samedi 24 octobre 2020

Trump: les enfants migrants isolés symbolisent le racisme de sa politique


Le drame des 545 enfants séparés à la frontière américano-mexicaine et dont les parents restent introuvables, s'est invité dans la campagne présidentielle américaine lors du débat entre Donald Trump et Joe Biden du jeudi 22 octobre. Trump  et sa politique doivent êtres battus afin d'imposer une toute autre approche des questions d'immigration. Il s'agit de rompre profondément avec ce qui s'est passé ces dernières années, y compris sous la présidence Obama.  

"Comment ces familles pourront-elles être un jour réunies?", a interrogé la journaliste Kristen Welker en s'adressant à Trump.

Les parents de 545 enfants séparés à leur entrée sur le territoire américain depuis 2017 n'ont pas été retrouvés, selon la grande association de défense des droits civiques ACLU.

"Nous y travaillons, nous faisons beaucoup d'efforts", a répondu Trump, fournir aucune précision, plus de deux ans après qu'un juge fédéral a ordonné l'arrêt des séparations et la réunification des familles.

Ce n'est pas le gouvernement, mais des associations, notamment l'ACLU, qui effectuent l'essentiel des recherches pour retrouver les parents, dont environ deux tiers, expulsés, se trouvent aujourd'hui dans leur pays d'origine.

"Les enfants ont été amenés par des "coyotes" (passeurs) et beaucoup de sales types, les cartels, pour entrer dans le pays", a dit  Trump, assurant que beaucoup avaient été amenés à la frontière sans leurs parents.

L'ACLU, sur la base de données communiquées par l'administration américaine, a pourtant relevé plus de 5.000 cas de séparation effective. "C'est criminel", a dénoncé Joe Biden, lors du débat.

- "Le début d'un cauchemar" -

"Ils sont très bien pris en charge", a affirmé le candidat républicain au sujet des mineurs isolés, qui se trouvent, selon lui, dans des locaux "très propres".

Le ministère de la Sécurité intérieure a assuré au Washington Post que tous ces enfants, dont environ 60 ont moins de cinq ans, ont aujourd'hui été confiés à des proches ou un adulte référent.

Mais plusieurs observateurs ont témoigné de conditions d'hébergement préoccupantes de ces mineurs lorsqu'ils étaient encore dans des centres d'accueil fermés, notamment sur le plan de l'hygiène.

"Si le président considère que des couvertures en polyester, le sol en béton, des chambres sans fenêtre et des clôtures sont la norme pour des services de l'enfance, il est à côté de la plaque", s'est emportée Krish O'Mara Vignarajah, présidente de l'association Lutheran Immigration and Refugee Services, après le débat.

"Ces conditions n'étaient que le début d'un cauchemar de trois ans qui n'est pas terminé et pourrait les traumatiser pour le restant de leur vie", a-t-il ajouté.

Au-delà de la politique de séparation, abandonnée depuis, les difficultés pour réunir les familles encore éclatées relèvent d'une "incroyable négligence", selon George Hoffman, directeur de l'Immigration Clinic de l'université de Houston, qui soutient des migrants dans leurs démarches.

"Le gouvernement Trump a mis en place cette politique pour satisfaire sa "base", sans autorité légale", ajoute-t-il, mentionnant également la fermeture des frontières aux ressortissants de pays considérés comme de religion musulmane.

Poussé à se justifier, Donald Trump a renvoyé la balle dans le camp démocrate, répétant plusieurs fois: "qui a construit les cages, Joe?"

Il faisait là référence à des entrepôts convertis en centre d'hébergement par le gouvernement Obama, dépassé par une vague de migrants qu'il ne parvenait plus à gérer.

Ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden n'a pas directement contre-attaqué sur le sujet, mais précisé que le gouvernement Obama n'avait jamais ordonné la séparation des enfants à la frontière.

Contrairement à ce qu'il avait promis durant sa première campagne, Donald Trump n'a fait construire que quelques kilomètres de mur entre le Mexique et les Etats-Unis à des endroits où il n'en existait pas déjà.

