L’ampleur des mobilisations du dimanche 25 avril à Paris et dans
de nombreuses autres villes témoigne d'une inquiétude et d'une colère forte,
profonde et légitime, face aux nombreux crimes antisémites commis ces dernières
années en France. Les Juifs de France, qui représentent moins de 1 % de la population, sont, selon les statistiques officielles,
la cible d’un tiers des actes haineux recensés dans le pays.
De plus la minimisation récurrente
de la dimension antisémite de ces crimes a renforcé la colère
Cela a été le cas pour le meurtre de Ilan Halimi, celui de Mireille Knoll et celui justement de Sarah
Halimi.
Alors que Kobili Traoré était mis en examen depuis juillet 2017 pour «
homicide volontaire » il avait fallu attendre la fin du mois de février 2018,
après une seconde audition du suspect par la juge d’instruction, pour
que le caractère antisémite de son acte soit retenu. Or cette qualification était demandée depuis
le début par les parties civiles et le
parquet.
Nous partageons au plus profond de nous-même la peine immense
ressentie face à la mort de Sarah Halimi. Nous sommes ulcérés par l’attitude de la force de police alertée et présente sur place ce jour là et qui a
fait preuve de passivité en laissant se dérouler les évènements tragiques.
Mais il y a aussi d'autres aspects qu'il faut exposer. La colère
de nombreux Juifs a été détournée et manipulée, en partant d’une protestation contre les crimes
antisémites et d’une volonté de solidarité avec Sarah Halimi, vers une mise en
cause des décisions de justice, une stigmatisation des experts psychiatriques,
des accusations graves contre les juges de la Cour de Cassation et des
affirmations confuses et mensongères sur la consommation de drogues.
Le
président du Consistoire central israélite, Jöel Mergui, organisateur des rassemblements, écrit ainsi dans sa tribune du Monde le 23 avril « La Cour de cassation en a jugé autrement, elle a fait prévaloir une
lecture de la notion d’« irresponsabilité pénale » qui dispense
l’assassin pétri d’idéologie islamiste d’un procès"
Oui, il est nécessaire de réagir mais ne laissons pas croire qu'il s'agissait d'un rassemblement organisé "à la mémoire de Sarah Halimi" Il s'agissait en réalité de contester la décision de justice en prétendant qu'elle avait dédouané un assassin par laxisme à l'égard d'un "salafiste" ayant tué une Juive.
En soi, contester les décisions de justice représente un droit démocratique. L'état de droit inclut le droit de contester la justice. Nous avons d'ailleurs souvent l'occasion de contester telle ou telle décision. Nous contestons les décisions d'expulsion de telle ou tel migrant, des décisions que nous estimons arbitraires contre un-e syndicaliste, un-e manifestant-e mais aussi la faiblesse des peines contre Soral et Dieudonné, ainsi que la non-exécution de ces peines. Il en est de même en ce qui concerne le contenu des expertises médicales ordonnées par le justice
Ainsi Maurice Papon fut condamné le 2 avril 1998 à une peine de
dix ans de réclusion criminelle, d'interdiction des droits civiques, civils et
de famille pour complicité de crimes contre l'humanité par la cour d'assises. Mais
ses amis veillent et il n’exécutera pas la peine à laquelle il a été condamné
pour son rôle dans la déportation des Juifs de Bordeaux.
C’est grâce à une loi de 2002 sur les détenus malades et à une expertise médicale mensongère que Papon sortit rapidement de prison dès le 18 septembre 2002. Il est libéré sur la base d'une
"expertise " de médecins complaisants mandatés par la justice. Ces
experts l'ont déclaré "grabataire" et ont estimé que le
« pronostic vital » du prisonnier était posé. Cette expertise a
permis à "Papon-le-grabataire" de sortir seul et à pied de la prison,
de rentrer sans encombre chez lui et d’y vivre tranquillement pendant près de 5 ans, jusqu’en Février
2007.
