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vendredi 15 octobre 2021

17 octobre 1961: le crime d'Etat doit être reconnu et réparé

 

17 octobre 1961 – 17 octobre 2021

 60e anniversaire – Vérité et Justice

 



 
Mise à jour du 16 octobre 2021 
Les impasses de la mémoire présidentielle
 
Massacre du 17 octobre 1961: Macron avance un peu en commémorant le massacre sur le pont de Bezons (voir son communiqué ) mais il reste au milieu du gué comme pour le génocide des Tutsi au Rwanda.
Macron procède de la même manière: reconnaissance des évidences et blocage sur la complicité des autorités de l’État français.
Ce bricolage mémoriel est décevant, notamment pour les victimes et leurs descendant-es, mais aussi pour la lucidité historique.
Il est largement temps de dire les choses beaucoup plus clairement et complètement.
Ce fût un crime d'État, à réparer. 
La responsabilité de la tuerie dépasse la seule personne de Papon, préfet de police d'ailleurs félicité et maintenu en poste jusqu'en 1967. 
Elle inclut Roger Frey ministre de l'intérieur, Michel Debré premier ministre, De Gaulle qui couvrit et approuva, ainsi que tout l'appareil policier qui massacra non pas des "dizaines" mais sans doute deux cents Algériens de Paris, lesquels manifestaient pacifiquement . 
De plus la mention du " cortège de crimes commis de tous côtés" est indigne alors que les Algérien-nes luttaient pour la fin de la colonisation.
C'est ce que nous exigerons demain 17 octobre à Paris en manifestant du cinéma Rex au pont Saint Michel, qui sont deux lieux de violences policières meurtrières. 
 
MEMORIAL 98 
 
Le soixantième anniversaire de la répression sanglante du 17 octobre 1961, responsable de nombreux morts et blessés (sans doute plus de 200 tués ) se déroule dans un contexte très particulier : 
Le Hirak ( mouvement en arabe), grand soulèvement démocratique débuté le 22 février 2019 lorsque des dizaines puis des centaines  de milliers d'Algérien.ne.s descendent spontanément dans les rues du pays pour protester contre la perspective d'un cinquième mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika. A 80 ans, le chef de l'État invalide et son entourage prévoyaient une nouvelle candidature imposée  au scrutin prévu en avril 2019. Il fut en réalité poussé dehors par la rue et par le lâchage de l’armée (voir ici).

Le Hirak a perdu de sa force en raison de l’irruption du Covid et de la répression constante, dont témoigne ces derniers jours la dissolution d'une des organisations démocratiques les plus actives le Rassemblement Actions Jeunesse ( RAJ).

 La contestation populaire du Hirak, une fois obtenue la démission de Bouteflika, a accentué la crispation des généraux algériens et leur mainmise sur la façade civile du pouvoir. 

Alors que les manifestants exigeaient une « nouvelle indépendance » et remettaient en cause l’histoire officielle de l’Algérie, Macron a préféré accorder son soutien sans réserve au nouveau président choisi par l’armée, Abdelmadjid Tebboune, pourtant élu dans un scrutin massivement boycotté par la population après un référendum qui le fut également. Récemment le gouvernement français a accumulé les mesures provocatrices. Il a d’abord limité les visas délivrés aux pays du Maghreb, sous prétexte de difficultés pour réaliser des expulsions vers ces pays.

Puis Macron a émis divers commentaires dont le pire est la mise en cause de l’existence d’une « nation algérienne »   « Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question. » Cette  « analyse » fausse sur une nation, que seul le colonisateur français aurait fait émerger, fait à juste titre l’unanimité contre elle.

Macron a ainsi réussi le tour de force de coaliser contre lui, et à travers lui contre la France, l’ensemble des sensibilités algériennes. L’entêtement de son pari sur Tebboune, qu’il a cru compenser par sa mise en cause tardive d’un « système politico-militaire », a beaucoup pesé dans un tel fiasco. Mais le doute jeté par l’Élysée sur la profondeur historique de la nation algérienne est complètement contraire au travail d’apaisement des mémoires, prôné par le rapport de Benjamin Stora, remis au même Macron.