Mais il a bien adopté une politique migratoire dure, restreignant les demandes de visas, d'asile et de nationalité, tout en renforçant les prérogatives du service de l'immigration, ICE.

La cruauté de sa politique est documentée ci-dessous depuis 2018; nous avons lancé une pétition qui a été adressée à l'Ambassade des USA à Paris.

Voir aussi à propos du Covid aux USA et des discriminations à l'encontre des minorités durement touchées:  http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/04/les-afro-americains-durement-frappes.html

 MEMORIAL 98


 

9 août 2019

la série noire des actes cruels de Trump à l'égard des enfants de migrants se poursuit et s'aggrave:

- le couple Trump pose pour une photo à l' hôpital d'El Paso quelques jours après le massacre de personnes hispaniques par un suprémaciste blanc se réclamant du tueur de Christchurch et de la guerre contre le prétendu " grand remplacement" . Mais comme aucun des rescapés ne voulait figurer avec le couple Trump, ceux-ci ont fait réquisitionner un bébé orphelin qui ne pouvait pas refuser. On voit ainsi le couple poser de manière grossière avec ce petit orphelin ramené à l'hôpital afin de servir de faire-valoir à la mise en scène atroce de celui qui dénonce sans cesse l"invasion" des migrants mexicains. 
 
 - Au même moment,  cinq jours après le massacre raciste d'El Paso,  la police de l'immigration (ICE) procède à une rafle de plusieurs centaines de travailleurs migrants dans le Mississipi. De nombreux enfants de ces salariés ont été séparés de leurs parents à cette occasion et souffrent de manifestations post-traumatiques

Memorial 98
26 juin 2019



La découverte des corps de Oscar Martinez et de sa fille de 23 mois Valeria, morts en traversant la frontière, illustre les conséquences de la politique de répression de Trump à l'encontre des migrants.  Ce dernier ose déclarer qu'il a de la peine mais que la mort de ces personnes est de la faute des Démocrates qui combattent sa politique.
On ne peut que penser au petit Aylan Kurdi, mort en septembre 2015 sur une plage de Turquie à l'âge de trois ans.


Le gouvernement mexicain, qui se réclame du progressisme et de la gauche depuis l'élection récente du président Lopez Obrador, est également responsable de ce drame, après avoir accepté de céder au diktat du président US visant à imposer des taxes sur les importations.
De nombreuses mobilisations se développent aux États-Unis. Le chef de la police aux frontières a été contraint de démissionner.
Ainsi les employés de la société Wayfair, qui ont découvert que leur société fournit des meubles aux centres de détention, organisent une grève et des manifestations afin d'exiger la fin de ce business.  
 


Mise à jour du 31 mai 2019



Trump se déchaîne contre le Mexique et le menace de dures représailles. Il accuse les autorités de ce pays de ne pas agir assez violemment contre les migrants. En riposte il veut augmenter les taxes sur tous les produits mexicains entrant aux USA, ce qui provoquera de graves difficultés économiques dans un pays qui dépend de ses exportations vers son voisin. La rage de Trump renvoie au tout début de sa campagne électorale présidentielle.
Le 16 juin 2015; lors de son annonce de candidature, il s'en est immédiatement pris aux migrants mexicains en ces termes: "Quand le Mexique nous envoie ses gens, ils n’envoient pas les meilleurs éléments. Ils envoient ceux qui posent problème. Ils apportent avec eux la drogue. Ils apportent le crime. Ce sont des violeurs." Le ton est donné. "Je vais construire un grand mur sur notre frontière sud, et le Mexique paiera pour le construire. Prenez-en bien note." 

