Mise à jour du 17 janvier: les organisateurs pro-Assad reconnaissent leur défaite.
Suite à l'annulation par l'Université Paris 4, le chef de l'officine organisatrice est contraint de reconnaître que son colloque n'aura pas lieu (ci-dessous). Il se plaint en notant que c'est "encore", comme lors de leur tentative récente à Caen.
Nous restons bien sur vigilants et appelons à soutenir la résistance syrienne (voir ici) qui se bat contre Assad/Poutine/régime iranien et contre Daech.
" Bonjour,
Vous souhaitant mes meilleurs voeux pour l’Année 2017.
Je vous remercie en même temps pour l’intérêt précieux que vous portez à nos activités.
Toutefois je dois vous annoncer que pour motifs sécurité et diplomatie, le colloque “La Syrie en Guerre” ne pourra encore avoir lieu, et se trouvé reporté à une date ultérieure.
Dans cette attente et Bien cordialement. Ali RASTBEEN
Président de l’Académie de Géopolitique de Paris
Vous souhaitant mes meilleurs voeux pour l’Année 2017.
Je vous remercie en même temps pour l’intérêt précieux que vous portez à nos activités.
Toutefois je dois vous annoncer que pour motifs sécurité et diplomatie, le colloque “La Syrie en Guerre” ne pourra encore avoir lieu, et se trouvé reporté à une date ultérieure.
Dans cette attente et Bien cordialement. Ali RASTBEEN
Président de l’Académie de Géopolitique de Paris
MEMORIAL 98
Mise à jour du 16 janvier: Communiqué de Memorial 98
La présidence de la Sorbonne Paris 4 a décidé d'annuler le
colloque prévu dans ses locaux le 28 janvier, où devaient intervenir des
soutiens de Bachar Al Assad et des membres connus de l'extrême-droite. Elle l’annoncé
ce 16 janvier par un courriel de Mme Collomb,
cheffe de cabinet du président de cette université.
Nous nous félicitons de cette décision, qui est l'aboutissement de la mobilisation et de l'engagement de toutes celles et ceux qui refusent la banalisation du pire.
Nous remercions tous les progressistes qui se sont mobilisés
avec nous contre la propagande sous couvert de « colloque » et contre la complaisance ambiante. Celle-ci
voudrait faire du soutien à des criminels de guerre, une opinion comme une
autre, susceptible d'être exprimée comme si de rien n'était, même dans les
lieux les plus symboliques comme la Sorbonne.
C'est aussi la mobilisation qui avait permis l'annulation du même colloque programmé au Memorial de la Paix de Caen.
C'est bien sûr un encouragement : nous pouvons, partout où nous sommes, lutter contre toutes les extrêmes-droite.
Nous le devons plus que jamais. Nous n’acceptons pas que de tels évènements, où sont invités des partisans assumés des massacres commis en Syrie par la dictature, mais aussi des personnages engagés de longue date dans les réseaux de l'extrême-droite française, puissent être programmés dans des institutions publiques. Ces tentatives montrent bien l'ampleur du problème, et la montée en puissance d'idéologies mortifères au service du pire.
Mais rien n'est jamais figé. C'est d'ailleurs tout l'enseignement de l'Histoire qui continue à s'écrire en Syrie, celle de toute une population, de toute une jeunesse qui s'est levée contre une dictature féroce, en place depuis des dizaines d'années. Et qui fait face, en ce moment même et depuis des années à la fois au dictateur et à ses alliés ainsi qu’à Daech.
C'est cette Histoire là que les prétendus « experts », les prétendus « réalistes », voudraient faire oublier. C'est cette Histoire là que nous devons défendre ici, contre toutes les propagandes qui invoquent la "liberté d'expression" en vue d’instaurer le règne de la désinformation.
Liberté, démocratie, en Syrie. Et ici.
C'est aussi la mobilisation qui avait permis l'annulation du même colloque programmé au Memorial de la Paix de Caen.
C'est bien sûr un encouragement : nous pouvons, partout où nous sommes, lutter contre toutes les extrêmes-droite.
Nous le devons plus que jamais. Nous n’acceptons pas que de tels évènements, où sont invités des partisans assumés des massacres commis en Syrie par la dictature, mais aussi des personnages engagés de longue date dans les réseaux de l'extrême-droite française, puissent être programmés dans des institutions publiques. Ces tentatives montrent bien l'ampleur du problème, et la montée en puissance d'idéologies mortifères au service du pire.
Mais rien n'est jamais figé. C'est d'ailleurs tout l'enseignement de l'Histoire qui continue à s'écrire en Syrie, celle de toute une population, de toute une jeunesse qui s'est levée contre une dictature féroce, en place depuis des dizaines d'années. Et qui fait face, en ce moment même et depuis des années à la fois au dictateur et à ses alliés ainsi qu’à Daech.