En France, soixante ans après la répression sanglante de 1961 contre les Algériens, qui a débuté bien avant le 17 octobre, n’est pas encore totalement reconnue et qualifiée malgré les reconnaissances partielles de Hollande et Macron lui-même. Celui-ci a évoqué des crimes contre l’humanité et a depuis fait marche arrière. C’est pourquoi nous réclamons avec un très large collectif d’associations, des mesures précises pour la reconnaissance du crime de 1961 et sa réparation (ci-dessous) 


 

Nous rappelons particulièrement le rôle dans la répression joué par le préfet de police Maurice Papon, qui avait déjà contribué à la déportation des Juifs de Bordeaux. Papon a toujours  bénéficié d'une clémence exceptionnelle puisqu'il a échappé à la justice de 1981 à 1997, malgré la révélation en 1981 de son rôle dans la déportation des Juifs de Bordeaux. De plus il n'a jamais été jugé pour les massacres d'octobre 1961 et de Charonne.

 Il a été libéré de prison après sa condamnation de 1998 (10 ans de prison)  sur la base d'une "expertise " de médecins complaisants mandatés par la justice. Ces experts l'ont déclaré "grabataire"  et ont estimé que le « pronostic vital » du prisonnier était posé. Cette expertise a permis à Papon-le-grabataire de sortir seul et à pied de la prison, de rentrer sans encombre chez lui septembre 2002 puis et d’y vivre tranquillement jusqu’en Février 2007.

Son procès s'est terminé en Avril 1998, symboliquement au moment même au moment même où dans 5 régions la droite faisait alliance avec le Front National.

Un autre élément d’actualité est lié à la campagne menée par Eric Zemmour en vue de la présidentielle. Dans son désir de réhabiliter le régime de Pétain, il considère que le procès Papon  est une «  une justice politique. » Car « Les fonctionnaires de Vichy n’étaient pas coupables, ils devaient obéir à l’État. Sinon il n’y a plus d’autorité, plus d'obéissance, vous vous rendez compte ? » Dans son livre de campagne il explique même  que le procès Papon,  fut une "opération politicienne" qui, lancée entre les deux tours de la présidentielle de 1981, aurait fait basculer 200 000 "voix juives" vers Mitterrand) puis un "procès idéologique", symbolisant le triomphe du "cosmopolitisme" sur le "patriotisme" et du "sentimentalisme" sur la "raison d’État".

C’est une raison supplémentaire de manifester massivement le 17 octobre, afin d'obtenir la justice par la reconnaissance du crime d’État et sa réparation. 

C'est bien au delà de ce que concède Emmanuel Macron, admettant « une vérité incontestable » lors de la commémoration des 60 ans du massacre.

 

 MEMORIAL 98

   

 

Appel unitaire d’associations, d’organisations syndicales et politiques

 

 Le 17 octobre 1961,

 Des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le 

couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l'époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l'indépendance de l'Algérie, et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres.

Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l'indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police parisiennes. 

60 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu'elles ont entraînés, comme ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961.

Le 17 octobre 2012, le Président de la République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n'est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie. Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l'OAS. 

Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises

Que la lumière soit faite sur les soi-disant « retours vers leurs douars d’origine » des Algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de la mort de l'Algérie coloniale. 

Que la création d’un lieu de mémoire voué à cet événement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l’État, de la Ville de Paris et la Région Île-de-France. Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs collègues algériens  

La vérité doit être dite sur l'organisation criminelle de l’OAS que certains au sein de la droite et extrême droite politique veulent réhabiliter. Faute d’une telle reconnaissance, le système de ce type de violence policière se reproduit. 

Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme, l’islamophobie et les discriminations dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières. On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations.

 Après plus d’un demi-siècle, il est temps : Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste fort, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’État. Comme il l'a fait en septembre 2018 pour l'assassinat de Maurice Audin, et en mars 2021 pour celui de maître Ali Boumendjel par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes (voir le site www.1000autres.org) ; 

Que l’État français reconnaisse sa responsabilité dans l'internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps ;

Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens ; 

Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

  Qu’une loi de réparation soit mise en œuvre 

Manifestation dimanche 17 octobre 2021 

à 15 h, du cinéma REX au pont Saint-Michel à PARIS

 

Articles et dossiers de Memorial 98 en lien avec le 17 Octobre, Papon, Zemmour 

 

http://www.memorial98.org/article-17-octobre-1961-124786531.html

17 octobre 1961: un massacre colonial.

