vendredi 5 mai 2017

Marine Le Pen confirme son fascisme: submergeons la.



La prestation de Marine Le Pen (ici à gauche avec le néo-nazi Chatillon) lors du débat télévisé du 3 mai a montré en direct, devant des millions de personnes, le visage hideux de la violence fasciste.

Il semble que la confrontation à cette agressivité provoque de l’étonnement alors que la parti frontiste baigne depuis toujours dans la violence: l'anniversaire de l'assassinat de Brahim Bouarram par des milices du FN  avait lieu trois jours avant le débat .
En effet le FN a été largement banalisé et dédiabolisé par les médias et les hommes politiques qui ont repris ses thèmes xénophobes, en gardant comme angle de critique à son égard uniquement ses propositions économiques et anti-UE 
Certains commentateurs manifestent leur surprise face à la « faiblesse » voire à la « nullité » de la cheffe du FN .
Une fois de plus ils montrent au mieux leur ignorance et leur incompréhension et au pire leur minimisation de ce que représente le FN .
Ils ont sans cesse relayé les intox du FN  à propos de son prétendu « souverainisme » ils le qualifient de « populiste ». Maintenant Marine Le Pen se révèlerait brusquement « nulle ».

Or la cheffe du FN est une fasciste, héritière d'un courant dont le programme et l’agitation reposent avant tout sur la thématique de « l’envahissement par les métèques ». C’est le cœur permanent de la thématique d’extrême-droite en France. C’est ce que montre le grand historien du fascisme français, Zeev Sternhell dans un texte important.

Certes, Marine Le Pen s’adresse à des couches populaires, dans une mise en scène bien connue dans l’histoire fasciste, et elle  parle donc « social ». 
Mais elle délivre un message qui, enrobé dans une  démagogie dont elle ne croit pas le premier mot, désigne comme responsable de leur misère les « étrangers qui passent avant nous » « les musulmans » » ainsi que le « mondialisme », terme codé pour désigner les Juifs qui dirigeraient le « système ».
La présence massive et le rôle des néo-nazis tels que Frédéric Châtillon, Axel Loustau et Philippe Péninque est apparue au grand jour dans la campagne. Ce groupe d’anciens du GUD dirige la machine financière du FN et pèse d’un poids important. Chatillon était d’ailleurs présent lors du dernier meeting de campagne de MLP en Picardie le 4 mai.

Les nouvelles révélations sur les messages racistes, islamophobes et antisémites de candidat.e.s investies par la FN pour les législatives à venir sont éclairantes. Le cas de Catherine Blein, conseillère régionale de Bretagne et  candidate désignée aux législatives jusqu’à la publication des ses diatribes est significatif : racisme, homophobie, islamophobie omniprésente, antisémitisme, négationnisme

 Pas de « Ni-Ni » pas de « renvoi dos à dos »   

Le ni-ni est défendu par les fractions les plus réactionnaires de la droite, symbolisées par ceux dont le pedigree est éclairant :  Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, Nadine Morano, Lionnel Luca
Mais il est aussi toléré, voire encouragé par des responsables de gauche, au nom du renvoi dos a dos Macron et Marine Le Pen. Ceux-ci représenteraient respectivement les deux « extrêmes », selon la formule artificielle et calamiteuse de la « consultation Internet » organisée par la direction de la campagne Mélenchon et qui a  abouti sans surprise à un résultat confus et démobilisateur. Or  Marine Le Pen est une fasciste, à la différence de son adversaire. Dés lors, on ne peut pas les considérer comme équivalents et également dangereux.

 Le risque de l'abstention et du vote blanc

Face à la « contre-performance » de MLP, il y a un risque important d’abstention et de vote blanc,  motivé par l’idée qu’elle a perdu et sera de toute manière battue. Il ne servirait donc à rien de faire baisser son score.
C’est d’ailleurs ce que semblent indiquer les derniers sondages, qui font état d’une abstention importante, notamment à gauche.
Or dans ce cas le score proportionnel de la candidate FN monte automatiquement. C’est inévitable et c’est inacceptable, sauf à valider le message du FN qui serait porteur de la « révolte des Français »  
Le pourcentage relatif du FN doit être le plus faible possible. C’est un enjeu crucial afin de créer un rapport de force face à ce parti ultra-réactionnaire et  face à ceux qui dansent au son de sa musique. 
C'est ce qu'indique le dirigeant de la CGT Philippe Martinez qui est allé au-delà de la position initiale de sa centrale en appelant à voter pour Emmanuel Macron. « Je souhaite que Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible, a déclaré le secrétaire général de la CGT. Et que Macron fasse le score le plus haut possible »
Un score au 2e tour de 70 % - 30 % n'équivaut pas à un résultat à 60 % - 40 %. Dans ce dernier cas, il y aurait encore plus de racisme, de discriminations et de violences contre ceux et celles que le FN désigne comme les "intrus" .  
Les dirigeants du FN sont conscients de cet enjeu. Ainsi Marion Maréchal Le Pen vient de déclarer que si Marine Le Pen obtenait plus de 40 % des voix au second tour de la présidentielle, « ce serait déjà une énorme victoire qui nous positionnerait à l’avenir comme la seule véritable opposition crédible ».

Un vote contre l’Internationale du racisme et du fascisme
   Avec Trump et Poutine, par une facho russe

Le vote contre le FN représente aussi une protestation contre les relais et correspondants internationaux de Marine Le Pen : de Bachar El  Assad qu’elle soutient en permanence, à Trump qui vient tout juste de remporter une victoire contre l’amorce d’assurance-maladie de l’Obamacare alors que le FN prétend défendre la Sécurité sociale, à Poutine qui réprime violemment son opposition et en Tchétchénie fait traquer les LGBTQ par son homme de main Kadyrov, à Orban croisé anti-migrants et aux tenants du Brexit dont elle s’est encore revendiquée lors du débat télévisé.
Après les victoires électorales de la droite radicale, il est temps de renverser la vapeur et de les faire reculer.

Un vote antiraciste et antifasciste, sans hésitation


Le 2e tour a lieu à la veille du 8 mai, anniversaire de la défaite du nazisme et de la Libération. On peut y voir un symbole.  Il faut tout faire afin de battre les fascistes du FN, pour réduire leur influence électorale et leurs idées. Il s'agit donc de voter massivement pour Emmanuel Macron, sans aucunement approuver son programme ou ses projets, ni lui donner un quelconque chèque en blanc. C’est le geste que nous ferons et auquel nous vous appelons, tout en poursuivant nos actions de solidarité avec les réfugiés et migrants .

Troisième article dans cette série ; voir les deux précédents, qui abordent plus en détail la permanence de l'antisémitisme et du négationnisme au sein du FN et la violence meurtrière de ses nervis

MEMORIAL 98






 


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