Affichage des articles dont le libellé est breivik. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est breivik. Afficher tous les articles

mercredi 20 mars 2019

Génération identitaire: dissolution immédiate!



Le tueur de Christchurch, Brenton Tarrent, a fait quatre dons financiers à Génération identitaire en France, selon les enquêtes en cours. Ces contributions s'ajoutent à ses dons à la branche autrichienne des Identitaires. C'est la branche française de cette Internationale fasciste qui a organisé la mise en scène de la traque contre les migrants organisée en France en avril 2018 sous le titre " Defend Europe" (voir ci-dessous)







Mises à jour du 26 mars
1) Brenton Tarrent, le tueur de Christchurch, était en lien avec les fascistes Identitaires d'Autriche et notamment avec leur dirigeant Martin Sellner. Ce dernier reconnaît que le tueur a fait un don de 1500 Euros à son organisation mais prétend qu'il n'y a pas eu de relation ultérieure. Les Identitaires en question sont particulièrement imprégnés de racisme et d'antisémitisme. Le premier ministre Kurz qui dirige une coalition avec l'extrême-droite FPÖ est amené à envisager la dissolution de l'organisation Identitaire autrichienne. 

Or Sellner et d'autres identitaires autrichiens ont participé à l'action contre les migrants organisée en France en avril 2018 sous le titre " Defend Europe" (ci-dessus). Toute une mise en scène avait mobilisé les Identitaires de toute l'Europe au col de l’Échelle à la frontière avec l'Italie.


Des photos y montrent Sellner ( ci-dessous).




Le même Sellner collait des croix gammées sur des synagogues pendant sa "période" néo-nazie, comme le montre l'article ci-dessous de la presse autrichienne.








Ces révélations mettent en cause Damien Rieu, chef historique des Identitaires français et actuel attaché parlementaire du député RN Gilbert Collard. C'est lui qui a organisé  cette action spectaculaire qui a généré des dépenses importantes avec par exemple la location d'un hélicoptère. Tarrent a envoyé son don début 2018 et il apparaît donc plausible qu'il ait ainsi contribué à l’initiative des Identitaires quelques semaines plus tard. 
L'internationale fasciste tisse ses liens qui aboutissent à des crimes sanglants.


2) Complotisme et antisémitisme en Nouvelle-Zélande: Ahmed Bhamji, responsable d'une mosquée, a publiquement accusé le " Mossad" israélien d'être derrière l' attentat
Cette attaque contraste avec le climat de solidarité et de fraternité qui s'est développé en Nouvelle-Zélande en réaction à la tuerie. C'est également une insulte à l'engagement qui à conduit les Juifs de Nouvelle-Zélande à fermer, dans un geste historique, toutes les synagogues du pays lors de la journée qui a suivi l'attentat et qui correspondait au Shabbat ( voir ci-dessous) 

Memorial 98
Capture d'écran du site de Soral le 20 mars 2019

Après les attentats contre les musulmans de Christchurch, le site de Soral "Égalité et réconciliation" met en avant un « ex-officier de la CIA » nommé Robert David Steele, présenté également comme  "prix Nobel de la Paix" (sic!) afin de promouvoir une explication complotiste et antisémite de la tuerie .
Celui-ci affirme dans un pseudo-entretien avec une agence iranienne que les "Israéliens sont impliqués dans l’attaque des deux mosquées en Nouvelle-Zélande ". 
Pour faire bon poids ce lumineux "prix Nobel" ajoute que les mêmes israéliens sont également responsables de nombreux autres attentats notamment:  " L’attaque du 11 Septembre aussi, c’était leur travail. Idem pour l’attaque sur le navire d’espionnage américain en 1967 et l’assassinat de JF Kennedy Junior pour laisser la voie libre à Bill Clinton" ( voir capture d'écran ci-dessus) 
Il est à noter que le même Steel est un acolyte du principal complotiste américain Alex Jones, ami de Trump qu'il a interviewé dans son émission le 2 décembre 2015. Dans une des émissions de Jones, Steel à prétendu  qu'il existe une " colonie d'enfants esclaves sur la planète Mars"
Selon lui, ces enfants auraient été kidnappés et tués par la NASA, selon des modalités qui ressemblent d'ailleurs furieusement aux  prétendus crimes rituels attribués aux Juifs. 

En janvier dernier Soral a enfin été condamné à une peine de prison ferme d'un an pour ses insultes à l'encontre d'une magistrate et pour des propos appelant au génocide des Juifs; il avait ainsi écrit sur le même site" Égalité et Réconciliation"  :
"Entre le peuple juif et le reste de l'humanité, le combat ne peut être que génocidaire et total..."
"Les Juifs sont dominateurs, manipulateurs et haineux..."  
Ceux qui soutiennent la "liberté d'expression" de ce propagateur multi-récidiviste de haine homicide se rendent complices de ses appels aux meurtre. 
Ceux qui comme Étienne Chouard, excusent voire justifient les propos de Soral se font avec lui propagateurs de l'antisémitisme exterminateur. La caution hélas apportée à Chouard par le député LFI François Ruffin constitue une très lourde faute que sa demi-rétraction ultérieure est loin d'effacer.
Par ses affirmations antisémites et calomniatrices à propos de Christchurch, Soral tente d'effacer le mouvement de solidarité et de deuil qui a conduit les Juifs de Nouvelle-Zélande à fermer, dans un geste historique, toutes les synagogues du pays lors de la journée qui a suivi l'attentat et qui correspondait au Shabbat.
De même la communauté juive de Pittsburgh, qui a subi une tuerie réalisé par un néo-nazi en octobre dernier a organisé des initiatives de solidarité et de collecte pour les musulmans de Christchurch. Elle-même avait bénéficié de la solidarité active des musulmans de Pittsburgh et au-delà après l'attentat qui l'a frappée.

