Actualisation et mise au point du 26 décembre:
C’était une belle histoire qui a accompagné Noël en Argentine, mais qui s’est finalement révélée fausse.
Maria « Chicha » Mariani, une des fondatrices des Grands-mères de la place de Mai, pensait avoir retrouvé sa petite-fille, enlevée en novembre 1976 sous la dictature. La Fondation Anahi, qu’elle avait créée, avait annoncé, jeudi, qu’une femme de 39 ans avait été identifiée comme étant Clara Anahi, le bébé enlevé, grâce à des analyses génétiques qui prouvaient le lien de parenté « à 99,9 % ».
La justice argentine a démenti ces informations, samedi, et écarté tout lien biologique entre les deux femmes: l’Unité spécialisée dans les cas d’enfants enlevés à leur famille pendant la dictature a annoncé que deux analyses génétiques officielles contredisaient les informations du premier test, réalisé par une clinique privée.
Interrogé par le journal argentin Clarin, Juan Martín Ramos Padilla, proche et biographe de Maria Mariani, a confirmé que la jeune femme n’était pas le 120e enfant identifié après avoir été « volé » pendant la dictature militaire. Il a dit avoir émis des doutes lorsque la jeune femme s’est présentée avec les premières analyses génétiques, demandant une confirmation aux organismes officiels. Maria Mariani n’a pas réagi à ces nouvelles informations.
Rappelons que pendant la dictature argentine, 30 000 opposants au régime ont disparu ou ont été tués par les militaires, selon les associations de défense des droits de l'homme. 500 nourrissons ont aussi été volés à leurs parents, selon les associations. « Les prisonnières enceintes étaient gardées jusqu'à l'accouchement puis leur bébé leur était enlevé. Et parfois les enfants de moins d'un an aussi ont été volés », décrit Analía Argento, journaliste et auteur de différents ouvrages sur cette histoire tragique. Les nourrissons étaient donnés à des proches du régime, qui dissimulaient tout de son origine à l'enfant adopté.
Nous souhaitons que tous ces enfants soient identifiés et puissent retrouver leurs proches.
Une grande et bonne nouvelle, résultat d'une lutte acharnée de tous les instants: après l'avoir cherchée pendant 39 ans Maria « Chicha » Mariani vient de retrouver sa petite-fille (ci-dessus sur la photo), enlevée en novembre 1976 à l’âge de 3 mois par un policier, pendant la dictature militaire argentine qui sévit de 1976 à 1983.Maria « Chicha » Mariani, une des fondatrices des Grands-mères de la place de Mai, pensait avoir retrouvé sa petite-fille, enlevée en novembre 1976 sous la dictature. La Fondation Anahi, qu’elle avait créée, avait annoncé, jeudi, qu’une femme de 39 ans avait été identifiée comme étant Clara Anahi, le bébé enlevé, grâce à des analyses génétiques qui prouvaient le lien de parenté « à 99,9 % ».
La justice argentine a démenti ces informations, samedi, et écarté tout lien biologique entre les deux femmes: l’Unité spécialisée dans les cas d’enfants enlevés à leur famille pendant la dictature a annoncé que deux analyses génétiques officielles contredisaient les informations du premier test, réalisé par une clinique privée.
Interrogé par le journal argentin Clarin, Juan Martín Ramos Padilla, proche et biographe de Maria Mariani, a confirmé que la jeune femme n’était pas le 120e enfant identifié après avoir été « volé » pendant la dictature militaire. Il a dit avoir émis des doutes lorsque la jeune femme s’est présentée avec les premières analyses génétiques, demandant une confirmation aux organismes officiels. Maria Mariani n’a pas réagi à ces nouvelles informations.
Rappelons que pendant la dictature argentine, 30 000 opposants au régime ont disparu ou ont été tués par les militaires, selon les associations de défense des droits de l'homme. 500 nourrissons ont aussi été volés à leurs parents, selon les associations. « Les prisonnières enceintes étaient gardées jusqu'à l'accouchement puis leur bébé leur était enlevé. Et parfois les enfants de moins d'un an aussi ont été volés », décrit Analía Argento, journaliste et auteur de différents ouvrages sur cette histoire tragique. Les nourrissons étaient donnés à des proches du régime, qui dissimulaient tout de son origine à l'enfant adopté.
Nous souhaitons que tous ces enfants soient identifiés et puissent retrouver leurs proches.
Cet rapt eu lieu juste après l’assassinat de sa mère au cours d’un raid des forces de sécurité à leur domicile à La Plata.
Memorial 98 lui envoie ses vœux et félicitations ainsi bien sûr qu'à Clara Anahi, qui vient de retrouver sa grand-mère.
Memorial 98 lui envoie ses vœux et félicitations ainsi bien sûr qu'à Clara Anahi, qui vient de retrouver sa grand-mère.
C'est l'occasion aussi de saluer et faire connaître l'extraordinaire combat des "Mères de la place de Mai", organisation fondée en 1977, en pleine dictature. Ces femmes se rassemblaient tous les jeudis après-midi depuis le 30 avril de cette année, en plein centre de la capitale argentine, afin de réclamer des informations sur leurs enfants et petits-enfants "disparus". Les militaires leur ayant ordonné de « circuler » en raison de l’état de siège qu'ils avaient décrété, les mères et grands-mères ont décidé de tourner en rond sur la place sur la place de Mai (Plaza de Mayo) en face du palais présidentiel de la Casa Rosada. Elles marchaient pendant une demi-heure, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, remontant ainsi symboliquement le temps et critiquant l’impunité des militaires responsables des massacres et des tortures.
En signe de protestation, les Mères portaient des foulards blancs (symbolisant les langes en tissu de leurs bébés) pour commémorer la disparition de leurs enfants.
Plusieurs des fondatrices ont été assassinées en décembre 1977 par le colonel Astiz, en même temps que des religieuses françaises engagées à leur côté.
Leur travail avait déjà permis d’identifier 97 des 500 enfants enlevés ou nés en détention durant la période militaire et clandestinement adoptés par les familles des militaires, policiers ou de proches du pouvoir
La lutte contre l'impunité et pour le retour des disparu(e)s constitue un de nos engagements majeurs, dans le cadre du combat contre le négationnisme. De Buenos-Aires à Alger, de Mexico à Santiago du Chili, ce combat se poursuit jusqu' à soit retrouvée la trace de ceux et celles qui ont été enlevé(e)s et qu'en soient punis les responsables.
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