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mercredi 27 mai 2015

Sarkozy, absent du Panthéon, boycotte l'hommage aux résistants


Le président de l'UMP et futur chef des Républicains était "trop occupé" ce 27 mai pour daigner se joindre à l'hommage aux quatre résistants ( Germaine Tillon, Genviève De Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette, Jean Zay)  entrant au Panthéon. C'est en tout cas le prétexte qu'il a fourni pour justifier son absence.

Or, parmi les résistants honorés, figure notamment Jean Zay, victime emblématique du régime de Vichy et de la Milice qui l’assassiné en juin 1944 , en tant que Juif (par son père), protestant (par sa mère) et franc-maçon.
Avant-guerre, il avait subi des campagnes extrêmement violentes de l’"Action française" qui le traitait de 'Juif corrupteur de la jeunesse'.
Dans son pamphlet antisémite, " L’École des cadavres [1938]" Céline utilisait le nom de famille de Jean Zay pour en faire un verbe sale. Dans un flot d’ordures, il écrivait  : "Je vous Zay."  ("je vous hais")

Jean Zay est encore à ce jour la cible de l'extrême-droite en raison d'un poème pacifiste et anti-militariste qu'il avait publié dans sa jeunesse. Des associations de militaires, proches de la droite nationaliste, avaient protesté en 2014 contre sa désignation pour entrer au Panthéon.
Le site du néo-nazi Soral titrait le jour de la cérémonie: "Jean Zay au Panthéon : Hollande choisit d’insulter la Nation" 

Le choix de boycott de la part de Sarkozy prolonge en fait une attitude constante de sa part à propos de la 2e guerre mondiale.
En mai 2007, à peine élu, il  avait inauguré son quinquennat en boycottant les cérémonies du 8 mai célébrant la défaite du nazisme. Il voulait ainsi marquer son refus de la "repentance", à savoir la reconnaissance de la responsabilité de l’État Français dans la collaboration avec le nazisme. Dans son discours de victoire du 6 mai 2007, il avait comme durant toute sa campagne électorale, attaqué la "repentance" qui conduit à "la haine de soi". Cette tirade récurrente témoignait  de la volonté de réécrire l’histoire dans le sens d' une exaltation nationaliste. Il s'agissait pour lui  de réviser l'histoire de la colonisation et de la coopération  des autorités françaises avec l’occupation nazie. Dans ce but, il avait d'ailleurs tenté de manipuler les résistants des Glières, la figure de Guy Môquet et même le sort des enfants juifs tués dans la Shoah 

Sarkozy prétend représenter les "Républicains", selon le nom qu'il veut faire adopter par l'UMP.  Il inaugure cette dénomination en boycottant une grande commémoration résistante et en adressant un signe supplémentaire de connivence à l'extrême-droite

MEMORIAL 98

dimanche 11 janvier 2015

Missak Manouchian et ses camarades : au Panthéon !
















Les nazis ont voulu stigmatiser les résistants anti-nazis en les exposant sur la  fameuse "Affiche    Rouge" après les avoir stigmatisés dans la presse à leur ordre  







  




Mise à jour du 10 mai 2019 


En hommage éternel à Olga (Golda) Bancic membre du groupe Manouchian, guillotinée par les nazis après avoir été atrocement torturée, le 10 mai 1944, à Stuttgart, le jour même de son trente-deuxième anniversaire. Elle avait été arrêtée le 16 novembre 1943 et  condamnée à moert avec les autres membres du groupe le 21 février 1944.
Elle symbolise les femmes immigrées engagées dans la lutte contre le nazisme en France. Sa mémoire et celle des autres membres du groupe méritent qu'ils et elles entrent au Panthéon.  

MEMORIAL 98

Mise à jour du 1er juillet 2018

C'est aujourd'hui que se déroule l'entrée de Simone Veil au Panthéon, nous saluons cet évènement.
Il est grand-temps qu'y entre également Missak Manouchian, symbole de la résistance au nazisme.
La signification en serait d'autant plus forte que Manouchian était un orphelin du génocide arménien. 
Le lien entre les génocides du 20e siècle, notamment celui des Arméniens et la Shoah, représente une raison supplémentaire de procéder à cette reconnaissance du rôle des résistants de l'Affiche rouge.  

MEMORIAL 98

Mise à jour du 21 février 2018
 
Une partie des membres du groupe Manouchian avant leur exécution
Alors que l'entrée de Simone Veil au Panthéon est prévue pour le 1er juillet prochain, il est temps qu'y entrent également Missak Manouchian et ses camarades, symbole de la résistance au nazisme. 

