"Notre passivité ne fait pas que tuer des Syriens dans leur pays; des milliers de Syriens sont morts en tentant de rejoindre le continent européen. Après Assad et Daesh, la méditerranée est devenue l’autre tombe des syriens. Fuir la guerre n’est même pas possible, on refuse à ce peuple le droit à la vie, et dès lors comment ne pas se fanatiser dans ces conditions ? Alors si certains, une majorité de pays en réalité, se cachent derrière le droit international et le veto russo-chinois pour justifier cette inaction sur le territoire d’un pays souverain, comment justifient-ils la possibilité d’intervenir contre l’EI sur ce même territoire syrien par l’aviation américaine et une coalition d’une vingtaine de pays ? Au nom de quel droit international pouvons-nous abandonner un peuple et le laisser se faire massacrer pendant quatre ans alors que des avions de la coalition interviennent et croisent dans le ciel syrien les bombardiers d’Assad semeurs de terreur? Si au nom du droit international nous avons laissé faire un des pires massacres du vingt et unième siècle, nous pouvons en conclure que des décennies de théorisations sur le droit international et les organisations qui en découlent, ne servent à rien, ou servent à légitimer notre passivité. Alors la tragédie syrienne renforce une jurisprudence dangereuse à l’encontre des droits humains : ces crimes qui se poursuivent en toute impunité rassurent des régimes autoritaires, banalisent leurs violences en toute quiétude. L’impunité a pris le dessus sur le droit et l’humanité. Si les représentants politiques adoptent vis-à-vis de ce conflit une stratégie de realpolitik, caractéristique des hommes de pouvoir, la passivité des peuples qui eux ont le droit de manifester, de s’exprimer, de s’indigner, est, elle terrifiante."
Firas KONTAR Citoyen franco-syrien – Militant associatif
samedi 14 mars 2015
Manifestation à Paris: nous sommes avec vous, Syriens restez debout
"Ni Assad, ni Etat islamique": c'était le message de celles et ceux qui ont défilé samedi à Paris en solidarité avec le peuple syrien,
accusant le régime de Bachar al-Assad d'avoir encouragé les jihadistes pour étouffer la contestation civile.
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