Plus près de nous la famille d’Adama
Traoré tué en 2016 mène un combat déterminé contre des expertises visant à exonérer
les gendarmes impliqués dans sa mort et a obtenu des résultats concrets
Mais ici il s’agit ici de bien autre chose : face à l’avis
unanime de deux collèges successifs de psychiatres, la campagne en cours vise à
faire croire à un double laxisme :
-à l’égard de la consommation de cannabis : « Il
suffit de fumer un joint pour être exonéré de toute responsabilité ». Ce mensonge est repris sans fin, y compris
par Joan Sfar, sous la forme d'une pseudo-question naïve.
- à l’égard des états délirants. C’est le grand-rabbin de France
lui-même, Haïm Korsia, qui se fait juriste et psychiatre en inventant une prétendue contradiction entre la reconnaissance du caractère antisémite du
crime et l’abolition du discernement. Or les experts psychiatres ont répondu
par avance à cette « énigme » en utilisant une image pertinente « Nous dirions en résumé que Monsieur Traoré était au moment des faits,
du fait de la prégnance du délire, un baril de poudre. Mais que la conscience
du judaïsme de Madame Attali a joué le rôle de l’étincelle. »
Notons que le rabbin Korsia avait déjà choqué en signant l’appel calamiteux contre le « nouvel antisémitisme » de Philippe Val.
Suite au crime monstrueux qui a frappé Mme Sarah Halimi, et
meurtri sa famille ainsi que toutes celles et ceux qui s'inquiètent crimes
antisémites en France, de nombreux récupérateurs sont à l’œuvre et orientent la
colère dans un sens délétère.
Ils tentent d'instrumentaliser les douleurs et les peurs
légitimes afin de la dresser contre la décision judiciaire qui estime que le
meurtrier relève de l’"abolition du discernement" en raison de son
état délirant et qu'il ne peut donc pas être jugé.
Car heureusement on ne juge pas les personnes relevant de la
folie.
A la manœuvre on retrouve des manipulateurs habituels :
- Gilles-William Goldnadel, éternel sous-marin du FN au sein de
la population juive, avocat et défenseur officiel des fascistes de Génération Identitaire et propagandiste de Bachar El Assad
- Meyer Habib, député des français de l'étranger et en même
temps représentant quasi officiel de Netanyahou (Il ne s'agit pas ici
d'une accusation de double loyauté, mais du positionnement politique explicite
de ce député)
-Francis Szpiner, avocat, maire du 16e arrondissement
de Paris et dirigeant LR, mêlé à toutes les combines judiciaires de la droite
et qui lors du procès des assassins d'Ilan Halimi a empêché les organisations
antiracistes de se constituer parties civiles.
Depuis des mois ils martèlent leurs accusations contre les juges
et multiplient les contre-vérités.
Ils proposent maintenant d'organiser un procès par contumace du
meurtrier délirant de Mme Halimi en Israël, comme s’il s’agissait d’un Adolf Eichmann,
dont on vient tout juste de marquer le 60e anniversaire de l’ouverture du procès
.
Et d’appeler à manifester contre la dernière décision judiciaire
dans l’affaire Halimi, en prétendant qu'elle constitue une permission à
"tuer des Juifs" ...
ll faut donc en revenir
aux expertises successives.
Nous analysions déjà cet enchaînement en juillet 2018 :
« Une nouvelle expertise psychiatrique a
eu lieu dans le cas de Mme Sarah Halimi et entraîne de nombreuses
interrogations et réactions.
Un des avocats de la famille proteste contre le principe même de
cette nouvelle expertise. Or cette expertise collégiale ne remet pas en cause
le caractère antisémite du crime mais considère que le coupable présumé
présentait un état psychotique (c'est à dire délirant) au moment des faits.
Dans ce cas, selon la loi, son discernement est considéré comme aboli et il ne
peut pas être jugé. C'est un principe permanent qui a résisté aux nombreuses
tentatives venues de la droite dure et de l'extrême-droite afin de le remettre
en cause, au nom de la défense des victimes et de leurs familles.
Il est donc nécessaire de tenter de comprendre les analyses et
appréciations des différents experts et d'éviter la confusion avec la
détermination du caractère antisémite.
