation 30 juin: nouvelle décision de justice
Le Tribunal spécial pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a confirmé le 30 juin la peine de 22 ans de détention prononcée contre deux anciens hauts responsables des Serbes de Bosnie pour leur rôle dans les massacres en Bosnie entre 1992 et 1995.
Proches de leur chef politique Radovan Karadzic, l'ex-ministre de l'Intérieur des Serbes de Bosnie Mico Stanisic, 62 ans, et son ancien subordonné Stojan Zupljanin, 64 ans, ont déjà été reconnus coupables en 2013 de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
Ils avaient interjeté appel de la condamnation prononcée au terme du procès en première instance, durant lequel ils avaient plaidé non coupable.
Le procureur, qui avait également fait appel, soutenait que la gravité des crimes commis mérite une peine plus élevée.
Tous deux étaient accusés d'avoir ordonné le déploiement de forces de sécurité qui ont participé, avec l'armée des Serbes de Bosnie, à des atrocités, exécutions, viols et tortures contre des Musulmans et des Croates dans des municipalités ou centres de détention à travers le pays (voir ci-dessous)
En tant que ministre de l'Intérieur, Mico Stanisic avait autorité sur l'ensemble des forces de sécurité serbes de Bosnie. Son subordonné était le plus haut responsable de la police dans la région de la Krajina bosnienne, au nord-ouest de la Bosnie, avant de devenir conseiller de Radovan Karadzic.
Après tant d'années, la justice commence à se faire jour.
Memorial 98
Actualisation 31 Mars:
Les juges du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) ont décidé jeudi 31 mars d’acquitter l'ultranationaliste serbe Vojislav Seselj, accusé de crimes contre l'humanité, par manque de preuves.
Les autorités croates et les familles de victimes de la guerre ont immédiatement critiqué le verdict, tandis que l’acquitté se réjouit bruyamment
Actualisation 29 mars:
Florence Hartmann vient d'être enfin libérée. C'est le résultat de la mobilisation internationale en sa faveur. Honte à ceux qui l'ont emprisonnée, alors qu'elle a toujours combattu aux côtés des victimes des crimes contre l'humanité et du génocide en Bosnie.
Actualisation 26 mars:
Alors même que le tribunal de La Haye rendait un verdict important contre Radovan Karadzic la journaliste Florence Hartmann spécialiste de la région, a été arrêtée rudement en dehors du tribunal par les gardes du TPIY, pendant qu’elle attendait le verdict du procès de Karadzic avec les familles concernées.
La journaliste milite en effet pour la justice et la reconnaissance des droits des familles qui ont subi les massacres ordonnés par Karadzic.
Elle a alors été emmenée à Scheveningen au sein de la prison « United Nation Detention Unit » dans le quartier des criminels de guerre qu’elle a inlassablement dénoncés.
Elle a été condamnée, en tant que journaliste, pour avoir dénoncé un accord afin de ne pas incriminer l'état de Serbie d’acte de génocide, empêchant ainsi les familles de victimes d’obtenir réparation.
Contrairement à certaines idées reçues, elle n’a jamais été jugée en tant qu’ex-employée du TPIY. De plus, dans cette affaire sans fondement juridique valable, le tribunal était la fois la juge et partie. Memorial 98 soutient depuis 2009 le combat de Florence Hartmann lui réaffirme son entier appui et appelle à signer et diffuser la pétition internationale en sa faveur
Memorial 98
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