lundi 4 mai 2015

Jeunes sans papiers : les mobilisations payent !

Les lycéens sont particulièrement mobilisés pour leurs camarades sans-papiers. 
C'est en général au moment où ils atteignent la majorité que la situation se gâte sérieusement pour les élèves étrangers, qui se retrouvent avec une obligation de quitter le territoire. Sans compter les problèmes d'hébergement, qui se posent pour les mineurs isolés (donc sans proches en France) et plus encore à leur majorité, les Conseils Généraux n'ayant alors plus d'obligation.

Rassemblement devant un lycée de Saint Etienne le 30 avril 2015
A Saint Etienne, trois jeunes Albanais ont lancé un recours en justice. En attendant, c'est grâce à la solidarité des autres lycéens, des enseignants et du personnel du lycée qu'ils sont hébergés et nourris. Un premier rassemblement a eu lieu le 30 avril à midi devant le lycée, d'autres devraient suivre.

En Ile de France, la mobilisation a permis, fin mars, la remise en liberté d'un jeune Algérien des Hauts de Seine, qui a passé 3 semaines au centre de rétention de Vincennes, mais pourra finalement passer son bac. Mais aussi, après des mois de mobilisations des associations et de centaines de lycéens, la régularisation de deux jeunes habitants de l'Essonne, eux aussi devenus sans papiers à leur majorité. Alors qu'ils étaient expulsables avant la fin de l'année 2014, la préfecture en a régularisé un rapidement, puis finalement le second, Massama, également fin mars 2015.

Des centaines de lycéens ont manifesté le 2/4 à Auch pour la régularisation de leurs camarades sans papiers. Rien à ajouter à leur banderole : L'éducation pour tous, non à l'expulsion
Photo de Yves Faucoup.
Manifestation de lycéens à Auch pour leurs camarades sans papiers - 2 avril 2015
En Mayenne, un rassemblement s'est tenu le 22 avril devant l'hôtel de police où une famille arménienne devait venir se faire signifier une assignation à résidence, dans le cadre d'une obligation de quitter le territoire.
Dans le Var (département qui fait plutôt parler de lui pour ses mairies FN et ses dénonciations racistes), trois lycées différents de Six Fours se sont mobilisés en janvier, après l'arrestation d'un camarade tunisien, envoyé en contre de rétention à Nîmes peu de temps après ses 18 ans.

La diversité géographique de ces mobilisations, dont ne nous donnons que quelques exemples, mais aussi les slogans de portée universaliste utilisés montrent qu'il s'agit d'un mouvement d'ampleur dans la jeunesse, qu'il y a des capacités de mobilisation et de solidarité, y compris sur la durée, bien loin des étiquettes d'indifférence et d'individualisme que l'on colle aux jeunes si facilement.

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