C'est une autre jeunesse perdue, dont on ne parle pas, sauf au détour de brèves locales.
Jeremy Mourain est le chef d'un groupe appelé "White Wolf Klan", en Picardie. Il vient d'être incarcéré pour avoir organisé une action punitive contre des types qui squattaient devant chez lui : ultra-violence, battes de base ball , genoux brisés. Jeremy a 25 ans, et égrène toujours les mêmes discours improbables aux audiences du tribunal, sur son renoncement à l'idéologie nazie.
Il y a six ans, Jeremy était déjà au tribunal, pour avoir ratonné "un gris", comme il appelle les arabes. Le "gris" en question, frappé au visage à coups de battes avait été choisi au hasard lors d'une randonnée en voiture.
Faits divers, sans grande signification politique ? C'est pourtant de ce milieu que venait Esteban Morillo, originaire de l'Aisne, et Jeremy a longtemps fait partie de 3ème Voie, groupe certes dissous après le meurtre de Clément Méric, mais dont le leader, Serge Ayoub continue ses activités et sa propagande dans la mouvance fasciste, aux côtés d'Egalité et Réconciliation ou de Riposte Laïque.
Les jeunes
néo-nazis ultra-violents, dont le passage de la simple agression au
meurtre dépend plus du hasard des coups portés que d'autre chose, sont
aussi une production à part entière des Dieudonné et autres salauds qui
prétendent toujours ne faire que s'"exprimer" et n'avoir jamais touché
personne.
A lire aussi, sur le site de Memorial 98, un article sur l'indulgence de la justice à l'égard des militants d'extrême-droite.
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