Le 8 avril se tenait la journée internationale des Roms. Alors qu'une manifestation est prévue ce samedi à Paris à l’initiative d'Amnesty International, c'est l'occasion de donner quelques exemples des politiques ou propos discriminants et déshumanisants qui visent les Roms au quotidien, de la part des pouvoirs publics, de certains partis, voire de syndicats. Mais aussi quelques initiatives de solidarité, des batailles pied à pied pour l'accès aux droits fondamentaux...
Nous ne recenserons pas tous les arrêtés d'expulsion et les évacuations de bâtiments ou terrains occupés par les Roms, tant ils sont nombreux et fréquents. En France, les pouvoirs publics ont en 2014 expulsé un campement tous les 3 jours, un record européen...
A Lyon, depuis novembre 2014, une tranchée de 2 mètres entoure tout un côté d'un campement rom, empêchant les voitures d'accéder au terrain occupé. Un terrain dont la Métropole du Grand Lyon est propriétaire.
Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon et président de la métropole applique depuis
maintenant trois mandats une politique d'expulsion systématique des
camps de roms, définissant ainsi localement et 10 ans avant l'heure la
politique d'un Manuel Valls Ministre de l’intérieur.
Le syndicat des conducteurs de bus FO de Montpellier
demande des mesures de ségrégation contre les Rroms, exigeant une navette spéciale et indiquant que des conducteurs se plaindraient de l'odeur, refuseraient de toucher les pièces utilisées par les Roms pour payer. FO, dont le représentant déclare à la presse que « C’est une véritable infection », reçoit le
soutien d'un élu municipal FN, lui même conducteur de bus, ancien
délégué CFTC et toujours élu indépendant au CHSCT de l'entreprise...
Ce même syndicat FO se contente de juger les propos de son représentant "malheureux".
La CGT TAM Montpellier rappelle de son côté sur sa page facebook que "le service public est un gage d'égalité".
Les usagers de la ligne sont pour leur part dérangés par les propos haineux.
A Tourcoing,
une centaine de personnes a manifesté le 8 avril devant la mairie, face
aux menaces d'expulsion d'un terrain appartenant au Département. La
mairie elle a lancé une pétition demandant l'expulsion...
A Couëron, près de Nantes, il a fallu aller au tribunal pour obliger le CCAS (centre communal d'action sociale) à fournir une domiciliation, indispensable pour recevoir du courrier et pour toute démarche administrative, mais aussi pour la scolarisation des enfants.
Près de 200 franciliens sont venus manifester leur solidarité et s'opposer à la haine envers les Roms, lors du rassemblement du samedi 11 avril Place de la Bastille.
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