Cet homme est un fasciste violent et dangereux 
Memorial 98 




                                      Yanela Sanchez en pleurs

 Mise à jour du 12 avril 2019

Le cliché  d’une petite fille hondurienne en larmes, Yanela Sanchez, le regard tourné vers sa mère fouillée par un agent à la frontière américaine, a remporté le prix de la photo de l’année du prestigieux World Press Photo. Cette image, capturée en juin 2018 par John Moore,  montre Sandra Sanchez et sa fille Yanela, alors qu’elles sont appréhendées par des officiers après avoir traversé illégalement la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Yanela figure également sur le photo-montage de la couverture du magazine Time qui a fait connaître le sort dramatique des enfants victimes des décisions de Trump
Ce dernier poursuit sa croisade et vient de déclarer récemment à la frontière mexicaine que "le pays (US) est complet" déclaration absurde et mensongère immédiatement démentie par de nombreux élus.
Il se vérifie une fois de plus que Trump est le modèle et l'inspirateur des campagnes de haine raciste diffusées partout dans le monde.  


  Mise à jour du 25 janvier 2019

Trump battu, ne renonce pas: après 34 jours de shut-down, il est contraint de reculer. Il doit renoncer temporairement à imposer au Congrès le financement de son mur. La mise au chômage d'une partie des agents du service public lui est attribuée par la population alors que la  nouvelle majorité démocrate de la Chambre des représentants a résisté à ses assauts.
Mais le président US poursuit  sa croisade et menace de recommencer le blocage de la fonction publique d'ici quelques semaines, dès le 15 février.

MEMORIAL 98


 Mise à jour du 25 décembre 2018

Un autre enfant guatémaltèque meurt en détention aux USA. Cette fois-ci il s'agit d'un petit garçon âgé de 8 ans, également détenu dans un centre de la police des frontières dans l’État  du Nouveau-Mexique comme Jackeline Caal ( voir ci-dessous).

Pendant ce temps, Trump bloque l'administration de son pays par un "shut-down". Celui-ci destiné à imposer le vote par le Sénat d'une somme de cinq milliards de dollars afin de construire la fameuse barrière ou mur à la frontière du Mexique. Le président US proclame ainsi à nouveau  à la face de son pays et du monde entier, qu'il s'attache stigmatiser et à persécuter les migrants. C'est l'orientation que suivent scrupuleusement les partis d'extrême-droite dans leurs campagnes politiques et au pouvoir lorsqu'ils y accèdent.

Memorial 98  


Mise à jour du 14 décembre 2018   

La persécution continue des enfants de migrants par Trump a entraîné la mort d'une petite fille guatémaltèque de 7 ans.
 
La petite Jackeline Caal  était détenue dans un centre de la police des frontières dans l'Etat US du Nouveau-Mexique après que ses parents aient franchi la front!ère.  Sa mort suite à un choc septique soigné avec retard  rappelle la cruauté de la politique mise en œuvre par le président US à l'encontre des migrants, notamment ceux qui fuient la misère et la violence de l'Amérique latine.     
Lors des dernières semaines, des enfants et des familles ont du subir sur ordre de Trump qui l'assume et le justifie, une pluie de grenades lacrymogènes à la frontière avec le Mexique. 






                                      
    Des enfants fuient devant les gaz lacrymogènes

Trump poursuit avec acharnement son projet de mur à la frontière avec le Mexique. 
Face au refus des élus démocrates au Congrès, il envisage de faire construire la muraille par l'armée.

Cet homme est vraiment dangereux.

Memorial 98

Mise à jour du 21 juin 2018

Trump a été contraint de reculer, face à l’ampleur des protestations aux USA et dans le monde entier. Il a du mettre fin à la séparation systématique des enfants d'avec leur famille
Mais l'incertitude continue de régner, notamment sur le sort des 2300 enfants déjà séparés de leurs parents. Nous exigeons la libération immédiate de ces enfants et de leurs familles. La violence exercée à leur encontre doit être réparée. Nous continuons  à diffuser et faire signer l'appel public dans ce sens et qui a déjà recueilli plus de 500 signatures 


MEMORIAL 98

Mise à jour du 20 juin:

Trump contraint de reculer. Face à l'énorme scandale soulevé par la séparation des enfants de migrants et aux très nombreuses protestations dans le monde entier, le président US publie un nouveau décret.
Selon ses termes, il n'y aurait plus de séparation, pourtant jugée légitime par le même Trump et ses ministres. Connaissant les ruses et mensonges du président US, nous appelons à pour suivre et étendre la signature et la diffusion de notre appel ci-dessous, déjà soutenu par 300 personnes.

