Dans la nuit du 23 au 24 avril 2015, un incendie volontaire détruit la mosquée de Pargny sur Saulx dans la Marne. Si l'enquête s'oriente tout de suite vers la piste d'un incendie criminel, le procureur chargé de l'affaire a cette petite phrase : «Des tensions existent au sein de la communauté qui fréquente la salle de prière»...
Un mois plus tard, le 19 mai, 5 suspects sont interpelés, dont deux mineurs de 16 et 17 ans.
Le procureur à cette occasion déclare à l'AFP :
« Sur fond d'alcool, les suspects dont deux sont mineurs, auraient décidé de brûler la salle de prière après avoir vu un reportage à la télévision sur l'affaire Sid Ahmed Ghlam (un Algérien de 24 ans mis en examen pour un projet d'attentat au nom de l'islam contre au moins une église et pour l'assassinat d'une femme à Villejuif) »
« Les interpellés, dont un est en récidive de destruction, ne sont pas structurés politiquement. Il s'agit plutôt d'une soirée arrosée qui aurait dégénéré après que le père a lancé l'idée d'aller incendier la salle »
Dépolitiser l'islamophobie violente, comme le fait le procureur dans cet article, est une stratégie dangereuse: attribuer d'emblée le passage à l'acte à la consommation d'alcool, insister sur le caractère familial de l'équipée raciste ayant conduit à l'incendie volontaire d'une salle de prières pour en déduire qu'il n'y avait pas de "structure politique", c'est refuser concrètement de poser la bonne question.
Qu'est ce qui favorise dans ce pays une telle facilité des passages à l'acte islamophobes ? A quel degré de puissance d'endoctrinement idéologique et d'influence concrètes sont parvenus les partis et groupes d'extrême-droite qui appellent sans arrêt à la haine contre les musulmans, pour que des sympathisants en viennent à commettre des violences finalement très politisées, qui avant, étaient beaucoup le fait de militants investis pleinement dans des organisations structurées ?
Ne pas poser ces questions, c'est ramener un phénomène politique au "fait divers" et minimiser l'ampleur du racisme actuel.
Un mois plus tard, le 19 mai, 5 suspects sont interpelés, dont deux mineurs de 16 et 17 ans.
Le procureur à cette occasion déclare à l'AFP :
« Sur fond d'alcool, les suspects dont deux sont mineurs, auraient décidé de brûler la salle de prière après avoir vu un reportage à la télévision sur l'affaire Sid Ahmed Ghlam (un Algérien de 24 ans mis en examen pour un projet d'attentat au nom de l'islam contre au moins une église et pour l'assassinat d'une femme à Villejuif) »
« Les interpellés, dont un est en récidive de destruction, ne sont pas structurés politiquement. Il s'agit plutôt d'une soirée arrosée qui aurait dégénéré après que le père a lancé l'idée d'aller incendier la salle »
Dépolitiser l'islamophobie violente, comme le fait le procureur dans cet article, est une stratégie dangereuse: attribuer d'emblée le passage à l'acte à la consommation d'alcool, insister sur le caractère familial de l'équipée raciste ayant conduit à l'incendie volontaire d'une salle de prières pour en déduire qu'il n'y avait pas de "structure politique", c'est refuser concrètement de poser la bonne question.
Qu'est ce qui favorise dans ce pays une telle facilité des passages à l'acte islamophobes ? A quel degré de puissance d'endoctrinement idéologique et d'influence concrètes sont parvenus les partis et groupes d'extrême-droite qui appellent sans arrêt à la haine contre les musulmans, pour que des sympathisants en viennent à commettre des violences finalement très politisées, qui avant, étaient beaucoup le fait de militants investis pleinement dans des organisations structurées ?
Ne pas poser ces questions, c'est ramener un phénomène politique au "fait divers" et minimiser l'ampleur du racisme actuel.
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