Par une ordonnance datée du 4 avril 2018 – date anniversaire du
meurtre – les trois experts psychiatres ont été chargés de répondre notamment
aux questions suivantes : « Dire si le sujet présente des anomalies mentales ou
psychiques et dans l’affirmative, les décrire » et « préciser si l’intéressé
était atteint au moment des faits d’un trouble psychique ou neuropsychique
ayant aboli/altéré son discernement ou le contrôle de ses actes ».
« Oui », ont-ils répondu à la première question dans le rapport
d’expertise psychiatrique de vingt-neuf pages que Le Monde a pu consulter dans
son intégralité : « Kobili Traoré souffre d’un trouble psychotique chronique,
vraisemblablement de nature schizophrénique, faisant suite à un épisode
délirant aigu inaugural. Il souffre par ailleurs d’une addiction ancienne au
cannabis ». Il dispose également d’une « personnalité pathologique antisociale
» (incapacité à se conformer aux normes sociales, impulsivité, irritabilité,
agressivité, irresponsabilité...) et d’une propension à la violence.
« Oui », ont-ils également tranché à propos de son discernement
: il était « aboli ». Kobili Traoré est « inaccessible à une sanction pénale »,
affirment-ils, précisant que les soins seront « longs et difficiles » : « On ne
peut que constater l’extrême dangerosité de ce patient que nous considérons,
hélas, comme durable en dehors d’un milieu psychiatrique ».
Interné en hôpital psychiatrique depuis la nuit du drame, Traoré est, depuis juillet 2017, mis en
examen pour « homicide volontaire ». Mais il avait fallu attendre la fin du
mois de février 2018, après une seconde audition du suspect par la juge
d’instruction Ihuellou, pour que le caractère antisémite soit retenu. Ce que
les parties civiles et le parquet réclamaient depuis des mois.
« Un préjugé se mue en haine délirante »
La première expertise, réalisée par le psychiatre Daniel Zagury,
avait conclu que Kobili Traoré, sans antécédent psychiatrique, était atteint,
au moment des faits, d’une « bouffée délirante aiguë » provoquée par une forte
consommation de cannabis – une quinzaine de joints par jour, selon les
déclarations du suspect. Selon Daniel Zagury, son discernement était « altéré »
mais pas « aboli », un avis qui le rendait passible de poursuites pénales.
Le psychiatre avait également conclu que le crime de M. Traoré
était un « acte délirant et antisémite ». Il indiquait dans une formule
particulièrement problématique : « Aujourd’hui, il est fréquent d’observer,
lors d’efflorescences [en psychiatrie, perte de contrôle lors d’une phase
délirante] délirantes, chez les sujets de religion musulmane
(généralisation problématique sans aucune base scientifique NDLR) , une
thématique antisémite : le juif est du côté du mal, du diabolique. Ce qui est
habituellement un préjugé se mue en haine délirante. (…) Dans son
bouleversement délirant, c’est l’incarnation du diable qu’il terrassait. »
Sur ces conclusions du Docteur Zagury, le collège de trois
"nouveaux" experts déclare : « Nous sommes en plein accord avec le
diagnostic d’état psychotique aigu et avec l’analyse qui est faite de la
dimension antisémite du geste », même si, indiquent-ils, « nous ne pensons pas
qu’elle a été déterminante dans le processus psychopathologique du passage à
l’acte » : « Nous dirions en résumé que Monsieur Traoré était au moment des
faits, du fait de la prégnance du délire, un baril de poudre. Mais que la
conscience du judaïsme de Madame Attal a joué le rôle de l’étincelle. »
Le seul désaccord entre
les deux expertises porte sur « les conséquences médico-légales de la
consommation de cannabis » : « La particularité du délire aigu de Monsieur
Traoré est le rôle possiblement déclencheur du cannabis. La question se posant
donc de savoir s’il s’agit d’un trouble induit par le cannabis ou si le
cannabis n’a joué qu’un rôle précipitant d’un délire. » Le docteur Zagury avait
