vendredi 1 juin 2018

Trump au coeur de l'extrême-droite mondiale.


 



America First , le mot d’ordre central du président US, provient du mouvement pro-nazi des années 1930 et 40 aux USA. Il a été lancé par le parti républicain dans les années 1920, mais sa notoriété est liée à son utilisation intensive en faveur de la neutralité à l'égard du nazisme. 
Le slogan a notamment été promu par l’organisation du même nom « America First Committee », fondée en septembre 1940, dont l’aviateur Charles Lindbergh, antisémite enragé et admirateur d'Hitler, était le porte-parole. Elle militait contre l’engagement américain dans la Seconde Guerre mondiale et favorisait une alliance avec les nazis.


                      Lindbergh décoré par Goering en 1938 à Berlin    


Lindbergh estimait ainsi que “la démocratie était finie en Europe, que les puissances occidentales ne pouvaient pas résister face à la machine de guerre nazie et que les États-Unis avaient intérêt à pactiser avec Adolf Hitler”

En septembre 1941, lors d'un meeting d' « America First », Lindbergh précise, lors d'un discours demeuré célèbre par son infamie: « Qui sont les agitateurs bellicistes ?( c'est à dire en faveur d'une guerre contre les nazis)" et répond immédiatement  " les Britanniques, les Juifs et l'administration Roosevelt", reprenant ainsi les cibles de la propagande hitlérienne. 

Le grand écrivain Philip Roth, récemment décédé, a imaginé dans son roman "uchronique" intitulé Le Complot contre l'Amérique l'accession au pouvoir de Lindbergh et ses conséquences. 
« America First » a également représenté le nom d’un parti nationaliste créé en 1944 et mené par le pasteur pro-nazi Gerald L.K. Smith. 

Cette expression a donc été ensuite taboue dans la vie politique américaine, car elle était ainsi associée à la neutralité envers le nazisme. Elle a été reprise uniquement par le politicien Pat Buchanan, héraut des courants "faucons " et antisémite notoire. Il a d'ailleurs battu Donald Trump pour l'investiture du Reform Party en 2000.

Le slogan a ensuite refait surface 2016 lors de la campagne présidentielle de Donald Trump, qui en a fait le mot d'ordre central de son programme isolationniste. Il a même utilisé deux fois cette expression lors de son discours d'investiture et la reprend souvent lors de ses meetings, associé à son autre mantra nationaliste " Make America great again" .

Il sert aussi de bannière aux groupes racistes violents, tels le Ku Klux Klan qui prospèrent à l'ombre de Trump. Ils ont fait campagne pour lui et il les  notamment soutenus lors de la tuerie de Charlottesville
http://info-antiraciste.blogspot.com/2017/08/charlottesville-chronique-dun-meurtre.html
                                                               Un groupe du KKK



Ce slogan représente en fait le concentré du nationalisme agressif qui caractérise toutes les partis et mouvances d’extrême-droite aux USA et dans le monde entier.Il est repris et défendu par Marion Maréchal, star montante de l'extrême droite et incarnation du fascisme new-look,

Ainsi lors de son discours devant le congrès conservateur de Washington, le 22 février 2018, elle déclarait :  « Ça ne me choque pas quand Donald Trump dit ''America First'' . En fait, je suis pour l’Amérique d’abord pour le peuple américain, je suis pour la Grande-Bretagne d’abord pour les citoyens britanniques et je veux ''La France d’abord'' pour le peuple français ».
Et pour clarifier le contenu de ce approbation,  la fasciste new-look ajoutait « « après 40 ans d’immigration massive, de lobbyisme islamique et de politiquement correct, la France est en train de passer de fille aînée de l’Eglise catholique à petite-nièce de l’islam »

Sous l'effet de la victoire électorale de Trump et du Brexit, les tenants de la régression nationaliste sont partout à l'offensive. Le gouvernement italien d'extrême-droite qui vient de se mettre en place en représente la manifestation la plus récente. Le dirigeant fasciste Salvini, ministre de l'Intérieur et traqueur de migrants, est un compagnon de route  de longue date de Poutine ,dont il arbore le portrait. En déplacement à Moscou, Salvini réclame la suppression des sanctions de l'Union européenne, décidées après l'annexion armée de la Crimée en 2014.


Contre cette vague qui nous menace toutes et tous, le combat pour la solidarité et contre la haine nationaliste sont plus que jamais d'actualité.  

