Depuis l'inculpation du néo-nazi pour
apologie du terrorisme, il y a de quoi dénoncer la scandaleuse
différence de traitement entre lui et des dizaines de condamnés en
comparutions immédiates, sans tenir compte ni de leur personnalité, ni
de leur santé mentale, et sans respecter leurs droits à la défense.
On peut également s'inquiéter du caractère juridiquement peu tenable
et politiquement scandaleux du choix de l'infraction, alors
que la phrase "Je suis Charlie Coulibaly", dans la bouche de Dieudonné, et au vu de ses défenses passées de tueurs antisémites, pouvait être
attaquée bien plus justement et efficacement avec les infractions ayant
trait à l'incitation à la haine raciale.
Deux jurisprudences, concernant des individus ayant dit ou écrit cette seule phrase, viennent confirmer cette analyse, l'un prononçant la relaxe en matière d'apologie du terrorisme, l'autre devenant un outrage à agents (la phrase ayant été prononcée en direction de policiers).
Encore plus
marquant, à Montpellier , le défendeur a argué qu'il avait mis cette
phrase parce qu'il était "fan de Dieudonné" et non pas apologue du
terrorisme. "Seulement antisémite", pourrait-on résumer...
Dieudonné utilisera évidemment ces jurisprudences, et autres arguments politiques et juridiques contre une inculpation bancale.
Encore une fois, la lutte
contre l'antisémitisme ne passe pas par les gesticulades médiatiques,
mais par un travail juridique sérieux, tout à fait possible dans le cas
Dieudonné, où les bases solides ne manquent pas
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