lundi 15 décembre 2014

Mort d'Ali Ziri dans un commissariat : 2eme non-lieu, un déni de justice qui suscite la colère

Le mur du racisme d'Etat, invisible, mais flexible et résistant : dans les procédures normales, une décision de la Cour de Cassation entraîne la plupart du temps un alignement des juridictions de première et deuxième instance.
Pas quand il s'agit de faire reconnaître la responsabilité de l'Etat dans la mort d'un Algérien de 60 ans: Ali Ziri, pourtant, est décédé à Argenteuil, le 11 juin 2009, d'une asphyxie respiratoire à la suite de sa garde à vue, il avait sur le corps des hématomes de 17 cm pour certains.

La Cour de Cassation a estimé, décision rare, que toutes les investigations n'avaient pas été faites concernant les causes de sa mort. La Commission Nationale de Déontologie et de Sécurité a estimé que la police était en cause. Mais une deuxième chambre d'instruction rend de nouveau un non-lieu, alors même que le parquet général était pour la réouverture de l'enquête.

La famille d'Ali Ziri a décidé de se pourvoir en Cassation,  une nouvelle fois.

Exprimer et diffuser sa colère face à ce déni de justice, c'est montrer que nous n'oublions pas Ali Ziri. Mais c'est aussi préserver d'autres vies, car le combat des proches et des soutiens, exemplaires, ne peut porter socialement que s'il est relayé. C'est aussi l'indifférence face à ce qui se passe dans les commissariats qui crée le sentiment de toute-puissance de certains policiers, et les morts qui vont avec.

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