Au cimetière de Potocari
Le dernier génocide du vingtième
siècle, qui en connut tant, a eu lieu à Srebrenica en Bosnie à partir du 11
juillet 1995, un an après le génocide des Tutsi au Rwanda.
Les conséquences de ce génocide continuent à
résonner 25 ans après, dans la région des Balkans mais également dans le monde
entier.
Génocides et crimes de guerre motivent et inspirent la poursuite des actes de violence raciste
Génocides et crimes de guerre motivent et inspirent la poursuite des actes de violence raciste
Le
négationnisme est un terreau fertile pour des nationalistes et des mouvements
d’extrême droite, avec pour cible principale les communautés musulmanes. « Les
extrêmes droites et les néonazis partout dans le monde ont repris le discours de Karadzic et Mladic ( chefs serbes génocidaires condamnés) , sur comment combattre l’islam et ceux qu’ils considèrent comme des
“barbares”, des “sauvages”
De la même manière les nostalgiques d'Hitler et du nazisme tuent encore des Juifs au nom de cette idéologie dans les synagogues de Pittsburgh et de Halle.
La version négationniste serbe de l’histoire
de l’ex-Yougoslavie est ainsi très présente dans les déclarations d'Anders Breivik, auteur des attentats contre les jeunes militants
travaillistes à Oslo et Utoya, en Norvège en juillet 2011, ou de Brenton Tarrant,
responsable des attaques contre des fidèles musulmans dans deux mosquées de
Christchurch, ayant fait 51 morts en Mars 2019.
Dans son texte « 2083 : Une déclaration européenne d’indépendance », Breivik étale au fil des 1500 pages une véritable obsession pour les Balkans et ne cache pas sa fascination pour certains chefs de guerre serbes. Il appelle à expulser d’Europe les Bosniaques musulmans et les Albanais ou, s’ils refusent, à les anéantir par des moyens militaires.
Dans son texte « 2083 : Une déclaration européenne d’indépendance », Breivik étale au fil des 1500 pages une véritable obsession pour les Balkans et ne cache pas sa fascination pour certains chefs de guerre serbes. Il appelle à expulser d’Europe les Bosniaques musulmans et les Albanais ou, s’ils refusent, à les anéantir par des moyens militaires.
Brenton Tarrent, son imitateur, est obsédé
par la croisade des nationalistes serbes contre les Musulmans de Bosnie.
Tarrant, qui s’est affirmé « véritablement inspiré » par Breivik, s’est filmé roulant vers la mosquée Al-Noor, où il allait tuer 51 fidèles musulmans, en train d’écouter une chanson serbe à la gloire de Radovan Karadzic. Initialement intitulée Karadzic, Lead Your Serbs (Karadzic, commande tes Serbes), elle est devenue populaire sur les sites Internet des extrêmes droites occidentales sous le titre Remove Kebabs qui signifie, dans le langage de ces militants, Supprimons les musulmans.
Tarrant, qui s’est affirmé « véritablement inspiré » par Breivik, s’est filmé roulant vers la mosquée Al-Noor, où il allait tuer 51 fidèles musulmans, en train d’écouter une chanson serbe à la gloire de Radovan Karadzic. Initialement intitulée Karadzic, Lead Your Serbs (Karadzic, commande tes Serbes), elle est devenue populaire sur les sites Internet des extrêmes droites occidentales sous le titre Remove Kebabs qui signifie, dans le langage de ces militants, Supprimons les musulmans.
Un négationnisme qui vient de loin:
Le phénomène du déni n’a rien de
nouveau: il commence même le plus souvent au moment où le crime est
commis, voire en amont.
C’est le cas de tous les génocides et crimes contre l’humanité. L’exemple de la Shoah est connu puisque les nazis furent les premiers négationnistes de ce génocide en travaillant à effacer les traces de leurs méfaits par l’exhumation et le brûlage des cadavres.
C’est le cas de tous les génocides et crimes contre l’humanité. L’exemple de la Shoah est connu puisque les nazis furent les premiers négationnistes de ce génocide en travaillant à effacer les traces de leurs méfaits par l’exhumation et le brûlage des cadavres.
Dans le cas de Srebrenica, le déni a procédé
dans le même esprit avec la volonté de masquer le crime: des centaines de
cadavres ont été déterrés pendant des mois des fosses communes originelles pour
être enterrés ou éparpillés ailleurs. Cela conduit à un deuil particulièrement traumatique
pour les familles des victimes.
Ainsi Fatima Mujic récite plusieurs fois par jour la prière des morts, pour ses fils et son mari tués à Srebrenica.
Mais elle hésite chaque fois en
pensant à Refik, l'aîné, dont le corps n'a pas été retrouvé, 25 ans
après le massacre.
