dimanche 15 mars 2015

Quand juges et journalistes cherchent des excuses à une militante antisémite assumée


Un cas exemplaire: celui d'une antisémite militante, qui assume son idéologie même devant un tribunal correctionnel où elle comparaît après un mois de détention. Pour se construire et agir, cette jeune femme s'est socialisée politiquement uniquement sur internet, comme beaucoup ces dernières années.
Mais le cas est également exemplaire en ce qui concerne le ressenti actuel sur l'antisémitisme: tout au long de l'audience, même les juges cherchent à lui faire dire qu'elle ne pense pas ce qu'elle dit, qu'elle a un problème mental. Le journaliste de La Nouvelle République qui a fait un article sur le procès est lui aussi dans cette optique, évoquant l'enfance difficile de la jeune femme, sa solitude et ses problèmes sociaux et relationnels.
A l'antisémitisme assumé et raisonné de Mathilde Visage, on cherche des circonstances atténuantes individuelles et des causes pathologiques. Bien évidemment, si Mathilde Visage avait été un homme, musulman et/ou arabe, les choses auraient été bien différentes.

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