Soral et ses semblables veulent avant tout  détourner l'attention du message clairement "ethno-nationaliste blanc" et violemment opposé au" Grand remplacement"  revendiqué par l'auteur de la tuerie. Celui-ci s'est placé dans le sillage d'Anton Breivik, auteur des massacres d'Oslo et Utoya qu'il a justifié par sa volonté de combattre le multi-culturalisme porté par la gauche travailliste.
                                      Breivik lors d'un de ses procès

il a également revendiqué la continuité du néo-nazi Dylan Roof, auteur du massacre de l’Église noire de Charleston (USA), auteur également de textes antisémites. 


 
 
La place de Soral, profanateur du mémorial de la Shoah à Berlin par un salut nazi sous forme de quenelle, est en prison, tout comme son acolyte Dieudonné.


MEMORIAL 98 

Mise à jour du 14 juin 2019

Le tueur Brenton Tarrent s'est présenté tout sourire au tribunal de Christchurch et a plaidé ""non coupable"de tous les chefs d'accusation contre lui.

Mise à jour du 23 avril 2019
Sri Lanka: une  réplique à Christchurch ?



Selon différentes informations dont celle du ministre sri-lankais de la défense , les attentats du Sri Lanka auraient été commis en représailles à la tuerie dans les mosquées de Christchurch (voir ci-dessous).
Ces indications sont évidemment sujettes à caution, de même que la revendication de Daech. Mais si cette hypothèse se confirmait, elle montrerait l'engrenage des violences de masse conçues et exécutées par des chevaliers de la haine. Ils veulent entraîner des prétendues "guerres de civilisation" et des affrontements généralisés. 
Violences et attentats contre les chrétiens au Sri-Lanka et en Indonésie, génocide contre les Rohingya musulmans en Birmanie, il est nécessaire de défendre partout les victimes de ces terribles violences vers lesquels vont nos pensées et notre solidarité. 

On notera également que les services secrets sri-lankais semblent avoir eu des informations préalables et précises sur les projets d'attentats djihadistes. Le premier ministre confirme ces informations
La crise gouvernementale  prolongée dans la pays, issue des suites de la guerre menée contre la minorité tamoule, a fait que les ministres n'ont pas eu connaissance de ces alertes.

Memorial 98 



mardi 9 août 2016

Marsault, dessinateur d'extrême-droite et harceleur en meute.


25 septembre 2019: Marsault de retour et toujours haineux
Le "dessinateur" condamné pour harcèlement (voir ci-dessous) avait alors déclaré qu'il se retirait des médias et des réseaux sociaux. Il est revenu sur Twitter , dans un nouveau festival de sexisme et d'homophobie, sous prétexte d'une mise en cause des journalistes

MEMORIAL 98 
Mise à jour du 22 janvier 2019: bonne nouvelle; Marsault est condamné pour harcèlement contre Mégane Kamel, militante féministe et antiraciste ( voir ci-dessous).
Il écope de 5000 euros d'amende ainsi que la même somme avec sursis et devra verser 2000 euros d'indemnisation à sa victime.
Le procès s'est tenu en décembre, Marsault a déclaré qu'il "assumait" et ne "regrettait pas".
Nous réitérons notre soutien à Mégane Kamel qui a subi la violence fasciste et des menaces barbares
MEMORIAL 98 



Quand on lit les textes de Marsault sans regarder ses dessins, on le classe immédiatement à l'extrême-droite. Par exemple, lorsqu'il publie une diatribe contre le concert de Black M à Verdun, reprise par tous les sites d'extrême-droite (1): diatribe où il évoque très banalement la "racaille qui se fait sucer par les médias", le prétendu "racisme anti-blancs", ou lorsqu'il attribue le trafic de stupéfiants aux Noirs et aux Arabes. Du Zemmour, en plus pathétiquement viriliste encore. 

Quand on regarde les dessins de Marsault sans lire ses textes, on le classe immédiatement à l'extrême-droite. Le même fantasme décliné toutes les semaines,  les mêmes scènes de tabassages de gauchistes, de féministes, d'antiracistes par un mec trop musclé, le crâne rasé. 

Quand on se renseigne un peu sur la carrière de Marsault, ça le classe aussi à l'extrême-droite: Marsault a été publié longtemps par Égalité et Réconciliation, et a bénéficié de l'audience du site d'Alain Soral et de Dieudonné pour se faire connaître. Et aujourd'hui Marsault est publié par Ring, maison d'édition qui accueille Laurent Obertone, auteur entre autres d'une ode au terroriste d'extrême-droite Breivik. Elle accueille aussi un des journalistes phare de Valeurs Actuelles ainsi que les délires racistes de Renaud Camus, et publie dans son magazine des "Manifestes de la Dissidence Blanche".

Il n'est donc pas très étonnant que Marsault ait également des méthodes d'extrême-droite: furieux de la fermeture de sa page Facebook, le dessinateur a lancé un appel à harceler une militante féministe qui saluait la fermeture de cette page. Le résultat: des insultes, des menaces de viol, de tabassage et de meurtre adressées par centaines à la militante en question, à ses amis, à sa famille, la diffusion de ses photos et de son identité un peu partout sur des pages fascistes. En voici quelques exemples ci-dessous: reproduire ces immondices pourra choquer, mais il est nécessaire que chacun sache de quoi on parle lorsqu'on évoque une campagne de haine fasciste parmi d'autres.