estimé que sa consommation excessive de cannabis était « consciente et volontaire
». Pour les trois psychiatres, ce n’était pas le cas. L’existence de délires
induits surviennent à des doses importantes et « s’amendent (stoppent) dès
l’arrêt de l’intoxication ».Or, soulignent-ils, les taux de THC (le principe actif du
cannabis) relevés dans le sang du suspect étaient modérés – ce qui ne correspond pas à la consommation alléguée le
jour du drame – et ses idées délirantes ont persisté « longtemps après l’arrêt
de l’intoxication ». Pour les deux
collèges composés chacun de trois experts,
la prise de cannabis n’a pas donc pas induit une crise aigüe mais n’a fait
qu’aggraver un processus psychotique déjà amorcé. C'est en conséquence de ce
raisonnement médical et médico-légal que le discernement est considéré comme
aboli. »
Les psychiatres membres des deux collèges d'experts rappellent que contrairement aux affirmations répandues, il n'y a pas de "non-lieu" mais une culpabilité établie accompagnée d'une irresponsabilité pénale. Ils déclarent dans une tribune:
"Nous comprenons que l’absence de procès
d’assises puisse choquer, mais avec les réserves suivantes : depuis la
loi du 25 février 2008, les familles de victimes d’un malade mental
criminel ne sont plus privées du débat comme c’était auparavant le cas,
avec le non-lieu prononcé sans audience. Il y en a désormais une, devant
la chambre de l’instruction, en cas d’éventuelle irresponsabilité
pénale : les débats ne portent alors que sur cette question essentielle.
Cette audience a eu lieu le 27 novembre 2019 pour Kobili Traoré ; y
assistèrent les parties civiles, les avocats, les experts et même la
presse. Les experts furent entendus et ont répondu aux avocats. À
l’issue d’une telle audience, la chambre de l’instruction peut soit
renvoyer devant la cour d’assises, si les arguments en faveur de
l’irresponsabilité pénale lui paraissent insuffisants, soit rendre un
arrêt de déclaration de culpabilité et d’« irresponsabilité pénale pour
trouble mental ». Le crime reproché au sujet est alors inscrit à son
casier judiciaire, la culpabilité est définitivement établie, même s’il
est pénalement irresponsable. Le « non-lieu » qui révoltait autrefois, à
raison, les familles comme l’opinion a bien disparu. Cette évolution
législative concilie, au terme d’un débat contradictoire, une
reconnaissance de culpabilité et une irresponsabilité pénale. Ce qui est
conforme au principe éthique de toutes les démocraties judiciaires,
remontant au droit romain, selon lequel les malades mentaux ne peuvent
être condamnés. On ne juge pas les fous, c’est ainsi, et c’est l’honneur
de la justice comme de la psychiatrie."
Nous combattons fermement l'antisémitisme d'où qu'il vienne
et poursuivrons ce combat notamment dans le cadre du Réseau d'Actions contre l'antisémitisme et tous les racismes ( RAAR), mais dans ce cas la campagne qui a précédé les
manifestation du 25 avril est le produit
d'une manœuvre politique à laquelle nous ne participons pas.
La nouvelle loi déjà annoncée par Macron et Dupont-Moretti devrait restreindre les modalités de la
reconnaissance de l’abolition du discernement en cas de prise de produits
stupéfiants. Elle sera votée dans la précipitation et dans un contexte
pré-électoral propre à toutes les escalades répressives.
C'est dans ce contexte que nous interpellons les pouvoirs
publics: où sont donc les plans ambitieux de lutte contre le racisme et
l’antisémitisme, annoncés successivement par les différents gouvernements dans
ce domaine ? Quels nouveaux outils ont été mis à la disposition de celles et
ceux qui souhaitent combattre le fléau de l'antisémitisme ? Où est l’effort
d’éducation et de solidarité nécessaire ?
Nos
pensées vont plus que jamais à Sarah Halimi et à toutes les victimes de crimes antisémites et
racistes.
