samedi 14 mars 2015

Dénonciation raciste pour apologie du terrorisme à Angoulême

Apologie du terrorisme: ce 11 février 2015, une descente de police dans un bar permet d'interpeller 4 hommes qui, selon la Charente Libre ont tenu des propos tels que " 12 blancs de moins ça s'arrose" le 7 janvier, à l'annonce des attentats. 
Selon le journal "les caméras de vidéo-surveillance ont immortalisé une scène hallucinante: les quatre Angoumoisins "fêtant" les attentats en entamant quelques pas de danse.". Les quatre hommes sont issus de l'immigration maghrébine.

Horrible ? Oui, d'autant que tout ceci était totalement faux et relevait de l'imagination délirante de deux serveuses délatrices qui avait envoyé une lettre au procureur. 
Tous les mis en examen ont d'ailleurs été relaxés, bien que le procureur ait malgré l'absence de preuves requis des peines avec sursis...
La scène immortalisée par la vidéo-surveillance ? elle n'existait pas, tout ce qu'on voit, ce sont des hommes qui jouent au PMU, l'un d'eux qui gagne , va chercher son gain au guichet et tope la main de son copain.
A ce moment là, ils ne savaient pas encore, qu'ils seraient arrêtés un mois plus tard , dans le même bar, devant tout le monde comme des terroristes.
Dans ce pays, quand tu es arabe, même gagner trois francs six sous au PMU n'est pas forcément une bonne nouvelle, car la jalousie raciste d'une serveuse peut te faire payer très cher ce petit gain.

Et il est peu probable que les victimes de cette manoeuvre raciste portent plainte pour dénonciation calomnieuse. Le contexte social et politique influe sur l'utilisation du droit , et ce en matière d'antiracisme comme sur d'autres points, dès lors qu'il y a des oppresseurs et des oppressés. Des milliers de salariés pourraient aller aux prud'hommes et n'y vont pas, des femmes ne portent pas plainte pour viol, et des victimes de racisme ne vont pas au commissariat. Il y a des raisons à cela

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