Bref, Marsault qu'il l'assume ou pas est banalement d'extrême-droite. Et de manière très banale dans ce pays, il a énormément de soutiens, beaucoup de succès et peu d'ennuis. 
L'homme qui passe sa vie à fantasmer le tabassage de ses ennemiEs féministEs et antiracisTes pleure sur l'horrible blessure infligée par la fermeture de sa page Facebook mais a déjà plus de 60 000 fans sur sa page de secours. 
L'homme qui se croit très courageux lance sa meute sur une militante, puis vient dire qu'il n'est pas responsable si la meute mord un peu trop fort. 

Si vraiment le règne du politiquement correct fantasmé par Marsault existait, celui-ci aurait de gros ennuis avec la justice pour cette campagne de haine ciblée lancée de sa page, qui constitue évidemment une infraction pénale. Malheureusement, aujourd'hui la haine sexiste, lorsqu'elle est portée par des racistes d'extrême-droite est tolérée et même applaudie. Malheureusement, Marsault est également soutenu par les éternels défenseurs de la liberté d'expression, comme si la violence raciste , sexiste, antisémite, homophobe , dessinée, écrite, fantasmée , ressassée était un vague inconvénient que les victimes devraient supporter pour garantir la liberté des bourreaux.

Reste à faire le minimum en attendant mieux : dire notre solidarité et notre respect aux militantes féministes qui affrontent la horde brune ( par exemple sur la page féministe Paye ta Schneck)  et continuer à dénoncer le fascisme, dont la violence dessinée est toujours l'ébauche de la violence tout court.
 (1) voir par exemple sur Fdesouche: http://www.fdesouche.com/730637-marsault-vous-degoutez-bande-de-charognes


Mise à jour du 30 novembre 2018

Marsault va devoir répondre de ses actes de harcèlement mais poursuit ses attaques tous azimuts . Il assigne en justice et réclame 45000 euros à Yan Lindingre, ex-directeur du magazine de BD Fluide Glacial qui a rappelé ses liens avec Soral ( ils sont maintenant brouillés) et a écrit à son propos sur Facebook (extrait) :   Cette nouvelle espèce qui nous envahit, ces dessinateurs de droite et d'extrême droite, émerge au même moment que des mouvement néonazis totalement décomplexés, à travers l'Europe, font florès. Ça ne choque plus l'opinion. Moi si”. Lindingre  assume ses propos et en appelle à la solidarité. 

Le facho aura quant à lui à répondre devant la justice de la violente campagne de harcèlement contre la militante féministe Mégane Kamel, victime d'un véritable lynchage en ligne organisé par Marsault et ses relais, comme nous l'avons décrit ci-dessus. Il comparaitra lors d'un procès le 7 décembre prochain  pour  "provocation publique à la haine et la violence en raison du sexe". 
Le magazine féministe Causette, qui soutient Mégane Kamel, publie des échanges avec Marsault témoignant de la violence sexiste de ce dernier.

Nous renouvelons notre entière solidarité à celles et ceux qui partagent le combat contre Marsault et ses séides. Nous avons nous -même subi de nombreuses dénonciations, y compris nominales suite à notre dossier de 2016 ( ci-dessus) notamment de la part des ultra-réactionnaires de Causeur, de  JSSNews .

MEMORIAL 98





Mise à jour du 2 septembre 2018
Nouveau rebondissement autour de Marsault. Une galerie parisienne nommée Art Maniak prévoyait d'exposer ses dessins. Ce projet était d'autant plus choquant que la même galerie avait en 2017 accueilli le prix Artémisia, qui récompense chaque année un livre de BD créé par des femmes. Une mobilisation énergique initiée par l'artiste et blogueuse Tanx  à contraint la galerie à renoncer. C'est un bon résultat mais du coup Marsault réagit avec ses méthodes habituelles en ciblant spécifiquement "Tanx" qui a exposé le scandale. Il récidive ainsi en organisant le harcèlement de cette lanceuse d'alerte à qui nous apportons notre entier soutien.




Memorial 98 

Mise à jour du 8 août 2018

Mise à jour du 8 août 2018
Marsault vient de publier un texte ouvertement raciste et violent (ci-dessous). Il se réclame du suprémacisme blanc et appelle à l'affrontement armé "préventif".
Notre alerte, publiée il y a deux ans jour pour jour, avait rencontré de nombreuses réactions d'incrédulité de ceux qui voyaient  chez lui une expression "rebelle". Elle nous avait également valu des dénonciations nominales de la part de médias favorables au racisme de Marsault, comme Causeur et le torchon JSSNews


MEMORIAL 98

mardi 1 décembre 2015

Shoah: quand les nazis déportaient en Norvège et en Lettonie.






Imaginez la scène: dans le froid intense de cette fin de novembre, un groupe de personnes se retrouve sur un quai du port d'Oslo. Ils semblent abattus et en même temps déterminés. L'un d'entre eux lit une liste de noms puis ils se recueillent et repartent dans la nuit qui est tombée si rapidemment.