Cette décision représenterait un hommage mérité à tous les résistants anti-nazis d'origine étrangère. Ceux-ci ont souvent été les pionniers de la résistance aux nazis, notamment dans le cadre des FTP-MOI ("main d’œuvre immigrée "). Ils ont été pourchassés et assassinés par les nazis, notamment pour le groupe dit de l'Affiche Rouge fusillés avec Manouchian le 21 février 1944 au Mont-Valérien.

Ce geste est d'autant plus important que la mémoire de Manouchian et à travers lui de celle de ses camarades, continue d'être attaquée par les néo-nazis comme en témoignent les profanations de sa stèle à Marseille ( voir ci-dessous) 
  
On notera que l'un des des 2 terroristes d'extrême-droite interpellés en ce début juillet à Vitrolles est mêlé aux attaques contre la mémoire  de Manouchian.
Il a admis avoir été membre de plusieurs groupuscules appartenant à la mouvance d’ultra droite, dont le Mouvement populaire pour une nouvelle aurore (MPNA), inspiré du parti néo-nazi grec "Aube dorée".
 

Ce groupe "MPNA" est impliqué dans la profanation de la stèle de Missak Manouchian à Marseille depuis 2014

Il a notamment été repéré car il était était également l’administrateur d’une page Facebook « des amis de Breivik ». On pouvait notamment y lire : « rebeus, blacks, dealers, migrants, racailles, djihadistes, si toi aussi tu rêves de tous les tuer, nous en avons fait le vœu, rejoins-nous ! »



Memorial 98


 


Janvier 2015: début septembre 2014 à Marseille, une dizaine de personnes, se revendiquant du "mouvement populaire-nouvelle aurore" (allusion au parti néonazi Aube Dorée en Grèce) ont profané la stèle de Missak Manouchian.

Sur une vidéo du groupe, on entend les militants d'extrême-droite déclarer que Manouchian est « un terroriste communiste, tueur de Français », ou encore « Manouchian, grosse merde, on ne veut pas de ça à Marseille. »

Missak Manouchian était un militant communiste arménien et membre des FTP-MOI (Francs Tireurs et Partisans - Main d'Oeuvre Immigrée), un groupe résistant pendant la seconde Guerre Mondiale. Il a été fusillé au Mont Valérien par les nazis, ainsi que plusieurs de ses camarades.

Les deux néonazis identifiés, David Guichard et Olivier Bianciotto, âgés de 42 et 30 ans, ont été jugés le 9 janvier 2015.
Et ce sont bien deux mémoires différentes qui s'affrontent, malgré la prétendue méconnaissance des militants d'extrême-droite. Celle de ceux qui ont lutté et sont morts pour la liberté, pour un monde plus juste et plus humain, et celle de ceux qui sous le régime de Vichy traquaient communistes, Juifs, étrangers, gitans...



Dernière lettre de Missak Manouchian
Olivier Bianciotto, pourtant adhérent des Jeunesses Nationalistes jusqu'à leur dissolution en 2013, a eu le culot de dire être venu par curiosité sans savoir qui était Manouchian ! Alors que sur la vidéo, on le voit prendre la parole devant la stèle.
Comme souvent également pour ce genre de militants, il s'est  dit "victime" des antifascistes...
David Guichard est lui aussi là "par curiosité", pour voir. Il a déjà plusieurs condamnations pour port d'armes et violences, mais il a également eu un rappel à la loi en septembre 2014, après avoir diffusé une photo de lui en train de faire le salut nazi.
Tous deux sont entendus dans le cadre de l'incendie d'un radar en novembre 2013, l'instruction est toujours en cours...

Des militants affirmés donc, mais qui connaissent les ficelles pour se défendre dans un tribunal : minimiser sa participation aux faits, présenter des excuses... Pourtant, David Guichard assume ses convictions politiques : « Je voulais voir qui participait à cela et je pensais sincèrement rencontrer des gens de l'extrême droite très dure et je me suis retrouvé avec des jeunes pour la plupart des étudiants. Quand j'ai vu qu'il s'agissait d'une bande de merdeux, cela ne m'a pas intéressé. »

Des activistes d'extrême-droite qui ont passé l'âge des erreurs de jeunesse... et qui manifestent d'un penchant pour la violence, verbale et même physique, de manière confirmée pour l'un d'entre eux,
Mais qui bénéficient d'une condamnation légère : 100h de travaux d'intérêt général, sous peine de 2 mois de prison ferme. Et sans inscription au casier judiciaire pour Bianciotto, qui travaille dans la sécurité et ne perdra pas son agrément préfectoral...

