Brigitte
Bardot récidive dans le racisme le plus extrême à l'égard des habitants de la
Réunion qu'elle traite de "dégénérés" et " démoniaques"
. Elle a déjà été condamnée cinq fois pour incitation à la haine raciale
notamment à l'égard des musulmans.
Malgré cela elle
bénéficie d'une nouvelle promotion de la part d'une dirigeante des Verts, la
sénatrice Esther Benbassa. Celle-ci a organisé un colloque, y a invité la
fondation Bardot et met particulièrement en valeur cette dernière, la seule
qu'elle cite, comme le montre son communiqué ci-dessous et ce malgré le
scandale raciste.
Communiqué: " La
captation du colloque "Nous avec les animaux?" que
j'ai organisé en partenariat avec la Commission "Condition animale"
d'EELV et de nombreuses associations dont la Fondation Brigitte Bardot, au
Sénat le 18 mars est en ligne.
Vous pouvez dès à
présent la consulter sur le lien suivant: https://estherbenbassa.eelv. fr/videos-du-colloque-nous- avec-les-animaux-qui-sest- tenu-le-18-mars-au-senat/
Si vous le souhaitez, vous pouvez diffuser la vidéo du colloque.
Cordialement,
Esther Benbassa, Sénatrice de Paris
Courrier de soutien de Brigitte Bardot au Front national
Memorial 98
La réunion publique se tenait ce jeudi 28 mai dans un café parisien: organisée par Pascal Durand, ancien ministre et actuel député européen Europe Écologie, elle avait pour thème " l'animal va aussi souffrir du TAFTA" (traité transatlantique) . Parmi les quatre invités mis en avant par Europe Écologie, Christophe Marie, actuel porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot.
Brigitte Bardot, qui continue à
signer tous les éditos de la Fondation, est connue depuis plusieurs dizaines
d'années pour son soutien sans faille au Front National, pour qui elle appelle
à voter très régulièrement. Mais l'ex-actrice ne se contente pas de
soutenir les racistes: elle-même a été condamnée cinq fois pour incitation à la
haine raciale, notamment pour des propos tenus sous prétexte de défendre les
animaux, victimes selon elle et sa fondation de "la barbarie"
musulmane. La Fondation s'en prend avec la même violence à l'abattage rituel
juif.
En cela, son discours s'intègre
parfaitement dans la rhétorique de l'extrême-droite officielle, qui ces dix
dernières années a investi de manière tout à fait ostensible le sujet de la
"protection des animaux": l'association "Vigilance Halal"
par exemple, tenue par un militant de Riposte Laïque et du Bloc Identitaire a
pu se prévaloir du soutien de Brigitte Bardot pour une manifestation contre la
ferme des 1000 vaches, la Fondation embarrassée , répondant par la voix de son
porte-parole qu'ils regrettaient que leur fondatrice "dénonce
l'islam" mais déclarant aussi qu'ils soutenaient " toute initiative pour
la protection des animaux.
Ce double discours se retrouve
fréquemment chez Christophe Marie, orateur de ce soir. Ainsi avait-il donné un
entretien en 2011 à Novopress, l'agence de presse du Bloc Identitaire en 2011. Pris la main dans le sac, il
avait alors prétendu ne pas savoir à qui il avait affaire et avait fait retirer
l'article...mais seulement après que l'entretien ait donné lieu à une polémique
bien relayée.
De fait la question du rapport à
l'extrême-droite divise profondément les mouvements antispécistes et/ou de
défense des animaux depuis plusieurs années. La Fondation Brigitte Bardot mais
également d'autres associations proches de l'extrême-droite sont présentes au
sein des mouvements anti-corrida, pro-végétariens ou contre l'exploitation des
animaux pour l'industrie alimentaire ou à d'autres fins. Cette présence est
combattue par une partie du mouvement, mais défendue par une autre, au nom de
l'"apolitisme" ou de la nécessité d'un front "total" pour
les animaux.
Pascal Durand a ouvertement choisi
son camp : ancien Ministre, député européen, et donc figure importante d'Europe
Écologie, il porte un coup dur aux antiracistes qui se battent dans ces luttes
sans abdiquer leurs convictions. Beaucoup de militantEs opposés à toute forme
d'exploitation et de souffrance animale n'ont nullement besoin de dénoncer
spécifiquement et en termes racistes ou antisémites les pratiques alimentaires
de minorités oppressées pour mener leurs combats.
Bien au delà de ces luttes
spécifiques , cette collaboration avec la Fondation Brigitte Bardot pose une
question globale: un mouvement peut-il se dire antiraciste, s'il considère,
qu'en certains domaines, l'alliance avec des mouvements mis en cause pour
racisme est non seulement acceptable mais souhaitable ?
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