Ce groupe commémore ainsi chaque année, le 26 novembre à 16 h, la déportation de 768 Juifs de Norvège, raflés puis expédiés vers l'extermination. Parmi ces personnes, se tient Leif Knutsen. C'est lui qui a initié cette commémoration. Il l'a débutée tout seul en 2009, puis peu à peu d'autres personnes l'ont rejoint.
Depuis, il est présent sur le port d'Oslo chaque 26 novembre dans la nuit et le froid. Il lit avec les autres, à voix haute, le nom des 768 personnes déportées  par les nazis. Peu ou pas de discours dans cette cérémonie sobre.

Dans la nuit du 25 au 26 novembre 1942, la police norvégienne qui s'est mise au service des nazis    procède à une rafle dans les domiciles, les hôpitaux, les camps et emmène vers Oslo 768 Juifs, y compris des  enfants et des malades hospitalisés.
Le nombre total des Juifs de Norvège est  alors de 1800. 
Le lendemain matin, le 26 novembre, un bateau nommé le Donau, chargé de 532 Juifs prisonniers, quitte le port d'Oslo pour Auschwitz, en passant par le port de Stettin en Pologne. Les autres prisonniers seront déportés sur différents bateaux, durant les jours suivants. Parmi les 768 raflés du 26 novembre, seuls 34 survivront.

La police et la milice ont agi sur ordre du gouvernement pro-nazi qui a été mis en place sous la direction du fasciste norvégien Vidkun Quisling (sur la photo ci-dessus avec Hitler). Le nom "Quisling"  est d’ailleurs devenu le symbole de la collaboration avec un occupant. 
Pour les nazis, la Norvège revêtait une importance particulière, car les Norvégiens étaient censés faire partie, comme les Allemands,  d'une "race aryenne". 

70 ans après les faits, la police norvégienne a, en 2012,  présenté des excuses officielles et demandé pardon pour sa participation à cette déportation.
De son côté la résistance norvégienne était venue en aide aux Juifs qui cherchaient à s'enfuir vers la Suède neutre. Neuf cents d'entre eux  parviennent à franchir la frontière. 42 Norvégiens ayant participé aux sauvetages seront plus tard reconnus comme Justes parmi les Nations

Le passé du régime nazi en Norvège devait ressurgir le 22 juillet 2011, quand le terroriste d’extrême-droite Breivik massacra 77 personnes à Oslo et dans l’ile d'Utoya. 
Actualisation du 31 décembre  2016:

Profanation de la Shoah par  la télévision publique de Norvège.

La télévision publique norvégienne NRK a été contrainte de présenter ses excuses pour avoir fait référence aux camps d'extermination nazis et au génocide des Juifs dans un dessin animé "satirique" sur la situation financière des étudiants. 
Il présentait des jeunes personnages pris en charge par une personne plus âgée dans ce qui apparaissait être un camp nazi similaire à Auschwitz-Birkenau. Le groupe arrivant devant un four rempli de cendres avec des restes d'ossements humains, l’un des étudiants demande avec enthousiasme si le four sert à préparer des pizzas.
La vidéo, qui a ouvert le best-of de la plate-forme en ligne Satirik de NRK pour l’année 2016, s’achève avec les mêmes jeunes gens brandissant un contrat de location. La justification de la chaîne de télévision est pire encore : "Cette vidéo animée évoque la situation économique des étudiants, qui est souvent désespérée”, a écrit NRK. « Pour expliquer cela, nous avons utilisé des références visuelles évoquant un camp de concentration. » 

 Perversité, négationnisme, je m'en-foutisme ? Sans doute un mélange de tout cela



Lettonie 
Ce jour là
 Le 30 Novembre 1941, 2 mois avant la conférence de Wansee à Berlin qui marqua une nouvelle impulsion à l'exécution de la Shoah dans toute l'Europe, 10 600 Juifs du ghetto de Riga ( capitale de la Lettonie) furent chassés vers la  forêt voisine de Rumbula, où ils seront fusillés par l'"Einsatzgruppe A" (commando spécial d'exécution) des SS.
Dans l'hôpital du ghetto, situé dans la rue Ludzac, les SS tuèrent une trentaine d'enfants en les précipitant par les fenêtres du deuxième étage.

Actualisation du  30 novembre 2016
Une grande et émouvante cérémonie a eu lieu à l'occasion du  75e anniversaire du massacre de la Forêt de Rumbula, près de Riga.
Le président letton Raimonds Vejonis a évoqué la mémoire des vingt-cinq mille juifs assassinés dans ce bois à partir du 30 novembre 1941. Il a souligné que si cet assassinat de masse avait été organisé par les nazis, des citoyens lettons avaient collaboré à cette horreur. Il a relevé l’ampleur du massacre qui s’est déroulé en à peine deux jours.

Mais surtout, il a avoué que durant des années, ces événements tragiques de l’histoire de la Lettonie ont été laissés sous silence. Durant l’époque soviétique, les communautés juives de Lettonie avaient à peine obtenu de Moscou que soit placée une plaque à la mémoire des « victimes du fascisme ». La même censure s'est exercée en Ukraine sur le lieu du massacre de Babi Yar (voir ici)
Il ne reste aujourd’hui plus que quelques milliers de Juifs en Lettonie.

Ni oubli, ni pardon; la mémoire des crimes du fascisme et  nazisme inspire notre combat, avec le souvenir de toutes les victimes de génocides.

C'est pourquoi Memorial 98 organise à Paris chaque année le 9 novembre la commémoration du pogrom nazi de la Nuit de Cristal qui constitua en 1938 une étape importante vers le génocide des Juifs.