L'avocat de l'association Jeunesse Arménienne de France a déclaré que « l’ignorance n’a jamais été une excuse ni une atténuation de responsabilité ». Il a également « refusé les excuses » que les deux prévenus ont présentées à la communauté arménienne, au motif que : « vos actes vous ne les assumez pas. »

MEMORIAL 98
 
Mise à jour du 5 aout  2018
Hommage à Arsène Tchakarian, dernier survivant du "groupe Manouchian" qui vient de décéder à l'âge de 101 ans. Ses parents avaient fui les persécutions des Arméniens en Turquie. Investi dans les FTP-MOI, il a pu échapper à l'arrestation et à poursuivi son activité dans la Résistance. Après la guerre, il a consacré son activité à la mémoire des résistants anti-nazis et à celle du génocide des Arméniens.
Il est plus que jamais utile et nécessaire que soient honorés les combats de ces pionniers de la Résistance contre le nazisme par leur entrée au Panthéon (voir ci-dessus) 
    
                                        
                                          Arsène Tchakarian


Mise à jour du 16 novembre 2017

16 novembre : en mémoire de Missak Manouchian et des autres résistants de la MOI (Main d’œuvre immigrée).

Le 16 novembre 1943, c'est arrestation de Manouchian, chef des FTP-MOI de la région parisienne, personnage le plus connu de la future "Affiche rouge", en gare d'Évry Petit-Bourg (Essonne) . Il est fusillé avec ses camarades le 21 février 1944. 

Missak (dit Michel) Manouchian est né dans une famille de paysans arméniens en Turquie. Orphelin du génocide arménien, il est arrivé en 1924 avec son jeune frère à Marseille.

Plus que jamais nous demandons que Manouchian entre au Panthéon.

Memorial 98

 

Mise à jour du 13 Février 2017

Des fascistes ont à nouveau profané la stèle Manouchian, à quelques jours du 73e anniversaire de leur exécution par les nazis  le 21 février 1944. Nous soutenons l'appel à mobilisation des associations arméniennes ci-dessous et leur affirmons notre entière solidarité.

Memorial 98 


      
Fresque en mémoire de Manouchian et de ses camarades, réalisée par l'association Art Azoi dans le 20e arrondissement de Paris.


" Appel

Le 13 février 2017, la stèle Missak Manouchian, située sur le square du même nom au cœur du 7ème arrondissement de Marseille a de nouveau été profanée.
Cet acte fait suite à ceux perpétrés en 2014 par des groupuscules d’extrême droite (voir ci-dessous).

Nous condamnons fermement cette nouvelle violation, et demandons la recherche et la punition des auteurs de ces faits inqualifiables.
Cette profanation est une nouvelle atteinte à la mémoire des Résistants, morts pour la France pendant la deuxième Guerre Mondiale.

Missak Manouchian était le chef d’un réseau de 23 résistants, composé exclusivement d’immigrés, tristement rendus célèbres par l’Affiche Rouge. Engagés dans un combat pour libérer la France du nazisme, ils furent chassés, arrêtés puis exécutés au Mont Valérien le 21 février 1944.
Depuis plusieurs années, nous appelons l’État Français à transférer les cendres du Groupe Manouchian au Panthéon.

Afin de sacraliser une fois pour toutes leur mémoire, adresser un message fort aux jeunes générations  en perte de repères, et affirmer par ce geste symbolique la volonté de la France de conserver intactes, contre toutes les atteintes à venir, les valeurs qui ont fondé notre République.

Devant ce nouvel acte odieux, et à l’aube de grandes échéances électorales en France, nous réaffirmons l’impérieuse nécessité de panthéoniser Missak Manouchian et ses camarades.
Nous ne manquerons pas d’interpeler  les candidats à l’élection présidentielle sur ce sujet, pour connaître leurs engagements.

Nous appelons à une forte mobilisation citoyenne samedi 18 Février à 11h, au Square Missak Manouchian, Bd Charles Livon, 13007 Marseille, pour commémorer le 73ème anniversaire de l’exécution du groupe Manouchian."

Jeunesse Arménienne de France (JAF)
Union Culturelle Française des Arméniens de France (UCFAF)

Association des Anciens Combattants et Résistants Français d’Origine Arménienne (AACROA)