A Paris plus d'un millier de mineurs, isolés, en danger dans les rues. Sans logement, sans accès aux droits fondamentaux: en un an le taux d'acceptation de ces jeunes par la PAOMIE, chargée par le Département de Paris de gérer la situation de ces jeunes est passé de 50% à moins de 20%.
Un choix budgétaire cynique, au mépris du droit, qui s'étend dans tous les départements d'Ile de France. Ce matin devant l'Hôtel de Ville, une manifestation a rassemblé ces jeunes et leurs soutiens, parmi lesquels de nombreux enseignantEs et personnels des collèges et des lycées, qui mènent des luttes depuis des mois pour ces élèves sans-papiers.
Jeudi dernier, 26 février, la PAOMIE, Plateforme d’accueil et
d’orientation des mineurs isolés étrangers gérée par l’association
France Terre d’Asile sur délégation de la Ville de Paris, a été occupée
par plusieurs dizaines de jeunes mineurs étrangers qui demandaient « la
mise à l’abri et la prise en charge de tous ».
Une délégation des jeunes occupants a été reçue par la direction de
la PAOMIE, sans aucun résultat. La Ville de Paris, contactée dès le
début de l’occupation, a nié l’évidence et a refusé de venir sur place
prendre en compte les questions posées par les jeunes occupants. Vers
vingt deux heures, la police a expulsé les jeunes sans ménagement, les
rejetant à la rue, où ils ont à nouveau passé la nuit. ( extrait du communiqué de la LDH)
Selon RESF, depuis 2012, huit jeunes étrangers au
moins, de ceux que l’on appelle Mineurs Isolés Etrangers (MIE), ont été
traduits devant les tribunaux lyonnais, le Conseil général du Rhône qui
les avait pris en charge se portant partie civile. Tous condamnés en
première instance à des peines de plusieurs mois de prison, assorties ou
pas du sursis, à des années d’interdiction du territoire ainsi qu’à de
lourdes sanctions financières (jusqu’à 260 000 €). Accusés d’usurpation
d‘identité, de faux et d’usage de faux dès l’instant où un test d’âge
osseux les décrète majeurs, et, selon la presse locale, « d’avoir vécu
aux crochets du contribuable ». Soumis aux mêmes tests qui les décrètent
majeurs, d’autres jeunes, plusieurs centaines vraisemblablement, sont
exclus de l’Aide sociale à l’Enfance (ASE) et se retrouvent à la rue. On peut signer l'appel "Mineurs Etrangers Proscrire les Tests Osseux ici
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