Mise à jour du 30 avril 2021
Paul Bensussan, un des experts psychiatres qui a examiné Kobili Traoré, rappelle dans différents entretiens que « six experts en deux collèges
ont conclu de façon absolument unanime » sur la « bouffée délirante
aiguë » du meurtrier.
Très critiqué suite à son expertise, il explique avoir été « le seul nominativement visé, naturellement pour mon judaïsme ».« Je partage l’émotion aujourd’hui, pour autant je ne m’associe pas
aux raccourcis qui ont été proférés et répandus », a-t-il indiqué. « Je
regrette que des autorités morales et politiques, au lieu d’apaiser la
souffrance de la communauté juive, et l’incompréhension même de la
nation toute entière, aient choisi de l’attiser. Je ne peux pas
souscrire au terme de ‘scandale judiciaire’. »
Le psychiatre a également rappelé que Kobili Traoré était
consommateur chronique de stupéfiants depuis l’adolescence : « Il
consommait quotidiennement du cannabis depuis une quinzaine d’années, au
moment où il est passé à l’acte. Je dénonce déjà un premier raccourci,
qui est de postuler que le cannabis était la seule cause de son trouble
psychotique. Nous avons conclu unanimement à une bouffée délirante aigüe
chez un sujet qui n’était pas délirant auparavant. »
« Il consommait du shit pour s’abrutir ou s’endormir, il n’avait
jamais fait d’expérience délirante dans sa vie. Cette expérience
délirante a commencé 48 heures avant les faits. Il entendait des voix,
croyait qu’il était possédé et poursuivi par des démons. Peu avant les
faits, il a séquestré ses voisins musulmans qui se sont barricadés et
ont appelé la police, et c’est par le balcon, en fuyant les démons, (et
pas dans un état de parfaite lucidité comme je l’ai entendu de manière
très choquante) qu’il est rentré dans l’appartement de Sarah Halimi », a
expliqué Paul Bensussan.
Sur BFMTV, il a évoqué « l’insomnie totale, l’agitation anxieuse, les
thèmes délirants, les hallucinations auditives » également rencontrés
par Traoré jusque 48 heures avant le crime. L’homme « se croit
marabouté, il est persuadé que son beau-père veut l’empoisonner, que
l’auxiliaire de vie de sa mère pratique sur lui des rituels vaudous, son
agitation monte comme cela »
Alors que, parmi les Français, qui sont des consommateurs très
réguliers de cannabis, « il y a extrêmement peu de troubles
psychotiques, les effets attendus du cannabis n’étaient évidemment pas
ceux là [par le meurtrier], ce n’est pas comme s’il avait pris du LSD.
Ça fait 15 ans que cet homme fumait, essentiellement pour s’abrutir, ou
s’endormir. Là il ne trouvait pas l’apaisement parce qu’il a démarré un
trouble psychotique ».
« On s’imagine qu’il a fumé un peu ou beaucoup de cannabis et qu’il a
démarré un état délirant, ce n’est pas du tout cela », a-t-il dit.
Couverture nauséabonde de Charlie-Hebdo
Albert Herszkowicz pour Memorial 98
Articles et dossiers de Memorial 98 en lien avec ce texte (sur ce site et sur www.memorial98.org )
http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/09/hyper-cacher-une-tuerie-antisemite-en.html
http://www.memorial98.org/article-33829718.html Ilan Halimi
http://www.memorial98.org/article-33829718.html (procès des assassins d'Ilan)
http://www.memorial98.org/article-32128459.html (procès)
http://info-antiraciste.blogspot.com/2018/03/contre-lantisemitisme-et-tous-les.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2018/10/terrorisme-antisemite-pittsburgh-le.html
http://www.memorial98.org/article-vagues-d-attaques-neo-nazies-125553047.html
https://info-antiraciste.blogspot.com/2018/03/contre-lantisemitisme-et-tous-les.html
https://info-antiraciste.blogspot.com/2018/03/lassassinat-de-mme-mireille-knoll.html
http://www.memorial98.org/2021/02/ilan-halimi-15-ans-depuis-sa-mort-mobilisation-contre-l-antisemitisme-et-tous-les-crimes-racistes.html