C'est cette Histoire là que les prétendus « experts », les prétendus « réalistes », voudraient faire oublier. C'est cette Histoire là que nous devons défendre ici, contre toutes les propagandes qui invoquent la "liberté d'expression" en vue d’instaurer le règne de la désinformation.
Liberté, démocratie, en Syrie. Et ici.
MEMORIAL 98
Pétition en ligne au président et au Ministère à signer ici
Le 28 janvier, l'Université pour la Méditerranée, le journal Afrique-Asie, l'Académie Géopolitique de Paris organisent un colloque intitulé « la Syrie en Guerre », qu'ils souhaitent tenir dans les locaux de la Sorbonne.
Ce
colloque est la reproduction d'un précédent évènement, qui devait se
tenir mi-novembre dernier au Mémorial de la Paix de Caen.
Le
descriptif de l’événement de Caen (1) reprenait mot pour mot les
termes et arguments classiques de la propagande d'Assad et les
intervenants annoncés étaient tous sur la ligne du soutien au
dictateur ; rien d'étonnant puisqu'une bonne partie venait de
l'extrême-droite.
Nous
avons été nombreux à interpeller le Mémorial de Caen sur la
tenue de ce colloque. Nous demandions pourquoi ce lieu de mémoire de la
lutte contre le nazisme et de la 2e guerre mondiale acceptait
d'héberger la propagande d'un régime dictatorial du XXIeme siècle, dont les bourreaux de la police politique ont d'ailleurs été formés notamment par un des responsables du génocide commis par les nazis, Aloïs Brunner.
Suite
à nos interpellations, le Memorial de Caen a finalement
refusé d'accueillir ce colloque. Les organisateurs ont donc décidé
de l'organiser cette fois ci à la Sorbonne pour le 28 janvier avec
le même programme et pour une bonne part, les mêmes invités. Nous vous invitons à agir de nouveau ( voir modalités concrètes en fin d'article).
Il
appartient à la Sorbonne de choisir qui peut ou ne peut pas
s'exprimer en ses lieux. Mais les choses doivent être claires, et
les positions assumées.
La
liberté de l'information implique que chacun soit librement et
pleinement informé sur qui sont les participants et organisateurs et
leurs liens avérés avec l'extrême droite et/ou le régime d'Assad. La direction de la Sorbonne doit faire connaître, pleinement
informée par rapport aux intervenants, son rapport à l'extrême
droite et à la propagande en faveur de la défense de Bachar El
Assad et de son régime.
Bien
évidemment comme dans tant d'autres occurrences, les pro-dictateurs
prétendent défendre la " liberté d'expression". Mais
l'extrême droite pro-Assad est déjà totalement libre de répandre
sa propagande dans d'autres lieux.
Elle ne s'en prive pas, plusieurs des candidats à l'élection présidentielle reprennent ses arguments dans les médias, où Assad lui même est régulièrement interviewé. L'enjeu est bien celui de la liberté d'information et de la transparence, les intervenants et organisateurs de ces colloques se présentant comme « objectifs », « neutres » , « porteurs d'une vision alternative » et de « la vérité sur la Syrie » .
Elle ne s'en prive pas, plusieurs des candidats à l'élection présidentielle reprennent ses arguments dans les médias, où Assad lui même est régulièrement interviewé. L'enjeu est bien celui de la liberté d'information et de la transparence, les intervenants et organisateurs de ces colloques se présentant comme « objectifs », « neutres » , « porteurs d'une vision alternative » et de « la vérité sur la Syrie » .
Parmi
eux ce n'est certes pas l'objectivité qui prédomine.
On y retrouve Véronique Boutet, présidente de l'association « Université
pour la Méditerranée » qui tentait d'organiser le colloque de
Caen en novembre et Anas Alexis Chebib président du "collectif pour la
Syrie" ainsi qu'Ali
Ratsbeen, président de « l'Académie Géopolitique de Paris »
qui devait lui aussi intervenir à Caen.
Mais
aussi Jean Pierre Vial, sénateur, président du groupe d'amitié
France-Syrie qui en mars 2015 allait « par conviction »
serrer la main du boucher
syrien.
Sera
aussi présent Benjamin Blanchard, président de SOS Chrétiens
d'Orient, organisation d'extrême-droite qui organise les visites
d'élus (tels que l'islamophobe Robert Ménard ou l'antisémite Jean Frédéric Poisson) chez Bachar El Assad.
Il
y aura aussi de nouveaux invités :
Jean
Michel Vernochet, journaliste d'extrême droite, contributeur
régulier sur le site facho Boulevard Voltaire, vend ses
livres dans la librairie du Réseau Voltaire de Thierry Meyssan. Il
interviewe d'ailleurs Meyssan dans sa chronique régulière sur le
site d'extrême droite Media Presse Info, tenu par Marc Georges,
ancien bras droit d'Alain Soral. Vernochet est l'ancien animateur
d'une émission sur Radio Courtoisie sous le pseudonyme Denys
Rousselot, où il soutenait notamment les intégristes de CIVITAS.