MEMORIAL 98 

Mise à jour 30 novembre 2019
Dossier sur le massacre des Juifs de Liepaja (Lettonie) par le site PHDN

https://phdn.org/histgen/einsatzgruppen-shoah-par-balles/liepaja-skede.html

jeudi 23 juillet 2015

Dix ans après: Anders Breivik symbolise et inspire le terrorisme d'extrême-droite






                                               Les 77 victimes de Breivik


22 juillet 2021: un dixième anniversaire sous le signe du trauma

Dix ans après les attaques perpétrées par Anders Behring Breivik, le 22 juillet 2011 en Norvège, les survivants et les proches des victimes ne pourront pas se recueillir devant le mémorial national en hommage aux 77 personnes tuées. Sur le quai, en face de l'ile d'Utoya, à une quarantaine de kilomètres d’Oslo, le monument n’est toujours pas achevé. En 2017, un premier projet avait dû être abandonné, sous la pression des riverains. 

Seize d’entre eux ont depuis traîné l’Etat et la Ligue des jeunes travaillistes (AUF) en justice, pour tenter de bloquer – en vain – les 77 colonnes de bronze, en cours de construction, sur les berges du fjord d’Oslo.

Pour Astrid Hoem, présidente d’AUF depuis décembre 2020, l’absence de mémorial officiel, dix ans après la tuerie la plus meurtrière commise en Norvège depuis la seconde guerre mondiale, est « une honte ». Comme de nombreux jeunes travaillistes, elle y voit un symbole : celui de l’incapacité de son pays et de ses habitants « à se mettre d’accord sur ce qui s’est vraiment passé » le 22 juillet 2011 et à reconnaître « le caractère idéologique des attentats ».

L’été 2011, Astrid Hoem avait 16 ans. Pour rien au monde elle n’aurait manqué les universités d’été d’AUF, organisées à Utoya depuis 1950. Le 22 juillet, ils étaient 564 sur l’île de 12 hectares. La plupart avaient moins de 20 ans. Leurs téléphones ont sonné, en milieu d’après-midi : une bombe venait d’exploser devant le siège du gouvernement à Oslo, faisant huit morts et des dizaines de blessés. Les leaders d’AUF ont tenté de rassurer les plus jeunes : à Utoya, ils se trouvaient « dans l’endroit le plus sûr au monde ».

Deux heures plus tard, les premiers coups de feu claquaient sous la pluie. Le massacre a duré un peu plus d’une heure. Astrid s’est cachée dans une faille, au bord de la falaise. Déguisé en policier, Anders Behring Breivik, 32 ans, a tué 69 personnes et blessé une centaine d’autres.

« Le pire a failli se reproduire »

Pendant des années, les survivants ont peu parlé, livrant une version édulcorée des événements. « Je ne voulais pas être Astrid d’Utoya », confie la leader d’AUF. « C’était tellement douloureux que je n’avais pas envie d’accabler les gens autour de moi », ajoute Tonje Brenna, secrétaire générale de l’organisation à l’époque. En mai, la jeune femme, âgée de 33 ans, a finalement décidé de tout raconter dans un livre, sans omettre le moindre détail, parce qu’« il est indispensable que les gens comprennent ce qu’est la terreur », explique-t-elle.

Ces derniers mois, de nombreux survivants se sont mis à témoigner. Tous avec le même objectif. « Il faut qu’on arrête de parler du 22 juillet comme d’une catastrophe naturelle terrible, ou de quelque chose de tellement horrible qu’on ne pourrait pas le nommer et qu’on admette que c’était un acte politique, commis par un homme », résume Elin L’Estrange, elle aussi rescapée d’Utoya.


Les jeunes travaillistes espèrent un sursaut de la société norvégienne face à la montée de la menace d’extrême droite, sur laquelle alertent régulièrement les services de renseignement. « Après le 22 juillet, nous pensions qu’il y aurait un reflux des idées portées par Breivik, mais c’est le contraire qui s’est passé », se désole Eskil Pedersen. Chef de file d’AUF il y a dix ans, il était une des principales cibles du terroriste. Il n’a eu la vie sauve qu’en s’échappant à bord du ferry qui avait conduit le tueur sur l’île.   
Comme de nombreux rescapés, Eskil Pedersen est amer : « Au moment des attaques, nous avons dit : “Plus jamais ça. Et, pourtant, le 10 août 2019, le pire a failli se reproduire. » Ce jour-là, Philip Manshaus, 21 ans, admirateur de Breivik, a assassiné sa demi-sœur avant de se rendre à la mosquée de Baerum, près d’Oslo, où il comptait « tuer le plus de musulmans possible ». Ce n’est que parce que des fidèles ont réussi à le neutraliser que le massacre a pu être empêché.

« Culture du consensus »

Dès le 22 juillet, les jeunes travaillistes ont espéré une réaction. Mais quand Eskil Pedersen a tenté de lancer un débat sur la rhétorique utilisée au Parlement pour parler des immigrés, il a été accusé de vouloir limiter la liberté d’expression. « Pendant ce temps-là, Fjordman [un blogueur, mentor de Breivik] a reçu une bourse de l’association Fritt ord [“Le mot libre”] pour écrire un livre », s’insurge Elin L’Estrange. Les jeunes travaillistes critiquent les subventions versées par l’Etat à la fondation islamophobe et conspirationniste Human Rights Service ou l’invitation du chef de file de l’organisation Stop Islamisation of Norway sur la chaîne publique NRK.


