"J'ai mon point de vue. Il y a des choses que je ne tolère pas, comme l'homosexualité".
Julien Poyac est droit dans ses bottes de néo-nazi. Soutenu moralement par les voix homophobes légitimées socialement, celle des réactionnaires et de l'extrême-droite qui depuis deux ans ont le même point de vue que lui.
Julien défend le sien avec ses poings et une matraque. Le samedi soir, il chasse. Et quand il trouve une proie , il reconnaît la frapper quand elle est tombée à terre puis la poursuivre quand elle se relève. C'est ce qu'il a fait à un homme après une nuit de traque à La Roche sur Noyon, et ce qui lui coutera deux ans ferme ce 20 octobre
Jeudi 30 octobre, à Amiens, Mohamed Ramdani , lui, a pris six mois pour s'être jeté sur deux hommes, dans un bar tabac . Il avait le même point de vue que Julien Poyac. « Sales pédés. On va niquer vos mères. On va vous brûler »., a-t-il dit aux victimes. Il a également le même âge que Julien, 21 ans.
Dans les deux cas, une jeunesse passée en partie dans l'ambiance de haine homophobe massive de ces derniers temps: où l'on tout entendu contre les minorités homosexuelles, lesbiennes et trans. Violeurs d'enfants, pervers sadiques, pédophiles, à la tête d'un complot contre nos chères têtes blondes. Des incitations à la haine et la violence sur les chaînes d'infos, sur le net, à l'Assemblée Nationale.
La montée des violences actuelles est logique et prévisible. Elle ne peut que s'amplifier si l'on ne fait pas taire les homophobes, si on leur concède le droit au débat sur l'inacceptable
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