Mise à jour du 19 juin 2019
Trump lance sa campagne électorale pour la présidentielle de 2020 lors d'un meeting à Orlando. Comme en 2016 il débute par une explosion de propagande raciste en menaçant d'expulsion immédiate les "  millions de sans-papiers" qui "envahissent " les USA. 

Memorial 98
Mise à jour du du 19 mars 2019

Bolsonaro et Trump affichent à nouveau leur complicité lors de la première visite à l'étranger du président fasciste du Brésil. Leurs congratulations alertent sur les dangers du développement de l'internationale noire du racisme.


Mise à jour du 1 janvier 2019 



Avec l'arrivée au pouvoir au Brésil du fasciste Bolsonaro, c'est une victoire supplémentaire de l'extrême-droite nationaliste, sexiste et raciste. 
Bolsonaro s’appuie sur les Églises évangéliques particulièrement puissantes dans son pays et sur le désir de revanche des classes aisées après les gouvernements du Parti des Travailleurs ( PT). 
Il se place explicitement dans la lignée de Trump, auquel il a sans cesse rendu hommage tout au long de sa campagne électoral. 
En retour Trump se précipite pour le féliciter pour son discours d'investiture et confirmer leur alliance politique. Le président US, entré en fonctions il y a deux ans, confirme son rôle de chef de file des politiciens d'extrême-droite au niveau mondial.

MEMORIAL 98








Mise à jour du 2018


L'envoi de colis explosifs à des personnalités démocrates et/ou  symbolisant particulièrement l'opposition à Trump témoigne d'une radicalisation particulièrement dangereuse. Cela avait débuté par Georges Soros, cible désignée de l'extrême-droite du monde entier.  
Malgré son appel formel contre la violence politique, Trump n'a en réalité jamais cessé de manier la dénonciation brutale de ceux qu'il désigne sous les termes les plus agressifs et orduriers. C'est notamment le cas des médias qui ne sont pas à ses ordres, mais également de Hilary Clinton et Barack Obama.  Le 18 octobre, dans le Montana, Trump a rendu hommage à un élu de son parti qui avait agressé physiquement un journaliste lors d'une élection partielle en 2017. 
Au moment où le fasciste Bolsanaro semble en position de gagner l'élection présidentielle au Brésil, l'alerte est plus que jamais d'actualité.



MEMORIAL 98



Mise à jour du 27 septembre 2018



Brett Kavanaugh, candidat ultra-conservateur de Trump à la Cour Suprême des USA, dont la nomination est destinée notamment à mettre en cause le droit à l'avortement, apparaît comme un agresseur sexuel et un violeur. 
Son mentor de la Maison-Blanche a encore frappé et a réussi à imposer son homme-lige. En revanche ce passage en force lui a fait perdre de nombreux suffrages, notamment dans l'électorat féminin, ce qui a contribué au succès des démocrates lors des élections parlementaires de mi-mandat.


Mise à jour du 18 juillet 2018 
Face au scandale provoqué par ses propos complaisants à l'égard de Poutine, Trump est contraint de reculer et de reconnaître que le pouvoir russe est intervenu durant la dernière campagne présidentielle aux USA. Il argue d'un prétendu lapsus qui aurait déformé ses propos. Cette volte-face se produit après celle qu'il a opéré sur les enfants de migrants séparés de leurs familles. Mais pour autant le président US ne renoncera pas à son alliance politique avec Poutine, basée sur les traits communs de leurs orientations et dirigée contre les pays européens que Trump décrit comme des "ennemis". Le duo #TrumPoutine va continuer à sévir.

MEMORIAL 98
 


Mise à jour du 17 juillet 2018 

Trump décrète des sanctions commerciales étendues au nom de son slogan « America First » (« L’Amérique d’abord »). Il s'attaque avant tout à l'Union Européenne, veut imposer par la menace un Brexit dur et s'entend avec Poutine.Il protège ce dernier contre les preuves d'intervention des hackers russes dans sa campagne présidentielle.

Le duo Trump-Poutine, ou carrément #TrumPoutine, représente un grave danger au niveau mondial. L'un et l'autre soutiennent les partis d'extrême-droite en Europe et leurs campagnes racistes. Ils aspirent à un nouveau partage du monde, comme celui qui fut mis en place par les accords de Yalta d'après la deuxième guerre mondiale. 

Dans ce cadre, Poutine pourra renforcer sa mainmise sur la Syrie et sur la Crimée, alors que Trump se concentrera sur les mesures "protectionnistes" tirées de America First et des accords commerciaux bilatéraux.




MEMORIAL 98









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