Ils ont aussi été profondément choqués par le message, publié en mars 2018 sur Facebook, par la ministre de la justice,  Sylvi Listhaug – aujourd’hui dirigeante du Parti du progrès (FrP), une formation d’extrême droite dont Breivik a été membre une dizaine d’années. Elle y affirmait que le Parti travailliste « pense que les droits des terroristes sont plus importants que la sécurité de la nation » : un message rappelant les théories conspirationnistes du tueur. Mme Listhaug a fini par démissionner.

Mais, à cette occasion, le Parti travailliste et AUF ont de nouveau été accusés de « jouer la carte du 22 juillet », ce qui leur est fréquemment reproché, par la droite notamment. Un sondage, réalisé au printemps par le Centre de recherche sur l’extrémisme à l’université d’Oslo, montre que 30 % des personnes interrogées pensent ainsi qu’AUF et les travaillistes ont exploité la tragédie à des fins politiques. « C’est pourtant le contraire qui s’est produit », affirme le chercheur Anders Jupskas Ravik, qui rappelle les efforts du Parti travailliste, au pouvoir, pour éviter les divisions.

« Trois quarts des Norvégiens ont participé à un hommage. Les jeunes venaient de toutes les régions et beaucoup de gens connaissaient quelqu’un à Utoya », Tore Witso Rafoss, sociologue

Dans son premier discours, le soir du 22 juillet 2011, et tous ceux qui ont suivi ensuite, le premier ministre d’alors, Jens Stoltenberg, a pris soin de dénoncer « une attaque contre la démocratie et la Norvège ». Aujourd’hui encore, c’est cette version qui domine. « Il y a un véritable paradoxe », reconnaît le sociologue Tore Witso Rafoss. Car les attentats ont bien affecté tout le pays : « Trois quarts des Norvégiens ont participé à un hommage. Les jeunes venaient de toutes les régions et beaucoup de gens connaissaient quelqu’un à Utoya. » Mais « Breivik a visé un parti en particulier », rappelle le sociologue.

Or, même les travaillistes ont mis très longtemps à le reconnaître. L’historien Hallvard Notaker y voit un effet de la « culture du consensus » en Norvège : après les attaques, il fallait avant tout préserver l’unité du pays. La double identité du Parti travailliste a brouillé sa position, estime l’historien : « D’un côté, il est l’expression politique du mouvement des travailleurs. De l’autre, c’est le parti qui a dirigé la Norvège pendant des décennies et qui est vu comme le garant de notre modèle social. » Après le 22 juillet, c’est ce deuxième aspect qui a primé.

Des survivants menacés

Aurait-il fallu réagir différemment ? Ministre des affaires étrangères à l’époque, Jonas Gahr Store, chef de file travailliste depuis 2014, rappelle que « la Norvège venait de connaître le plus gros choc depuis l’invasion du pays par l’Allemagne nazie, le 9 avril 1940 ». Dans ce contexte, il estime que l’appel à l’unité était « la meilleure réponse ». Mais, aujourd’hui, affirme-t-il, « nous ne pouvons pas continuer à dire que c’était seulement une attaque contre la démocratie, comme le fait la première ministre, Erna Solberg [conservatrice], depuis 2013, car ce n’est pas toute la vérité. C’était aussi une attaque contre le Parti travailliste et AUF ».


Et cette haine n’a pas disparu, au contraire : selon une étude du Centre national sur la violence et le stress post-traumatique, un tiers des survivants reçoivent plus ou moins régulièrement des menaces : « En général, ce sont des messages sur les réseaux sociaux où les auteurs disent qu’ils vont finir le boulot que Breivik a commencé, explique Tonje Brenna. C’est pire pendant les campagnes électorales, ou quand je participe à un débat sur un sujet comme l’immigration. Je réfléchis longuement à ce que je vais dire. »

Dix ans après les attaques, AUF réclame la mise en place d’une commission sur l’extrémisme. « Il est temps de reconnaître que quelque chose ne fonctionne pas dans notre société et que nous ne parvenons pas à prévenir la radicalisation de certains jeunes hommes blancs », explique Astrid Hoem. L’initiative est soutenue par le Parti travailliste. Le 5 juillet, le chef de file des jeunes conservateurs, Sondre Hansmark, a estimé nécessaire de présenter ses excuses aux jeunes travaillistes, « laissés seuls dans un combat que nous aurions dû tous mener avec eux ».

MEMORIAL 98

 

24 juillet 2019: Anders Breivik continue à inspirer les terroristes d'extrême-droite, comme l'auteur des attentats de Christchurch.

                                        Tarrent ( à g.) inspiré par Breivik

En ce huitième anniversaire des massacres de Brievik, on constate qu'il demeure une source  d'imitation et d'inspiration pour les tueurs fascistes de par le monde. Ainsi Brenton Tarrent, auteur des massacres qui ont tué 49 personnes dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande ( voir ici), se réclame explicitement de lui. Il a publié un "manifeste" qui reprend les thèmes de Breivik et déclare même l'avoir rencontré afin de recevoir son assentiment.
Tarrent s'ajoute ainsi à la longue liste des terroristes qui se déclarent inspirés par les actes et l'idéologie de Breivik, y compris en France, comme le craignaient d'ailleurs les antiracistes  et défenseurs des droits de l'homme en Norvège (voir ci-dessous ainsi que lesmises à jour à la fin de l'article )

A la veille de ce huitième anniversaire, le mémorial aux victimes d'Utoya a été profané par l'inscription d'une croix gammée. Deux hommes ont été arrêtés.
Nos pensées pour les 77 victimes de Breivik.   
Memorial 98


MEMORIAL 98

Le 22 juillet 2011, une bombe placée dans une voiture piégée explosait dans le quartier des ministères à Oslo. L'attentat visait une ex-Première ministre, personnalité du Parti travailliste et tuait huit personnes. Une heure et demie plus tard le terroriste d'extrême-droite qui avait commis l'attentat, Anders Breivik,  se rendait sur l'île d'Utoya, à proximité d'Oslo, déguisé en policier. Ce jour-là, avait lieu un rassemblement des membres de la Ligue des jeunes travaillistes (gauche), auxquels l'ancienne ministre déjà visée avait rendu visite un peu plus tôt. 
Breivik pourchasse et massacre méthodiquement les jeunes; il parvient à tuer 69 personnes, soit au total 77 morts dans la journée. «J'ai fini maintenant», a-t-il déclaré aux policiers au moment de son arrestation.