"Je pense toujours qu'il est
vivant quelque part. Pour les autres, je sais, mais quand je prie pour lui mes
mains se mettent à trembler, je ne sais pas quoi faire", raconte cette
veuve.
Deux de ses trois fils et son mari,
dont les restes ont été retrouvés dans des fosses communes après la guerre, ont
été enterrés en 2010 dans le centre mémorial proche de Srebrenica, où
reposent à ce jour 6.643 victimes du massacre du mois de juillet 1995.
Les forces serbes bosniennes du
général Mladic, condamné à perpétuité par
la justice internationale, avaient alors tué plus de 8.000 hommes et
adolescents bosniaques (musulmans).
Ce massacre a été qualifié
d'acte de génocide par la justice internationale et l’ONU .
Les corps de mille personnes sont
toujours recherchés.
Fatima Mujic, 75 ans,
habite aujourd'hui Ljesevo, un village proche de Sarajevo. Elle dit "vivre
pour l'appel" qui lui annoncera que les restes de Refik ont été retrouvés.
Il avait 25 ans, une fille de 18 mois et un garçon âgé
de 40 jours.
Mais les dernières
des 84 grandes fosses communes ont été découvertes en 2010.
"Maman, ne me laisse pas"
Depuis juillet 2019, "les
restes de treize victimes seulement ont été retrouvés".
Lors du 25e anniversaire du massacre samedi 11 juillet, Fatima se souvient de son "combat" devant la base des forces de l’ONU à Potocari, près de Srebrenica, où se trouve aujourd'hui le Mémorial du génocide, pour sauver son plus jeune fils, Nufik, âgé de 16 ans.
Lors du 25e anniversaire du massacre samedi 11 juillet, Fatima se souvient de son "combat" devant la base des forces de l’ONU à Potocari, près de Srebrenica, où se trouve aujourd'hui le Mémorial du génocide, pour sauver son plus jeune fils, Nufik, âgé de 16 ans.
Des milliers de femmes, d'enfants et
de vieillards surtout s'étaient massés là, le 11 juillet 1995, dans
l'espoir d'être protégés par les soldats néerlandais de l’ONU.
Les soldats serbes séparaient les
hommes et les adolescents des autres, et les amenaient à l'exécution.
Nufik "s'était accroché à moi
et m'a dit Maman, ne me laisse pas J'ai caressé ses cheveux bouclés. Je
ne te laisserai pas. Ils l'ont pris, je les ai suivis. Je ne sais pas s'ils m'ont
frappée, je ne me souviens plus de rien", raconte Fatima.
Ses deux autres fils et son mari,
qui avaient fui par les collines boisées, ont été capturés et tués.
Un génocide planifié
Dès le mois de mars 1995, un ordre
est signé par le chef des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic à l'intention du
chef militaire Mladic. C'est la fameuse "directive n° 7" qui ordonnait aux soldats bosno-serbes de « créer une situation insupportable d’insécurité
totale sans aucun espoir de survie ou de vie pour les habitants de Srebrenica
».
Le 11 juillet 1995, alors que les
milices serbes de Bosnie approchent de l'enclave de Srebrenica, des dizaines de
milliers de civils musulmans prennent la route de Potocari, à 8 kilomètres de
distance de la ville. C'est là qu'est basé le quartier général du bataillon
néerlandais de soldats de la (Force de protection des Nations unies (Forpronu).
Quatre cent cinquante casques bleus y sont chargés d'assurer la protection des
quelque 40 000 habitants de Srebrenica, en majorité des Musulmans
Parmi les réfugiés du camp
néerlandais, il y avait le traducteur du bataillon, avec toute sa famille
(père, mère et petit frère), et l’électricien. Le 13 juillet, l’électricien et
le petit frère du traducteur furent chassés du camp par les militaires néerlandais.
Le père du traducteur les suivit. Les trois hommes furent massacrés avec les
autres, et à la fin de la guerre, leurs proches déposèrent une plainte contre le gouvernement des Pays-Bas.
Quand les miliciens serbes de Bosnie
commencent à séparer les hommes des femmes, les soldats néerlandais le voient
et laissent faire. Les hommes sont entassés dans des cars et seront exécutés.
8.000 hommes ont été tués et jetés dans les fosses communes par les forces
serbes. Ce massacre a été, à juste titre, qualifié de génocide par la Cour
Internationale de Justice et par le Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie (TPIY). L'ordre écrit donné en amont plusieurs mois en avance,
puis sa réalisation par le tri et la séparation des hommes ainsi que leur
extermination massive, "industrielle", portent les caractères du
génocide.
Parmi les hommes qui ont choisi de
se placer sous la protection des Nations unies, pratiquement aucun n'a survécu.
