Ils ont donc osé ; 2 compagnies de
CRS ont détruit ce 27 août les
habitations précaires et chassé les habitants du Samaritain, bidonville de La Courneuve, où vivent, depuis
2008, 300 Roms. Leurs affaires ont été dispersées, sous la pluie battante. Initiée
en 2013, la demande d’expulsion des 80 familles pour la plupart très actives au
sein de la vie sociale de la ville avait été formulée par le maire PCF de
La Courneuve, Gilles Poux. Son acharnement contre ces familles a d'ailleurs provoqué de nombreuses protestations au sein de son propre parti ainsi qu'une déclaration publique de condamnation des Jeunesses communistes du 93.
Un grand mouvement de soutien s’est mis en place et va se poursuivre. Une pétition contre l’évacuation lancée il y a plus de deux semaines a recueilli près de 38.000 signatures ( il est encore plus important de continuer à la signer) Depuis deux semaines sont apparues sur les réseaux sociaux des photos de personnes portant un panneau où après s’être rapidement présentées, elles affirment « Je soutiens Le SAMARITAIN ». Ce sont des habitants de La Courneuve, de la Seine Saint-Denis ou d’ailleurs, des enseignants, des médecins, des militants associatifs ou politiques, des jeunes, des vieux. Toutes sortes de gens qui n’acceptaient pas l’expulsion à venir de 80 familles roms de La Courneuve.
Médecins du Monde et d’autres associations ont fait une proposition alternative à celle de la mairie: nettoyer le bidonville, y installer l’eau courante et le sécuriser. Ainsi les enfants resteront scolarisés à La Courneuve, les adultes pourront chercher du travail, puis petit à petit quitter le bidonville. C’est une solution alternative tout à fait sérieuse à l’expulsion, mais que refusent la municipalité et l’État.
Dans un avis du 18 août, le défenseur des droits, Jacques Toubon, soulignait l’existence au Samaritain d’« un projet inédit de résorption progressive, mené par des militants, des associations et des chercheurs, ainsi que la participation des trois cents habitants ». Et prévenait que, « faute d’un accompagnement social, sanitaire et scolaire et de solutions pérennes d’hébergement », l’expulsion pouvait « caractériser un traitement inhumain et dégradant engageant la responsabilité de l’État ».
Comme l’analyse le sociologue Éric Fassin, « Il s’agit, d’une part, de rendre la vie invivable aux Roms, comme aux réfugiés de Calais ou de la Chapelle, pour qu’ils finissent par partir d’eux-mêmes. D’autre part, il convient de le mettre en scène, pour afficher la fermeté du gouvernement. Telle est, contre toute raison, la rationalité de cette politique estivale. » Et réaliser ce que Manuel Valls affirmait : "Les Roms n’ont pas vocation à s’intégrer en France".
La mobilisation se poursuit pour les familles du Samaritain.
Un grand mouvement de soutien s’est mis en place et va se poursuivre. Une pétition contre l’évacuation lancée il y a plus de deux semaines a recueilli près de 38.000 signatures ( il est encore plus important de continuer à la signer) Depuis deux semaines sont apparues sur les réseaux sociaux des photos de personnes portant un panneau où après s’être rapidement présentées, elles affirment « Je soutiens Le SAMARITAIN ». Ce sont des habitants de La Courneuve, de la Seine Saint-Denis ou d’ailleurs, des enseignants, des médecins, des militants associatifs ou politiques, des jeunes, des vieux. Toutes sortes de gens qui n’acceptaient pas l’expulsion à venir de 80 familles roms de La Courneuve.
Médecins du Monde et d’autres associations ont fait une proposition alternative à celle de la mairie: nettoyer le bidonville, y installer l’eau courante et le sécuriser. Ainsi les enfants resteront scolarisés à La Courneuve, les adultes pourront chercher du travail, puis petit à petit quitter le bidonville. C’est une solution alternative tout à fait sérieuse à l’expulsion, mais que refusent la municipalité et l’État.
Dans un avis du 18 août, le défenseur des droits, Jacques Toubon, soulignait l’existence au Samaritain d’« un projet inédit de résorption progressive, mené par des militants, des associations et des chercheurs, ainsi que la participation des trois cents habitants ». Et prévenait que, « faute d’un accompagnement social, sanitaire et scolaire et de solutions pérennes d’hébergement », l’expulsion pouvait « caractériser un traitement inhumain et dégradant engageant la responsabilité de l’État ».
Comme l’analyse le sociologue Éric Fassin, « Il s’agit, d’une part, de rendre la vie invivable aux Roms, comme aux réfugiés de Calais ou de la Chapelle, pour qu’ils finissent par partir d’eux-mêmes. D’autre part, il convient de le mettre en scène, pour afficher la fermeté du gouvernement. Telle est, contre toute raison, la rationalité de cette politique estivale. » Et réaliser ce que Manuel Valls affirmait : "Les Roms n’ont pas vocation à s’intégrer en France".
La mobilisation se poursuit pour les familles du Samaritain.
voir aussi dans ces colonnes
2 Août : 71 ans après l’extermination des Roms à Auschwitz
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.