Votre signature est précieuse ainsi que la diffusion de la pétition autour de vous.
Dans notre pays également, des enfants se retrouvent dans des centres de rétention, avec leurs parents. Les autorités françaises ont déjà été condamnées pour cela à plusieurs reprises par la justice européenne. Avec la Cimade nous demandons que soit mis fin à cette pratique indigne dont aucun enfant ne sort indemne ( pétition unitaire ici )

 

Nous exigeons à nouveau la libération immédiate de tous les enfants et de leurs familles; pas d'enfants et de familles en rétention!


Memorial 98


Ne laissons pas l'agitateur raciste Trump maintenir en détention des enfants dont le seul tort est d'être des enfants de migrants. Protestons en signant la pétition qui lui adressée. Macron doit aussi se prononcer
Signons la pétition initiée par Memorial 98 et diffusons la afin d'arracher la libération des enfants emprisonnés et de leurs familles: 
Horreur aux USA. Des enfants âgés de 4 à 10 ans, récemment séparés de leur famille , pleurent en appelant leurs parents. Environ deux mille enfants sont actuellement placés dans des centres de rétention fermés aux USA pendant que leurs parents migrants sont emprisonnés dans l’attente d’un jugement.

C’est ce que l’on entend dans l’enregistrement récupéré par le média d’investigation américain ProPublica.
On entend des pleurs, et un enfant qui demande en sanglots : "Je veux partir avec ma tante, je veux qu'elle vienne".
L'enfermement de ces enfants viole tous les droits humains et les conventions internationales.
Il doit y être mis fin immédiatement. 
Nous exigeons: Mr Trump, libérez immédiatement  les enfants ! 
Mr l'Ambassadeur des USA en France, transmettez notre protestation; Mr le Président Macron joignez vous à nous afin de réclamer la libération des enfants!
Trump ne se contente pas de traquer les familles de migrants et de les séparer, il incite également à la persécution raciste en Europe et attaque le gouvernement allemand, coupable à ses yeux d'être trop accueillant. Toute sa campagne électorale a été dominée par la dénonciation violente des migrants
L'Internationale raciste se développe et se structure de Rome à Vienne et de Budapest à Washington.
Ainsi Marine Le Pen stigmatise les parents des enfants emprisonnés et soutient Trump.

Dans notre pays également, des enfants se retrouvent dans des centres de rétention. Les autorités françaises ont déjà été condamnées pour cela à plusieurs reprises par la justice européenne. Avec la Cimade nous demandons que soit mis fin à cette pratique indigne dont aucun enfant ne sort indemne ( pétition unitaire ici )

Face à la vague xénophobe, construisons la riposte de la solidarité. 


MEMORIAL 98


Voir les articles de Memorial 98 sur les USA et Trump:

http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/10/trump-les-enfants-migrants-isoles.html  

http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/04/les-afro-americains-durement-frappes.html

http://info-antiraciste.blogspot.com/2018/06/america-first-le-slogan-fasciste-de.html

http://info-antiraciste.blogspot.com/2016/11/13-novembre-hommage-rosa-parks-et-la.html

http://info-antiraciste.blogspot.com/2016/03/trump-bloque-chicago-bravo.html  ( campagne Trump 2016)

http://www.memorial98.org/2015/06/charleston-la-menace-terroriste-d-extreme-droite-grandit.html

http://www.memorial98.org/article-24466321.html ( Obama)

http://www.memorial98.org/article-25281598.html ( Lincoln et Marx)

http://info-antiraciste.blogspot.com/2017/08/charlottesville-chronique-dun-meurtre.html

https://info-antiraciste.blogspot.com/2018/10/terrorisme-antisemite-pittsburgh-le.html









 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.