Seuls ceux des habitants de Srebrenica qui se sont réfugiés dans les forêts ont
eu un peu plus de chances de survie.
Le mandat de l'ONU en Bosnie
prévoyait pourtant clairement un recours à la force en cas de besoin. Le 10
juillet, la veille du massacre, le commandant du bataillon néerlandais avait
demandé au général français Bernard Janvier, qui assumait le commandement
militaire des Nations unies en ex-Yougoslavie, de lancer des frappes contre les
forces serbes de Bosnie. Mais il n'a pas été entendu.
Les Nations unies ont reconnu leur
responsabilité dans le massacre de Srebrenica en 1999. Un rapport présenté par
son secrétaire général d'alors, Kofi Annan, reconnaissait alors la « faillite
de la politique dans des zones de sécurité ».
Le rapport ajoute : « La communauté des nations, en décrétant un embargo sur les armes, a laissé les Serbes dans une position de supériorité militaire écrasante et a, en fait, privé la République de Bosnie-Herzégovine de son droit de légitime défense, consacré dans la Charte des Nations unies ». « La fourniture d'une aide humanitaire n'était pas une initiative suffisante face aux opérations de ´´nettoyage ethnique´´ et de génocide ». « Srebrenica a été le révélateur d'une vérité que l'ONU et le reste du monde ont comprise trop tard, à savoir que la Bosnie était une cause morale autant qu'un conflit militaire. La tragédie de Srebrenica hantera à jamais notre histoire ». Comme au Rwanda mais aussi au Sri-Lanka, autres lieux de faillite de l'ONU.
Le rapport ajoute : « La communauté des nations, en décrétant un embargo sur les armes, a laissé les Serbes dans une position de supériorité militaire écrasante et a, en fait, privé la République de Bosnie-Herzégovine de son droit de légitime défense, consacré dans la Charte des Nations unies ». « La fourniture d'une aide humanitaire n'était pas une initiative suffisante face aux opérations de ´´nettoyage ethnique´´ et de génocide ». « Srebrenica a été le révélateur d'une vérité que l'ONU et le reste du monde ont comprise trop tard, à savoir que la Bosnie était une cause morale autant qu'un conflit militaire. La tragédie de Srebrenica hantera à jamais notre histoire ». Comme au Rwanda mais aussi au Sri-Lanka, autres lieux de faillite de l'ONU.
Un négationnisme qui vient d’en haut
La
Bosnie a été divisée après la guerre en deux entités, la Republika Srpska ( RS serbe) et la Fédération croato-musulmane.
Les musulmans de Bosnie ont demandé à plusieurs reprises le démantèlement de la
RS, fondée à la suite d'un génocide.
Milorad Dodik, chef des Serbes de
Bosnie dans cette RS, qui règne par la
haine et la corruption, a décrété en 2017 qu’il était interdit d’évoquer
dans les manuels scolaires de son entité le génocide de Srebrenica et le siège
de Sarajevo, parce que ces événements « ne
sont pas vrais ». Il pense ainsi garantir la poursuite des
sentiments de haine auprès des jeunes. Il a qualifié l’année suivante les
tueries de Srebrenica de « tragédie
mise en scène pour sataniser les Serbes ». Ces dernières
années, des monuments, plaques, peintures murales et graffitis à la gloire de
Karadzic et Mladic fleurissent plus que jamais en territoire serbe.
En territoire Serbe, le terme génocide a été effacé de cette plaque à coups de burin
Ce 11 juillet 2020, quelques heures après la cérémonie en hommage aux victimes au cimetière-mémorial de Srebrenica, un contre-hommage était organisé à Bratunac, à quelques kilomètres de là, à la gloire du général Mladic. Déni contre vérité.
Amor Masovic, qui dirige l’Institut
pour les personnes disparues de Sarajevo et recherche depuis vingt-cinq ans
les charniers et les cadavres des victimes de la guerre, estime que « l’étape finale d’un génocide est supposée être
le déni, or, aujourd’hui, ils ont ajouté encore une étape supplémentaire :
le triomphalisme. C’est comme si la race supérieure n’avait rien fait de mal,
puisqu’elle est la race supérieure. Des criminels de guerre libérés sont élus
maires et parlementaires, en République serbe et en Serbie. Ils ont compris
qu’il n’y aurait aucune conséquence sur la scène internationale. Cette absence
de réaction a conduit au déni, puis au triomphalisme ».
Les gouvernements occidentaux
portent en effet une lourde responsabilité dans le développement du négationnisme
en ne sanctionnant pas ses manifestations.
L’académie du prix Nobel de
littérature a quant à elle choisi de l’attribution du prix Nobel de littérature en 2019 à l'écrivain autrichien Peter Handke.