Le procès du militant d'extrême-droite a eu lieu moins d'un an après, en avril 2012, et a duré trois mois. Au début du procès Anders Breivik a fait son entrée le poing levé, provoquant l'assistance. Plus tard, il verse quelques larmes d'émotion devant la projection d'un film "anti-islam" qu'il a réalisé. Le deuxième jour du procès, Breivik veut s'expliquer et lit pendant plus d'une heure un document qu'il a lui-même rédigé, dans lequel il explique vouloir «protéger les Norvégiens de souche» contre «l'invasion musulmane». Il ne montre aucun remords et déclare: «Je le referais.».

Breivik a en effet commis un massacre terroriste précisément orienté

Il a abattu individuellement les jeunes participants au rassemblement de jeunes de la gauche travailliste.   
Il a d'ailleurs déclaré lui-même qu'il avait voulu s'en prendre au Parti travailliste, alors au pouvoir en Norvège, parce que selon lui, ce parti de gauche avait  trahi le pays. Breivik a voulu «  porter un coup d'arrêt au recrutement de nouveaux membres au sein de ce parti », qui selon lui, « favorise la venue massive de musulmans en Norvège ». Islamophobie et lutte contre le "multiculturalisme" constituent les motivations de celui qui avait largement participé aux activités du parti norvégien de la droite radicale, le  "Parti du Progrès" (sic!), ouvertement xénophobe et anti-immigrés dans un pays qui ne se confronte pas à une crise sociale

Le 24 août 2012, le verdict est prononcé: Anders  Breivik est condamné à 21 ans de prison pour «homicides volontaires» et «actes de terrorisme», la peine maximale en Norvège. La justice pourra néanmoins la prolonger s'il reste considéré comme dangereux.
 
Breivik symbolise un terrorisme d'extrême-droite particulièrement actif dans toute l'Europe et aux USA ( Charleston). On notera d’ailleurs la mise en garde de l' avocat qui avait  accepté de défendre Breivik, Geir Lippestad. En tant qu’avocat et que membre du parti social-démocrate, il avait jugé nécessaire de défendre le droit de l'extrémiste à s'exprimer durant son procès, estimant que le débat ouvert reste l'arme la plus efficace contre son discours.
Lippestad s'est ensuite inquiété, dans un livre tiré de son expérience, de voir le tueur d'Oslo devenir un "personnage culte".  Il écrit : "…Quand on voit des images de Russie, des Etats-Unis, d'Angleterre, d'Allemagne, de Grèce, de Suède et d'autres pays où il a des supporters, Breivik est indubitablement en train de devenir un modèle qui peut influencer d'autres personnes à avoir des pensées, des idées et des projets qui à terme peuvent muer des jeunes gens en terroristes et non pas en citoyens respectueux de la loi".

Cette préoccupation à rebondi à l'occasion du 4e anniversaire de la tuerie. Une exposition a ouvert le jour de la date anniversaire de l'événement dans le complexe gouvernemental d'Oslo. Elle présentera au public les souvenirs de cette journée, notamment le faux uniforme de policier que portait l'ultranationaliste le jour de la tuerie, mais aussi sa fausse carte d'identité, des débris de la voiture piégée. Cette exposition  a été organisée par le gouvernement norvégien lui-même et fait polémique. 
Les organisateurs ont expliqué vouloir montrer les preuves accablant Breivik, telles qu'elles ont été présentées au procès. Certaines familles de victimes décrient cette exposition. Un des avocats des parties civiles au procès, John Christian Elden, s'est indigné sur Twitter: «Un musée Breivik dans le complexe gouvernemental ? Non merci. Envoyez ces objets au musée criminel de Trondheim à la place.» Un militant des Verts norvégiens a, lui, parlé du risque que «ce "centre d'information" devienne un lieu de pèlerinage pour l'extrême droite». 

Le danger est en effet réel dans un contexte marqué par l'offensive xénophobe et le développement de noyaux terroristes fascistes particulièrement violents. 

Memorial 98 
Mise à jour du 27 juillet 2018 

En ce septième anniversaire de la tuerie de Breivik, nous saluons la mémoire des victimes de ce terroriste qui continue à inspirer des crimes de haine à travers le monde, comme aux USA à Charlottesville et encore en France récemment avec le groupe de l'AFO qui prévoyait d'empoisonner les rayons hallal de supermarchés. 



Mise à jour du 22 juillet 2017

En ce sixième anniversaire des massacres d'Oslo et d'Utoya, nous rendons hommage aux 77 victimes de Anders Breivik. 

Cette date donne lieu depuis plusieurs années à des actes de terroristes d'extrême-droite (voir ci-dessous), fort peu surveillés et punis.

Memorial 98

Actualisation du 3 juillet 2017.


