samedi 7 mars 2015

Mineurs isolés en danger : manifestation solidaire devant l'Hôtel de Ville ( VIDEO)


A Paris plus d'un millier de mineurs, isolés, en danger dans les rues. Sans logement, sans accès aux droits fondamentaux: en un an le taux d'acceptation de ces jeunes par la PAOMIE, chargée par le Département de Paris de gérer la situation de ces jeunes est passé de 50% à moins de 20%.

Un choix budgétaire cynique, au mépris du droit, qui s'étend dans tous les départements d'Ile de France. Ce matin devant l'Hôtel de Ville, une manifestation a rassemblé ces jeunes et leurs soutiens, parmi lesquels de nombreux enseignantEs et personnels des collèges et des lycées, qui mènent des luttes depuis des mois pour ces élèves sans-papiers.




Jeudi dernier, 26 février, la PAOMIE, Plateforme d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers gérée par l’association France Terre d’Asile sur délégation de la Ville de Paris, a été occupée par plusieurs dizaines de jeunes mineurs étrangers qui demandaient « la mise à l’abri et la prise en charge de tous ».
Une délégation des jeunes occupants a été reçue par la direction de la PAOMIE, sans aucun résultat. La Ville de Paris, contactée dès le début de l’occupation, a nié l’évidence et a refusé de venir sur place prendre en compte les questions posées par les jeunes occupants. Vers vingt deux heures, la police a expulsé les jeunes sans ménagement, les rejetant à la rue, où ils ont à nouveau passé la nuit. ( extrait du communiqué de la LDH)

Selon RESF, depuis 2012, huit jeunes étrangers au moins, de ceux que l’on appelle Mineurs Isolés Etrangers (MIE), ont été traduits devant les tribunaux lyonnais, le Conseil général du Rhône qui les avait pris en charge se portant partie civile. Tous condamnés en première instance à des peines de plusieurs mois de prison, assorties ou pas du sursis, à des années d’interdiction du territoire ainsi qu’à de lourdes sanctions financières (jusqu’à 260 000 €). Accusés d’usurpation d‘identité, de faux et d’usage de faux dès l’instant où un test d’âge osseux les décrète majeurs, et, selon la presse locale, « d’avoir vécu aux crochets du contribuable ». Soumis aux mêmes tests qui les décrètent majeurs, d’autres jeunes, plusieurs centaines vraisemblablement, sont exclus de l’Aide sociale à l’Enfance (ASE) et se retrouvent à la rue. On peut signer l'appel "Mineurs Etrangers Proscrire les Tests Osseux ici



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