17 Octobre: la mémoire d'un massacre à Paris

17 Octobre 1961 : 50e anniversaire du massacre des Algériens.

http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/11/algerie-un-referendum-boycotte-marque.html

http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/07/colonialisme-que-signifie-la.html (restitution de corps de combattants algériens) 

http://www.memorial98.org/article-de-castres-a-carcassone-chronique-de-la-tradition-coloniale-et-de-la-haine-raciste-125529792.html


 
 
 

Michel Slitinsky: hommage à un combattant 

Zemmour:

 

http://info-antiraciste.blogspot.com/2021/10/3-octobre-1940-petain-heros-de-zemmour.html

 

http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/01/zemmour-recidive-et-escalade-agissons.html

 

http://www.memorial98.org/article-zemmour-rehabilite-petain-pour-qui-pourquoi-124774288.html

 

http://www.memorial98.org/article-memoire-la-rafle-meconnue-du-20-aout-1941-82199443.html


http://www.memorial98.org/article-collaboration-avec-les-nazis-une-exposition-d-actualite-125314945.html 


http://www.memorial98.org/2019/04/75-ans-apres-la-rafle-d-izieu-symbole-du-sort-des-enfants-juifs-face-au-nazisme.html


http://www.memorial98.org/article-30-janvier-1933-le-desastre-114868033.html

 

http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/10/il-ya-80-ans-petain-lancait-la.html 

 

http://www.memorial98.org/article-antisemitisme-le-double-anniversaire-du-3-octobre-58213369.html 


http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/04/celine-en-vedette-propos-du-covid19-une.html


http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/11/nuit-de-cristal-commemoration-2020-en.html

 

mercredi 11 novembre 2020

Algérie: le référendum boycotté marque une victoire de la mobilisation du Hirak

 

           Une des manifestations du Hirak

Les résultats du référendum organisé en Algérie le 1er novembre et portant sur la nouvelle constitution sont limpides: le " oui" l’emporte, certes, avec 66,80%, mais 5 586 256 millions de citoyens seulement se sont exprimés sur 24 millions de votants potentiels, soit un taux de participation de 23,70 % au scrutin et 76,30 % d’abstentions. Il s'agit du plus mauvais taux de participation jamais enregistré depuis l’indépendance.

Pendant la période la période du prétendu "socialisme algérien" à la Houari Boumediene les scores aberrants aboutissaient à 99% de votants et d’approbations du régime.

Contrairement aux attentes des promoteurs de ce projet, ce scrutin n'a pas été ce " festival démocratique " répété plusieurs fois par jour par les médias audiovisuels publics aux ordres. Les électrices et les électeurs ont, en dernière analyse, donné une réponse défavorable aux desseins du pouvoir en place. Ce pouvoir avait prétendu promettre de
"satisfaire ce qui reste des revendications du Hirak engagé le 22 Février 2019 “.

Le Hirak ( mouvement en arabe), grand soulèvement démocratique a débuté à cette date lorsque des dizaines de milliers d'Algérien.ne.s descendent spontanément dans les rues du pays pour protester contre la perspective d'un 5e mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika.

 A 80 ans, le chef de l'État malade, et son entourage prévoyaient une nouvelle candidature imposée  au scrutin prévu en avril 2019 . Rapidement, pourtant, il fut poussé vers la sortie et l'armée reprend totalement la main, à travers son chef, le général Gaïd Salah. S'ensuivit une série d'arrestations dans l'entourage de Bouteflika et le report, à deux reprises, du scrutin présidentiel. Pourtant, les manifestations se poursuivirent avec une revendication centrale: "la fin du système". Une présidentielle largement rejetée, le 12 décembre 2019, portera au pouvoir Abdelmadjid Tebboune. Quant aux manifestations du Hirak, elles se poursuivirent chaque vendredi jusqu’à l’arrivée du Covid.

 A l'est, à l'ouest et au sud le peuple dans sa grande masse a tourné le dos aux urnes lors du référendum. En Kabylie, où le Hirak a débuté, l'opération a carrément été annulée dans l'écrasante majorité des communes alors même qu'un point important pour les berbérophones figurait dans la le texte de la nouvelle constitution.

A travers ce geste, les AlgériennEs ont adressé un message clair, net et sans bavure à l'éternelle et insupportable alliance malfaisante de l’armée, ses généraux, ses sinistres "services”, ses prisons avec l'oligarchie prédatrice et corrompue.

