vendredi 25 septembre 2015

Maïtena Biraben: dehors la propagandiste du FN !



La déclaration de soutien aux idées du FN de Maïtena Biraben, présentatrice du "Grand Journal",  représente un acte gravissime qui doit être sanctionné immédiatement.  Son affirmation répétée face à Me Dupont-Moretti« ... Mais pourtant les Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est tenu par le Front national » ne constitue pas un "dérapage",  contrairement au terme repris en boucle et qui sert à banaliser la gravité de ses propos  .

Il est inconcevable que celle qui a exprimé  et répété son soutien aux idées du parti frontiste puisse poursuivre son travail de propagandiste médiatique, explicite ou plus dissimulé, en faveur du parti de la haine et de la violence.

On peut multiplier les interprétations sur les intentions de la présentatrice et ses qualités professionnelles, sur le lien de son positionnement avec la stratégie politique de Bolloré, propriétaire et censeur de Canal Plus, proche de Sarkozy et de toute la droite dure.
 On peut aussi noter l'alerte supplémentaire que représente le dévoilement de ce que pense réellement une personnalité des médias,venant après l'attaque raciste d'Olivier Mazerolle (RTL)  contre la nouvelle ministre du travail, Myriam El Khomri.

Mais les faits sont là et nécessitent que les antiracistes se mobilisent.  Rappelons que Marine Le Pen, présidente du FN, parti de la "vérité" selon la présentatrice, est déférée en correctionnelle et sera jugée le 20 octobre  pour "incitation à la haine raciale" après avoir  comparé les «prières de rue» des musulmans à l'occupation nazie de la France.

Il ne faut pas craindre l'accusation de censure qui paralyse et sert de prétexte pour ne pas agir contre les propagandistes de la haine, comme dans d'autres cas ( Dieudonné, Soral, Zemmour et autres Houellebecq)

On rappellera deux choses aux thuriféraires de la "liberté d'expression". 
 D'une part, les journalistes ne sont a priori pas censés étaler leurs préférences politiques ni appeler au soutien d'un parti particulier, à moins qu'ils ne s'expriment dans un média lié à ces partis politiques. A ce titre, la défense de M. Biraben par l'avocat pénaliste Dupond-Moretti, son interlocuteur du Grand Journal, est incohérente. Celui-ci, qui par ailleurs demande l'interdiction du FN, qu'il considère comme un parti "non républicain", se porte au secours de la présentatrice. Il compare ses propos à ceux (funestes) de Laurent Fabius en 1984: "Le Front national pose les bonnes questions mais apporte de mauvaises réponses" Mais les propos terribles de Fabius étaient tenus par un responsable politique et alors premier ministre et pas par une présentatrice "objective". Sans doute Dupont-Moretti regrette-il de ne pas avoir été assez réactif sur le plateau du Grand Journal et de ne pas avoir rappelé qu'il est favorable à la mise hors la loi du parti frontiste.

D'autre part, le FN n'est pas un parti comme les autres, contrairement à ce que certains médias martèlent en boucle. Maïtena Biraben en est d'ailleurs la preuve, elle qui n'hésite pas à bafouer les règles minimum de respect de la vie démocratique, en se servant de son audience pour soutenir ouvertement le parti politique dont elle pense qu'il exprime la "vérité". Il y a là une arrogance coutumière à l'extrême-droite, celle qui hurle sans arrêt contre les collusions supposées de la classe politique avec les journalistes, mais exige que ses propres soutiens médiatiques puissent afficher leur collusion assumée et ne pas en subir les conséquences. La mobilisation immédiate de tous les dirigeants du FN aux côtés de M. Biraben en témoigne.


Nous appelons donc au retrait immédiat de Maïtena Biraben de la présentation de toute émission à caractère politique et à une sanction de son acte de propagande en faveur du FN. Nous appelons à protester  auprès au du Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA)  et auprès de Canal Plus, notamment sur leurs pages Facebook et comptes Twitter.   


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