Dans
l'annonce de la table ronde sur le « Nouvel Ordre Mondial »,
thème auquel tiennent beaucoup les participants, comme 99 % des
réseaux fascistes, on retrouve d'autres personnages très liés à
l'extrême-droite.
Leslie Varenne, cofondatrice de l'institut géopolitique IVERIS (lié au
CF2R de Eric Denécé, autoproclamé expert en renseignement qui
donne des interviews au journal islamophobe Riposte Laique).
Patricia
Lalonde elle, a les faveurs du média de Poutine « Sputnik
News » surtout lorsqu'il s'agit de parler libération de la
Syrie des terroristes par Assad. Sa ligne sur la Syrie? « Ne
nous trompons pas d'ennemi »
Le
Général Henri Paris, membre de l'académie géopolitique de Paris
donne son analyse sur la Syrie à Solidarité et Progrès de
Jacques Cheminade.
Il
est essentiel que les responsables de la Sorbonne soient alertés sur
la nature de ce colloque et des intervenants et qu'ils soient poussés
à publiquement assumer leur soutien à ce projet ou à s'en
désolidariser et à faire en sorte qu'il ne se tienne pas dans les
locaux de l'université.
MEMORIAL 98
MEMORIAL 98
Nous
vous invitons à interpeller également sur Twitter ou par courrier
- Le président de la Sorbonne Paris 1 et celui de Paris 4
- Le président de la Sorbonne Paris 1 et celui de Paris 4
Coordonnées
du président Georges Haddad
de l'Université Paris 1 Tél
secrétariat : 01 44 01 78 09.
Courriels
: cabpresident@univ-paris1.fr
et Georges.Haddad@univ-paris1.fr.
Sur Twitter: @SorbonneParis1
Barthélémy Jobert: barthelemy.jobert@paris-sorbonne.fr
Barthélémy Jobert: barthelemy.jobert@paris-sorbonne.fr
- Thierry Mandon, secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur et à la recherche
Sur le site du Ministère : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid24747/nous-contacter.html#Ministre
Twitter: @mandonthierry
Le recteur de l'Académie de Paris sur Twitter @GillesPecout
Le chancelier des Université : @FrancoisWeil
Le recteur de l'Académie de Paris sur Twitter @GillesPecout
Le chancelier des Université : @FrancoisWeil
Notes:
(1)
L'annonce du colloque de Caen
est toujours visible sur la page Facebook de l'Université pour la
Méditerranée, association obscure co-organisatrice de l’événement.
L’événement était annoncé en ces termes (on notera
particulièrement les tables rondes prévues sur le « Nouvel
Ordre Mondial » :
(2)
Le CV des intervenants au Memorial de Caen
La
plupart des intervenants prévus à Caen étaient issus du
« Collectif pour la Syrie » qui arbore fièrement le
drapeau de Bachar al Assad sur son logo et milite pour une
« réconciliation nationale » en insistant « fermement
sur la sauvegarde de l’Etat Syrien, de ses infrastructures, des
symboles de sa souveraineté comme l’Armée et la Police Nationale
Syrienne. »
Était aussi prévu Benjamin Blanchard, président de SOS chrétiens
d'Orient, organisme d’extrême droite qui organise les visites d'élus
(tels que l'islamophobe Robert Ménard ou l'antisémite Jean Frédéric
Poisson) chez Bachar al Assad
Bruno
Guigue devait aussi intervenir. Cet ancien sous-préfet qui confond
depuis dix ans, opposition à la politique d'Israël et haine du Juif
publie désormais sa haine sur le site « Arrêt sur info.ch"
(tenu par l'antisémite Silvia Cattori), site qui allie subtilement
l'antisémitisme et l'islamophobie dès qu'il touche au Moyen-Orient.
Il a les faveurs de l'Académie Géopolitique de Paris qui l'invitait
à s'exprimer sur la « diplomatie française au Moyen-Orient »
aux côtés de Jean Pierre Chevènement.
Nabil Antaki,
gastro-enterologue « basé à Alep » distribue ses
témoignages à "Arrêt sur info.ch" (encore) ou au Cercle des
volontaires.
René
Naba, ancien correspondant de l'AFP au Moyen Orient devenu animateur
du site Madaniya, où les citations de Noam Chomsky côtoient le
"complot Rothschild", les attaques islamophobes notamment sur le chercheur François
Burgat (renommé finement « Burqa Burgat ») ou la reprise
des articles de Bruno Guigue.
Alain
Corvez, présenté comme « conseiller en stratégie
internationale » dans le programme du colloque est parfois baptisé « colonel » sur le site d'extrême
droite le « Cercle des volontaires » ou sur le site antisémite et complotiste « Arrêt sur info-ch » (qui joue sur la confusion avec Arrêt sur images). On retrouve ses « analyses »
sur la Syrie sur le site de Soral (dès 2013) ou sur le site de
l'antisémite Jacques Cheminade et sur la page Facebook du
« parti antisioniste » de Dieudonné.
MEMORIAL 98
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