Tous les secteurs de ce peuple : chômeurs, précaires, travailleurs, fonctionnaires, personnes vivant de "l'informel “, fonctionnaires, médecins, avocats, magistrats ont clairement montré leur impatience.

L'ensemble de cette population réarmée moralement, remobilisée par et dans le Hirak réclame un " sérieux changement démocratique " l'instauration d'un véritable Etat de droit avec une vraie séparation des pouvoirs, une " justice juste" ' (propos d'un passant entendu à la radio au cours d'un micro- trottoir). Les gens veulent voir leur " glorieuse Armée Nationale Populaire " ne pas faire de politique," rentrer et rester dans les casernes ou stationner aux frontières, ça serait le vrai travail des généraux " (micro-trottoir aussi).
Le pouvoir vient de perdre une importante bataille : celle de la participation, donc celle de la légitimité.
Les généraux, les puissants services secrets, l'oligarchie corrompue voulaient faire oublier les tristes années Bouteflika devenue momie, c'est à dire réparer le handicap de la présidentielle du 12 Décembre 2019. Ce dernier mandat avait submergé de honte la population toute entière, se rendant bien compte que ce pays était la risée du monde entier. Bref, on se devait de donner un nouvel élan à la " Nouvelle Algérie »

Mais d'autres ont perdu, aussi, une très grande bataille : ce sont les partis islamistes. Ils ont fait campagne pour le Non sur des bases ultra-réactionnaires. Selon eux le texte de la nouvelle constitution aurait un "contenu beaucoup trop laïc" et donc " mettrait gravement en péril la figure et la personnalité profonde de l’Algérie ". 

Surtout la langue amazighe ( berbère) est enfin reconnue comme langue nationale (donc enseignée et apparaissant dans les textes publics et officiels) et figurera dans la liste des huit points intangibles et ne pouvant être effacés. Il s'agirait d'une liste d'items ne pouvant être amendée. Ils ont aussi perdu la bataille de l'alphabet car pour ces formations politiques, les caractères arabes devaient prévaloir. Ces partis ont été finalement incapables de mobiliser leurs troupes sur leurs deux sujets de prédilection. La base de ces partis islamistes a été démoralisée, parce que corsetée et quasi immobilisée par des programmes et une idéologie s'étant heurtée frontalement au furieux torrent du Hirak.

Le pouvoir, avec ses nombreux services de renseignement, ses mouchards, ses infiltrés, ne méconnait pas les effets d'une mobilisation soutenue sur le long terme. Il sait qu'il a perdu une bataille. Comment va-t-il réagir ? De nombreuses arrestations de militant-e-s ont eu lieu au lendemain du référendum.
Crise économique, baisse du prix du pétrole et donc du gaz naturel qui induit une baisse de la rente pétrolière, pandémie Covid 19, crise permanente du logement, ou en est le contingent et la couche des sous-officiers de l'armée ? Tebboune choisi comme président par l’État-major de l'armée, fera t il encore l'affaire longtemps ? Telles sont les données et les questions
lancinantes posées à ce pouvoir chancelant.

Les réponses sont essentiellement dans la capacité du Hirak à perdurer.

Des grèves ont déjà éclaté dans plusieurs secteurs de l’industrie. En outre, à la suite du viol d'une autre jeune femme suivie d'assassinat, une mobilisation de femmes contre les féminicides en Algérie s’enracine. Le mouvement né le 22 février 2019 dans lesquelles les femmes et la jeunesse ont pris une place déterminante n'a pas fini de produire ses effets.


NB : les groupes de mots ou mots placés entre guillemets sont des éléments tirés de la presse ou des propos tenus et/ou entendus lors des micros-trottoirs de radios francophones ou encore des éléments de langage du pouvoir .

Les campagnes électorales jouissent maintenant d'assez grande liberté .C'est ensuite que cela peut se gâter.

Philippe Chamek pour Memorial 98

PS : les journaux : El Watan, Le Soir d'Alger, le Matin d'Algérie, les chaines de radio publique : Alger 3 et Alger 2 m'ont aidé à écrire cet article.

 

Voir les dossiers de Memorial 98 sur l'Algérie, sur ce site et sur http://www.memorial98.org/ :

 

http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/07/colonialisme-que-signifie-la.html ( restitution de corps de combattants algériens) 


http://www.memorial98.org/article-17-octobre-1961-un-massacre-colonial-120574236.html