"Comment ces familles pourront-elles être un jour réunies?", a interrogé la journaliste Kristen Welker en s'adressant à Trump.
Les parents de 545 enfants séparés à leur entrée sur le territoire américain depuis 2017 n'ont pas été retrouvés, selon la grande association de défense des droits civiques ACLU.
"Nous y travaillons, nous faisons beaucoup d'efforts", a répondu Trump, fournir aucune précision, plus de deux ans après qu'un juge fédéral a ordonné l'arrêt des séparations et la réunification des familles.
Ce n'est pas le gouvernement, mais des associations, notamment l'ACLU, qui effectuent l'essentiel des recherches pour retrouver les parents, dont environ deux tiers, expulsés, se trouvent aujourd'hui dans leur pays d'origine.
"Les enfants ont été amenés par des "coyotes" (passeurs) et beaucoup de sales types, les cartels, pour entrer dans le pays", a dit Trump, assurant que beaucoup avaient été amenés à la frontière sans leurs parents.
L'ACLU, sur la base de données communiquées par l'administration américaine, a pourtant relevé plus de 5.000 cas de séparation effective. "C'est criminel", a dénoncé Joe Biden, lors du débat.
- "Le début d'un cauchemar" -
"Ils sont très bien pris en charge", a affirmé le candidat républicain au sujet des mineurs isolés, qui se trouvent, selon lui, dans des locaux "très propres".
Le ministère de la Sécurité intérieure a assuré au Washington Post que tous ces enfants, dont environ 60 ont moins de cinq ans, ont aujourd'hui été confiés à des proches ou un adulte référent.
Mais plusieurs observateurs ont témoigné de conditions d'hébergement préoccupantes de ces mineurs lorsqu'ils étaient encore dans des centres d'accueil fermés, notamment sur le plan de l'hygiène.
"Si le président considère que des couvertures en polyester, le sol en béton, des chambres sans fenêtre et des clôtures sont la norme pour des services de l'enfance, il est à côté de la plaque", s'est emportée Krish O'Mara Vignarajah, présidente de l'association Lutheran Immigration and Refugee Services, après le débat.
"Ces conditions n'étaient que le début d'un cauchemar de trois ans qui n'est pas terminé et pourrait les traumatiser pour le restant de leur vie", a-t-il ajouté.
Au-delà de la politique de séparation, abandonnée depuis, les difficultés pour réunir les familles encore éclatées relèvent d'une "incroyable négligence", selon George Hoffman, directeur de l'Immigration Clinic de l'université de Houston, qui soutient des migrants dans leurs démarches.
"Le gouvernement Trump a mis en place cette politique pour satisfaire sa "base", sans autorité légale", ajoute-t-il, mentionnant également la fermeture des frontières aux ressortissants de pays considérés comme de religion musulmane.
Poussé à se justifier, Donald Trump a renvoyé la balle dans le camp démocrate, répétant plusieurs fois: "qui a construit les cages, Joe?"
Il faisait là référence à des entrepôts convertis en centre d'hébergement par le gouvernement Obama, dépassé par une vague de migrants qu'il ne parvenait plus à gérer.
Ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden n'a pas directement contre-attaqué sur le sujet, mais précisé que le gouvernement Obama n'avait jamais ordonné la séparation des enfants à la frontière.
Contrairement à ce qu'il avait promis durant sa première campagne, Donald Trump n'a fait construire que quelques kilomètres de mur entre le Mexique et les Etats-Unis à des endroits où il n'en existait pas déjà.
Mais il a bien adopté une politique migratoire dure, restreignant les demandes de visas, d'asile et de nationalité, tout en renforçant les prérogatives du service de l'immigration, ICE.
La cruauté de sa politique est documentée ci-dessous depuis 2018; nous avons lancé une pétition qui a été adressée à l'Ambassade des USA à Paris.
Voir aussi à propos du Covid aux USA et des discriminations à l'encontre des minorités durement touchées: http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/04/les-afro-americains-durement-frappes.html
MEMORIAL 98
9 août 2019
Memorial 98
26 juin 2019
On ne peut que penser au petit Aylan Kurdi, mort en septembre 2015 sur une plage de Turquie à l'âge de trois ans.
Le gouvernement mexicain, qui se réclame du progressisme et de la gauche depuis l'élection récente du président Lopez Obrador, est également responsable de ce drame, après avoir accepté de céder au diktat du président US visant à imposer des taxes sur les importations.
Ainsi les employés de la société Wayfair, qui ont découvert que leur société fournit des meubles aux centres de détention, organisent une grève et des manifestations afin d'exiger la fin de ce business.
Trump se déchaîne contre le Mexique et le menace de dures représailles. Il accuse les autorités de ce pays de ne pas agir assez violemment contre les migrants. En riposte il veut augmenter les taxes sur tous les produits mexicains entrant aux USA, ce qui provoquera de graves difficultés économiques dans un pays qui dépend de ses exportations vers son voisin. La rage de Trump renvoie au tout début de sa campagne électorale présidentielle.
Le 16 juin 2015; lors de son annonce de candidature, il s'en est immédiatement pris aux migrants mexicains en ces termes: "Quand le Mexique nous envoie ses gens, ils n’envoient pas les meilleurs éléments. Ils envoient ceux qui posent problème. Ils apportent avec eux la drogue. Ils apportent le crime. Ce sont des violeurs." Le ton est donné. "Je vais construire un grand mur sur notre frontière sud, et le Mexique paiera pour le construire. Prenez-en bien note."
Cet homme est un fasciste violent et dangereux
Memorial 98
Yanela Sanchez en pleurs
Mise à jour du 12 avril 2019
Le cliché d’une petite fille hondurienne en larmes, Yanela Sanchez, le regard tourné vers sa mère fouillée par un agent à la frontière américaine, a remporté le prix de la photo de l’année du prestigieux World Press Photo. Cette image, capturée en juin 2018 par John Moore, montre Sandra Sanchez et sa fille Yanela, alors qu’elles sont appréhendées par des officiers après avoir traversé illégalement la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Yanela figure également sur le photo-montage de la couverture du magazine Time qui a fait connaître le sort dramatique des enfants victimes des décisions de Trump.
Ce dernier poursuit sa croisade et vient de déclarer récemment à la frontière mexicaine que "le pays (US) est complet" déclaration absurde et mensongère immédiatement démentie par de nombreux élus.
Il se vérifie une fois de plus que Trump est le modèle et l'inspirateur des campagnes de haine raciste diffusées partout dans le monde.
Mise à jour du 25 janvier 2019
MEMORIAL 98
La persécution continue des enfants de migrants par Trump a entraîné la mort d'une petite fille guatémaltèque de 7 ans.
Voir les articles de Memorial 98 sur les USA et Trump:
http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/10/trump-les-enfants-migrants-isoles.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/04/les-afro-americains-durement-frappes.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2018/06/america-first-le-slogan-fasciste-de.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2016/11/13-novembre-hommage-rosa-parks-et-la.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2016/03/trump-bloque-chicago-bravo.html ( campagne Trump 2016)
http://www.memorial98.org/2015/06/charleston-la-menace-terroriste-d-extreme-droite-grandit.html
http://www.memorial98.org/article-24466321.html ( Obama)
http://www.memorial98.org/article-25281598.html ( Lincoln et Marx)
http://info-antiraciste.blogspot.com/2017/08/charlottesville-chronique-dun-meurtre.html
https://info-antiraciste.blogspot.com/2018/10/terrorisme-antisemite-pittsburgh-le.html
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