Le fait de décerner une
récompense aussi prestigieuse à un proche ami de Milosevic (initiateur de la guerre de purification ethnique), auteur de divers
ouvrages contestant la réalité des guerres yougoslave a été ressentie comme une agression par la communauté bosniaque musulmane victime
de la guerre, par la communauté sarajévienne ayant lutté pour défendre la
coexistence intercommunautaire, et plus généralement par tous ceux qui
combattent le négationnisme.
L’écrivain
Aleksandar Hemon, exilé de Sarajevo qui vit aux Etats-Unis, pense que « la
ligne directrice en Europe occidentale est l’islamophobie. Handke fait partie
de cette culture qui se sent supérieure aux Bosniaques musulmans et à tous les
musulmans. Les jurés sont des hypocrites. Ce prix Nobel est islamophobe et fait
partie de l’essor de l’extrême droite en Europe et aux Etats-Unis ».
Nos
pensées vont aux victimes du génocide de Srebrenica, à leurs familles
marquées à jamais et dont la souffrance est entretenue et intensifiée par le
négationnisme. Nous rendons aussi un hommage particulier aux militantEs serbes
qui luttent pour la justice et la reconnaissance du génocide, dans des
conditions particulièrement difficiles. C'est le cas notamment des "Femmes
en noir", une association pacifiste dont la branche serbe fut créée au
début des guerres de Yougoslavie et qui organise des rassemblements
commémoratifs. C'est le cas aussi de l’association de jeunes "Youth
Initiative for Human Rights" (YIHR) qui
a mené dès 2005 une première campagne de sensibilisation en occupant la moitié
des panneaux d’affichage de Belgrade. On y voyait s’étaler des photographies
des victimes de Srebrenica accompagnées des mots : « Pour voir, pour savoir, pour se souvenir. »
Pour faire face au négationnisme et
à ses conséquences mortifères, les familles de Srebrenica, les Bosniaques, les
combattants contre le négationnisme en Serbie, ont plus que jamais besoin de la solidarité
de l'opinion internationale, afin de bâtir un autre futur.
Memorial 98
Voir les autres dossiers de Memorial 98 à ce sujet sur nos deux sites de publication:
http://www.memorial98.org/2015/07/20-ans-apres-le-genocide-de-srebrenica-victime-du-negationnisme.html
http://www.memorial98.org/article-genocide-en-bosnie-debut-de-justice-aux-pays-bas-79179252.html ( reconnaissance de la responsabilité des soldats de l'ONU)
http://www.memorial98.org/article-srebrenica-la-brulure-de-la-memoir-108015070.html
http://www.memorial98.org/article-srebrenica-l-impunite-jusqu-a-quand-53735515.html
http://www.memorial98.org/article-mladic-un-genocidaire-enfin-arrete-74811448.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2016/03/genocide-de-srebrenica-karadzic-enfin.html
Voir les autres dossiers de Memorial 98 à ce sujet sur nos deux sites de publication:
http://www.memorial98.org/2015/07/20-ans-apres-le-genocide-de-srebrenica-victime-du-negationnisme.html
http://www.memorial98.org/article-genocide-en-bosnie-debut-de-justice-aux-pays-bas-79179252.html ( reconnaissance de la responsabilité des soldats de l'ONU)
http://www.memorial98.org/article-srebrenica-la-brulure-de-la-memoir-108015070.html
http://www.memorial98.org/article-srebrenica-l-impunite-jusqu-a-quand-53735515.html
http://www.memorial98.org/article-mladic-un-genocidaire-enfin-arrete-74811448.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2016/03/genocide-de-srebrenica-karadzic-enfin.html
Sur les génocides du 20e et 21e siècle et le négationnisme :
http://www.memorial98.org/2016/12/le-premier-genocide-du-xxe-siecle-herero-et-nama-face-a-l-allemagne-imperiale.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2019/04/genocide-des-armeniens-un-combat.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/04/genocide-des-tutsi-au-rwanda-un-26e.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2016/03/lhomme-qui-repare-les-femmes-un-film-et_91.html (sur les viols de guerre)
http://info-antiraciste.blogspot.com/2017/11/sauver-les-rohingya-de-birmanie-en.html
http://www.memorial98.org/2016/12/le-premier-genocide-du-xxe-siecle-herero-et-nama-face-a-l-allemagne-imperiale.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2019/04/genocide-des-armeniens-un-combat.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/04/genocide-des-tutsi-au-rwanda-un-26e.html
http://info-antiraciste.blogspot.com/2016/03/lhomme-qui-repare-les-femmes-un-film-et_91.html (sur les viols de guerre)
http://info-antiraciste.blogspot.com/2017/11/sauver-les-rohingya-de-birmanie-en.html
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