Un an après l'attentat de Munich (voir ci-dessous) l’anniversaire de la tuerie de Breivik inspire à nouveau des terroristes d'extrême-droite, cette fois-ci en France. 

Deux suspects de projets d'actes terroristes arrêtés ces jours-ci font explicitement référence à la tuerie de Norvège. L'un voulait tuer des " musulmans, juifs, noirs, homosexuels" ainsi que le président Emmanuel Macron. L'autre voulait mener des "actions" contre les "blacks" et "racailles"  

Ce dernier a notamment été repéré car il était l’administrateur d’une page Facebook « des amis de Breivik ». On pouvait notamment y lire : « rebeus, blacks, dealers, migrants, racailles, djihadistes, si toi aussi tu rêves de tous les tuer, nous en avons fait le vœu, rejoins-nous ! »

Interrogé par les enquêteurs, il n’a pas caché ses affinités avec les idées néonazies. Il a admis avoir été membre de plusieurs associations ou groupuscules appartenant à la mouvance d’ultradroite, dont le Mouvement populaire pour une nouvelle aurore (MPNA), inspiré du parti néo-nazi grec "Aube dorée".


Ce groupe "MPNA" est impliqué dans la profanation de la stèle du résistant de l' "Affiche Rouge"  Missak Manouchian à Marseille depuis 2014. Les méfaits de ses membres sont donc connus et  on peut s' étonner qu'ils aient pu bénéficier d'une telle latitude d'action.



Il se vérifie donc que Breivik sert de modèle à une mouvance terroriste néo-nazie, dont les actions sont trop peu surveillées par la police, la justice et les médias.

MEMORIAL 98
  



 Actualisation 23 juillet 2016

Selon la police allemande "le lien est évident" entre l'auteur de la tuerie de Munich du 22 juillet et le tueur norvégien Anders Breivik;  l’auteur du massacre utilisait la photo de Breivik comme identifiant de sa messagerie WhatsApp. On notera aussi qu'il a réalisé ses attaques le jour du 5e anniversaire du massacre d'Oslo.

Memorial 98

Actualisation  22 juillet 2016

En ce cinquième anniversaire des massacres d'Oslo et d'Utoya, nous rendons hommage aux 77 victimes de Anders Breivik. Ses crimes ont été suivis par d'autres de la même veine en Europe et très récemment en Italie.



Actualisation 20 avril 2016:

La justice norvégienne reconnait le droit du meurtrier nazi à ne pas subir une peine d’isolement stricte. Elle applique les principes des droits de l'Homme même à celui qui les rejette totalement; cela constitue une bonne attitude à même de contribuer à réduire l'influence de celui qui se présentait comme un "martyr". 

Elle a donné raison mercredi 20 avril à  Breivik, qui a tué 77 personnes en 2011, dans le procès qu’il a intenté à l’Etat pour des conditions de détention qu’il juge « inhumaines ».
« La Cour (...) est arrivée à la conclusion que le régime carcéral implique un traitement inhumain de Breivik », a estimé le tribunal d’Oslo, faisant valoir que l’extrémiste de 37 ans, qui se présente comme ouvertement néo-nazi, était maintenu à l’isolement depuis près de cinq ans.
La juge a en revanche débouté Breivik d’une demande qui concernait le contrôle de sa correspondance. La censure de ses échanges postaux est justifiée aux yeux des services du procureur par la nécessité de l’empêcher de former un « réseau extrémiste ».

Ce jugement applique le principe énoncé en 2011 par Jens Stoltenberg, alors 1er Ministre Norvégien, après l'attentat d'Oslo et le massacre d'Utoya:
«J’ai un message pour celui qui nous a attaqué et pour ceux qui sont derrière tout ça: vous ne nous détruirez pas. Vous ne détruirez pas la démocratie et notre travail pour rendre le monde meilleur.»
«Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture et de tolérance.»



Actualisation 15 mars 2016:
Breivik attaque l’État en justice, au nom des droits de l'Homme et fait le salut nazi en arrivant au tribunal.
La justice norvégienne va examiner pendant quatre jours si les conditions de détention du terroriste, qui a été condamné en 2012 à 21 ans de prison suivis d’une détention de sûreté, sont en violation de la Convention européenne des droits de l’Homme.
Le tueur de masse fasciste invoque les droits de l’Homme. C’est en fait la question de l’isolement qui va être au centre des débats cette semaine.  
Breivik jugé sain d’esprit en 2012, devra néanmoins faire face à ses propres contradictions. Il a lui-même refusé ces dernières années des visites ou des mesures de sociabilisation. Il s’est aussi condamné à l’isolement en écrivant noir sur blanc, avant de commettre ses attentats, que la prison était l’endroit idéal pour recruter des combattants.
Breivik cherche aussi et surtout à refaire parler de lui, au grand dam de ses très nombreuses victimes. Dag André Anderssen a survécu au massacre d’Utøya et  il est vice-président de l’association de soutien aux victimes : "Même s’il a essayé de m’enlever la vie, ce procès ne m’intéresse absolument pas. Vu sa personnalité, on pouvait s’attendre à ce qu’il utilise la moindre opportunité pour attirer l’attention sur sa personne.
Nous à l’association, on souhaite surtout que ce procès ne se transforme pas en tribune médiatique pour lui. Cette semaine peut être pesante pour les victimes, beaucoup ressentent comme une obligation de suivre cette affaire au moins un petit peu, cela risque fort de raviver les plaies qu’on tente d’oublier depuis 5 ans…"

MEMORIAL 98